***

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

***

Ses mouvements subtils réveillèrent l’ange endormi. Yun Xi ouvrit les yeux, hébétée, et leva les yeux pour voir le beau visage à quelques centimètres d’elle.

Enveloppée par un sentiment de chaleur et de paix qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant, elle baissa la tête et se frotta contre sa poitrine. Puis elle ferma les yeux et se rendormit.

Mu Feichi regarda la petite créature dans ses bras. Amusé par ses gestes enfantins, il approcha ses lèvres de son oreille et l’effleura affectueusement en disant : « M’as-tu vraiment confondu avec une couverture ? ».

HMMM ? Le picotement de son oreille lui donna la chair de poule, et la chaleur de son corps la réveilla peu à peu. Finalement, elle ouvrit les yeux et fixa l’homme.

« D’où viens-tu ? Pourquoi es-tu ici… ? » Elle se redressa, essayant de se libérer de ses bras, mais Mu Feichi tendit la main et l’attira sur ses genoux. Avec désinvolture, il roula jusqu’à l’endroit où elle s’était recroquevillée un peu plus tôt.

« Baifan a dit que tu étais retournée à l’école, mais j’ai eu l’intuition que tu étais venue ici à la place. Maintenant que tout est terminé, n’y pense plus trop. »

MMMM…

« Jeune commandant, n’es-tu pas curieux de savoir pourquoi j’ai fait ça ? Je crains que le directeur Gu ne me considère comme la femme la plus impitoyable et sans cœur qu’il ait jamais vue, n’est-ce pas ?

– Tu penses que tes petits tours peuvent être considérés comme impitoyables ? Et quand Gu Baifan provoque la faillite d’une entreprise entière ? Des centaines de milliers de personnes sont licenciées et frappées par la pauvreté. Ce qu’il a fait était-il bon ? Il y a deux côtés à tout. Tout dépend de la façon dont on choisit de voir les choses. L’éradication de la cause première de tes problèmes était la meilleure solution pour toi, et je suis tout à fait d’accord avec ce qui est dans ton intérêt. J’ai dit que si tu étais clémente cette fois-ci, je jetterais de l’huile sur le feu. Et si cela ne tenait qu’à moi, je n’aurais pas été aussi gentille que tu l’as été. »

Au final, elle avait simplement donné le choix à Liang Xiuqin, alors qu’elle-même n’avait fait de mal à personne.

« Après avoir mutilé le visage de Yun Ziling, le reste de sa vie sera ruiné. Et pourtant, toi, jeune commandant, me considére toujours comme quelqu’un de gentil ? Je pensais que tu me prendrais pour une sorcière au sang froid…

– Eh bien, dans mon cœur, tu es ma petite sorcière, et il n’y a pas de frontière entre l’ombre et la lumière. »

Alors qu’elle s’accrochait fermement à sa couverture humaine, Mu Feichi plissa les yeux et lui toucha doucement la tête. « Si ce monde n’était que ténèbres et que tu souhaitais avoir de la lumière, je te sculpterais un rayon de lumière. Mais si tu voulais l’obscurité, je peindrais le monde en noir juste pour toi. »

« Lumière et ténèbres… » En l’entendant faire des vœux aussi déraisonnables avec autant de positivité, Yun Xi avait envie d’éclater de rire. Cependant, lorsqu’elle pinça le coin de ses lèvres, elle ne put sourire du tout.

Qu’elle soit claire ou sombre, cela ne faisait aucune différence pour lui. Peu importe ce qu’elle faisait ou les artifices qu’elle utilisait, dans son esprit, elle était aussi parfaite que lorsqu’il l’avait rencontrée pour la première fois.

De quel genre de cœur un tel homme aurait-il besoin pour s’accommoder d’une personne comme elle ?

« Ma petite sorcière, tu n’as qu’à faire ce que tu désires, et tu peux me laisser le reste. J’aime les femmes un peu plus impitoyables et un peu moins fragiles. Tu as laissé le choix à Liang Xiuqin dans cette affaire. Tu as donc été assez clémente. Cependant, le stratagème a été brillamment mis en place, et tu as su te sortir du pétrin. Tes mérites et tes démérites s’annulent, tu ne seras donc pas puni cette fois-ci.

– Jeune commandant, ton cerveau est vraiment différent de celui des gens ordinaires. Si tu étais un autre homme, tu penserais probablement qu’une femme effrayante comme moi est trop difficile à gérer et tu t’enfuirais à un kilomètre, alors que toi, tu en tires une certaine fierté. »

Ne connaissait-il pas le sens du mot sorcière ? La méchanceté était-elle une bonne chose pour lui ?

Mais quand ce mot sortait de sa bouche, il sonnait exactement comme la façon dont il l’appelait sa petite renarde. C’était un jeu de drague, et cela faisait rougir son visage et s’emballer son cœur. Elle avait l’impression d’être une petite chipie séduisante et méchante à ses yeux. C’était incroyable !

____ 

N’hésitez pas à laisser vos impressions en commentaires et à laisser une réaction pour que je sache si l’histoire vous plaît.

____