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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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En utilisant les Hans pour subvertir les Qiaos, puis en les éradiquant d’un seul coup pendant que les autres clans étaient occupés à s’entredéchirer…

Il devait en convenir, c’était le plan parfait.

Mu Chongli gloussa et ses yeux s’illuminèrent d’admiration. « Tu es peut-être jeune, mais tes ambitions sont loin d’être timides. »

Il voyait bien que ni ses ambitions ni ses visions n’étaient à court terme.

Cependant, le Premier ministre se tenait toujours derrière les familles Han et Qiao. Puisqu’elle avait fait ce geste, elle devait certainement être consciente de la menace que le Premier Ministre faisait peser sur Mu Feichi. Si c’était le cas, son but ultime serait…

Hah ! Cette jeune fille n’était manifestement pas une fille ordinaire.

« Mais ces deux patriarches sont de vieux serpents. Comploter contre eux toute seule ne sera pas une promenade de santé.

– Je sais, mais tout le monde a ses faiblesses. Même un grand clan a son maillon faible. »

Alors qu’elle parlait en débordant de confiance, Mu Chongli vit soudainement en elle le jeune Mu Feichi au moment où il devenait fièrement l’homme en charge.

En comparant ce vaurien à elle, ils étaient pratiquement deux pois dans une cosse.

« Alors je vais m’asseoir et regarder le feu d’artifice exploser. Ne me fais pas espérer pour rien. »

Yun Xi acquiesça.

Puisqu’il avait obtenu les réponses qu’il était venu chercher, Mu Chongli n’avait aucune raison de rester sur ce sujet plus longtemps et discuta avec elle des derniers développements à la place.

Derrière les hautes fenêtres du salon du premier étage, deux silhouettes regardaient silencieusement les deux personnes assises dans la cour. Bien qu’ils n’aient aucune idée des propos échangés, aucun d’entre eux ne parlait.

Ce n’est qu’après avoir changé de sujet que Mu Feichi cessa de s’inquiéter. Il se tourna vers Yan Shuo, qui l’avait étudié pendant tout ce temps. Yan Shuo renifla d’un air amusé, puis se retourna et s’assit sur le canapé en face de lui.

« Instructeur Yan, je suppose que tu voulais me parler de Crocodile, n’est-ce pas ?

– C’est l’essentiel. Yan Shuo acquiesça. Je sais que tu as déjà un suspect en tête. Quoi qu’il en soit, cette affaire doit être résolue le plus rapidement possible. Je viens de passer dans le bureau du président où je l’ai rencontré aujourd’hui. La situation nationale actuelle dans le pays M est en effet tendue. Si une guerre civile y éclate, ton équipe de forces spéciales devra coopérer avec la marine pour mener à bien une opération de sauvetage et évacuer nos concitoyens qui vivent sur leur territoire. Comme tu n’es pas dans le pays, il pourrait être difficile de rivaliser avec les derniers mercenaires de Crocodile en comptant uniquement sur les capacités de cette fille. »

L’expression de Mu Feichi devint soudainement solennelle à la simple mention de ce dilemme. Son beau visage s’emplit d’une aura sombre. « Je suis bien conscient de ce problème. »

La situation nationale actuelle du Pays M devenait de plus en plus tendue. Une fois qu’une guerre civile aurait éclaté, il devrait diriger l’armée pour évacuer les citoyens qui y vivaient.

S’il était hors du pays, ce serait l’occasion rêvée pour Crocodile de frapper, ce qu’il redoutait le plus.

Que Han Hongbin soit ou non Crocodile, s’occuper des Hans était la priorité absolue. Si quelque chose devait arriver, il serait trop loin pour faire quoi que ce soit depuis l’étranger.

« Je pensais qu’avec tous les problèmes que la fille a fait subir aux Hans ces derniers temps, Han Hongbin allait se venger. Je suis surpris qu’il préfère endurer tout cela et aller en prison plutôt que de faire un geste en utilisant les relations qu’il a déjà dans la paume de ses mains.

– Il a peut-être enduré, mais n’a-t-il pas quand même fait son coup à la toute fin ? » Mu Feichi sourit malicieusement, ses yeux sombres remplis d’une forte intention meurtrière.

S’il n’avait pas abusé de son pouvoir, la fille n’aurait pas poussé le Hans dans ses derniers retranchements, et Han Hongbin n’aurait pas paniqué par désespoir. C’est sa témérité qui leur avait permis de retrouver le contact qu’il essayait de soudoyer, ce qui aurait été impossible autrement.

Si Han Hongbin n’avait pas agi, il n’y aurait pas eu assez de preuves pour s’emparer de l’homme. Dès qu’il avait commencé à agir, il avait laissé une trace écrite à suivre.

« Attention, ce vieux serpent ne se laissera pas faire si facilement. Depuis que tu as mis le feu aux poudres, Han Hongbin est de retour, et cette fois, il va mordre à son tour. Au fait, j’ai entendu dire que tu avais invité Yi Qianmo à revenir en ville ?

– Oui, je l’ai invité à revenir pour enseigner à la jeune fille les stratégies et les tactiques de lutte contre le terrorisme, et aussi pour mettre en place une opération de lutte contre le terrorisme pendant qu’il est ici.

– La jeune fille a beaucoup à apprendre. Si possible, tu devrais l’emmener sur un vrai champ de bataille pour lui montrer ce qu’il en est vraiment. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle pourra vraiment grandir.

– Jamais de la vie ! Mu Feichi leva abruptement la tête, et ses yeux sombres et mortels se posèrent sur Yan Shuo. C’est quelque chose que tu ne souhaiterais jamais revivre toi-même, et tu penses que je lui ferais subir ça volontairement ? »

Yan Shuo laissa échapper un petit rire gêné, puis baissa le regard et garda la bouche fermée.

Bien qu’un champ de bataille sanglant soit l’endroit où les meilleurs soldats étaient formés, c’était aussi l’endroit où les soldats étaient accablés de cauchemars toute leur vie.

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