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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Lorsque Yun Xi revit le troisième jeune maître Chen, c’était comme si elle revivait l’accident de voiture qui s’était produit l’autre nuit. Elle se sentait encore sans voix quand elle y pensait.

Bien qu’elle ait été sévèrement réprimandée par Mu Feichi pour son rôle dans cet accident, elle avait aussi l’impression que quelque chose dans son sang s’était réveillé.

Si son enlèvement l’avait éveillée à l’idée de devenir plus forte…

Les événements de cette nuit lui avaient donné envie de devenir une personne vraiment puissante.

Quelqu’un d’aussi puissant que Mu Feichi et Li Zilan…

Mu Feichi était déraisonnablement protecteur envers elle, elle ne pouvait donc pas compter sur lui pour lui apprendre tout ce qu’elle voulait savoir.

Mais il avait raison sur un point. Puisqu’elle pouvait manier un scalpel, de la même manière, elle pouvait aussi utiliser un couteau.

En écoutant les mots d’appréciation et de gratitude du Troisième Jeune Maître Chen à son égard, Yun Xi sourit maladroitement. Elle n’était vraiment pas à l’aise dans ce genre de situation.

Le Troisième jeune maître Chen était son aîné après tout, et une grande figure du monde des affaires, elle ne pouvait donc pas l’offenser.

Elle ne pouvait que répéter poliment qu’elle avait simplement fait preuve de la bienveillance d’un médecin en répondant à ses louanges effusives.

Grâce à cet acte salvateur, Chen Ziqu avait donné le feu vert à Yun Xi. Dès qu’elle aurait terminé son examen d’entrée à l’université, si elle voulait entrer dans le monde des affaires ou créer sa propre entreprise, il lui fournirait sans condition des investissements et des relations d’affaires.

Ce qu’il lui disait sans doute, c’est qu’à l’avenir, elle serait soutenue par la famille Chen dans le monde des affaires.

Yun Xi ne savait pas quoi dire pour réagir à cette promesse, et elle regarda Mu Feichi par réflexe.

Le troisième jeune maître Chen lui jetait un rameau d’olivier avec tant de sincérité, mais n’ignorait-il pas Mu Feichi ?

Bien sûr, juste au moment où elle avait eu cette pensée, Mu Feichi répliqua, « Troisième jeune maître Chen, essaies-tu de me voler mes gens ? ».

« … » Il avait posé cette question apparemment dominatrice et déraisonnable avec une attitude légèrement maussade.

Et, dès que Mu Feichi avait parlé, toute la salle s’était tue.

L’un après l’autre, les membres de la famille Chen regardèrent Yun Xi. C’étaient tous des gens sensés. Même si Mu Feichi n’avait pas exprimé explicitement ce qu’il disait, tout le monde pouvait comprendre ce qu’il voulait dire.

Mu Feichi haussa les sourcils froidement, et ses yeux maussades se posèrent sur Chen Yichen.

Chen Yichen fronça les sourcils en regardant Mu Feichi. Ses yeux s’assombrirent et ses mains, qui étaient dans ses poches, se crispèrent légèrement.

Il avait eu l’idée de laisser Yun Xi choisir la voie qu’elle voulait suivre à l’avenir avec le soutien de la famille Chen.

Premièrement, de cette façon, la famille Chen pourrait profiter de l’occasion pour remercier Yun Xi d’avoir sauvé la vie du Troisième Jeune Maître.

Deuxièmement, si la famille Chen devenait le soutien de Yun Xi, elle n’aurait plus à s’inquiéter d’être maltraitée à Jingdu à l’avenir.

Et troisièmement, après l’entrée de Yun Xi dans le monde des affaires, en tant que chef de la famille Mu, Mu Feichi devrait tenir compte des règles de la famille Mu et de l’identité de Yun Xi à l’avenir, de sorte qu’il ne pourrait pas agir imprudemment, quelles que soient les conséquences.

Chen Yichen cherchait à protéger Yun Xi, mais il voulait aussi profiter de cette occasion pour se mesurer à Mu Feichi.

Cependant, Mu Feichi avait immédiatement vu ses motivations et avait répondu à sa tentative par une seule phrase.

Ce qu’il venait de dire était pour leur dire clairement que Yun Xi était son peuple. Quiconque osait ne serait-ce que penser à la lui voler risquait de se brouiller avec lui, Mu Feichi.

Dans tout Jingdu, qui oserait offenser ce seigneur ?

Yun Xi était si embarrassée qu’elle voulait creuser un trou pour s’y cacher. Les paroles de Mu Feichi étaient vraiment imprudentes.

Même si ses paroles n’étaient pas si graves, il avait en fait annoncé en public qu’elle lui appartenait.

Elle n’avait aucun lien avec lui, mais il avait insisté pour le dire. Comment allait-elle traiter avec la famille Chen à l’avenir ?

Pourquoi ne pouvait-il pas agir avec plus de maturité ?

Cette procédure ringarde consistant à déclarer publiquement qu’elle faisait partie de son peuple ne lui convenait vraiment pas.

Bien que Chen Ziqu se soit déjà attendu à cela, il s’était tout de même figé lorsqu’il avait entendu Mu Feichi l’accuser de voler son peuple.

Cependant, comme il était une personne du monde après tout, après avoir été accusé de la sorte par Mu Feichi, Chen Ziqu rit comme s’il s’agissait d’une blague et fit l’idiot.

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