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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Yun Xi regarda l’enveloppe rouge froissée dans sa main, puis leva les yeux vers l’homme en face d’elle. Elle se sentit inexplicablement affligée et touchée à la fois.

Il avait fait tout ce chemin la veille du Nouvel An juste pour lui donner une enveloppe rouge et la saluer.

Cet homme était d’une simplicité adorable, et plus il était comme ça, plus elle se sentait attirée par lui.

Serrant les dents, elle prit une grande inspiration, et au bout d’un moment, elle sourit et dit : « Jeune maréchal, pourquoi es-tu de retour ? Avez-vous attrapé Crocodile ? »

« Nous sommes toujours à sa recherche. N’as-tu pas dit que tu me présenterais tes vœux de bonne année le premier jour du Nouvel An lunaire ? Je rentrerai chez moi et j’attendrai que tu viennes me présenter tes vœux pour le Nouvel An. »

« Ne serait-ce pas la même chose si je t’appelais simplement pour te présenter mes vœux de Nouvel An ? »

« Comment cela peut-il être la même chose ? Je veux que tu viennes me saluer en personne. »

Plus important encore, il voulait la voir le plus possible.

C’était le premier Nouvel An qu’ils pouvaient passer ensemble depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Il avait manqué beaucoup de premières fois dans la vie de la jeune femme. Depuis qu’il était apparu dans sa vie, il voulait s’approprier toutes ses premières.

Afin de le satisfaire après qu’il ait fait tout ce chemin pour écouter ses vœux de Nouvel An, Yun Xi prononça délibérément quelques autres vœux de Nouvel An, ce qui amusa Mu Feichi.

« Jeune maréchal, as-tu déjà mangé ? Il faut au moins trois ou quatre heures pour revenir de la ville Y en voiture et en avion, non ? »

« Pas encore, mais j’ai manqué le dîner du réveillon de toute façon, alors peu importe… »

« Laisse-moi te préparer des boulettes. Il y a des boulettes en bas, alors attends ici. Je les ferai cuire pour toi. »

« D’accord. » Mu Feichi acquiesça, la regarda sortir, puis se retourna et s’assit sur sa chaise. Il feuilleta ses notes de cours sur la table.

Au bout d’un moment, Yun Xi apporta un bol de boulettes fumantes. Mu Feichi regarda les boulettes fumantes devant lui, et ses yeux s’humidifièrent sous l’effet de la chaleur.

Après tant d’années, depuis la mort de sa mère, personne n’avait cuisiné de boulettes pour lui.

Yun Xi avait été la première à le faire. Elle était douce et attentionnée, digne d’être sa future épouse.

La vie qu’il avait imaginée, la personne avec laquelle il voulait être, était maintenant à ses côtés.

C’était elle qui lui avait fait sentir que sa vie, où il risquait la mort sur le champ de bataille, avait progressivement pris un sens différent.

Car il avait désormais une raison de se réjouir. Il ne considérait plus la mort comme un retour à la maison, mais il était devenu plus prudent et plus réfléchi face aux événements.

Désormais, elle était son pilier.

Il l’avait déjà placée sur la même échelle que le pays. Peu importe le moment ou l’endroit, elle resterait une partie inséparable de lui.

« Pourquoi es-tu assis là, hébété ? Mange ! » Yun Xi prit un petit plat de vinaigre sur le plateau et le poussa devant lui.

« J’ai préparé ces boulettes. Elles ont l’air laides, mais elles ont bon goût. J’y ai ajouté un peu d’herbes. La famille ne les a pas mangées parce qu’elle n’en aimait pas le goût. »

« Je vais certainement les goûter. » Baissant la tête, il prit ses baguettes et goûta ses boulettes. Elles étaient en effet très spéciales et différentes de celles qu’il avait mangées auparavant.

Il termina rapidement le grand bol de boulettes. Même après avoir dîné dans l’avion, il était sûr que la nourriture n’avait pas été aussi délicieuse que ces boulettes dans sa bouche.

Yun Xi était descendue à la cuisine et avait nettoyé la vaisselle. Puis elle monta dans sa chambre. Elle regarda l’homme qui s’était endormi sur sa chaise.

Peut-être était-ce parce que ses vêtements et son manteau étaient sales, mais il n’avait pas grimpé dans le lit comme il le faisait d’habitude, et s’était endormi en s’adossant à la chaise. Son beau visage était empreint de fatigue.

Pour traquer le Crocodile et permettre à tout le monde de fêter le Nouvel An en toute sérénité, ils ne s’étaient probablement pas reposés depuis plusieurs jours. En tant que soldats, ils avaient de lourdes responsabilités et obligations.

Elle poussa un léger soupir et s’avança. Ses petites mains froides se posèrent sur son visage. Mu Feichi était toujours sur le qui-vive, aussi se réveilla-t-il rapidement.

« Tu peux te déshabiller et te reposer ou retourner au manoir Mu. »

Il était rare qu’elle n’essaie pas de le faire partir. Bien sûr, Mu Feichi ne serait pas assez stupide pour manquer cette opportunité d’être avec elle en retournant au manoir Mu. Il enleva rapidement sa veste et son pantalon, prit la couette et grimpa dans le lit.

Yun Xi regarda à quel point il était impatient d’entrer dans son lit et sut qu’il avait joué la carte de la pitié. Elle avait vraiment envie de se mordre la langue.

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