***
Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
***
Cette fille était non seulement courageuse à un si jeune âge, mais elle n’était pas en reste en termes de compétences commerciales et de mouvements de puissance par rapport à tous ces vieux schnocks.
Même Yan Shuo, un instructeur sévère qui avait depuis longtemps cessé d’encadrer des disciples, ne pouvait s’empêcher de la couvrir d’éloges.
La façon dont elle avait entraîné les Hans dans les ennuis, ce qui avait mis les Qiaos au ban de la société, puis laissé les deux familles s’entredéchirer, tout en restant assise et en récoltant les bénéfices comme un pêcheur généreux, relevait du génie. C’était sans aucun doute le grand plan d’un cerveau.
Bien que les Mus soient très impliqués dans tout ce qui se passait, ils n’avaient pas l’intention de réprimer qui que ce soit. Ils s’étaient simplement laissés utiliser comme appât pour attirer les Hans et les Qiaos dans le conflit.
En ne prenant pas part à la discorde, les autres familles n’avaient aucune raison de se méfier des Mus, et elles n’avaient pas été durement critiquées.
On aurait pu croire qu’ils étaient au centre du drame, mais la réalité n’était pas du tout ce qu’elle semblait être. Alors que les gens se demandaient encore quel était leur rôle dans tout cela, ils n’avaient pas remarqué le véritable cerveau qui tirait les ficelles dans les coulisses.
La démarche de cette jeune fille était vraiment admirable.
« Je suis ici pour la chercher, pas toi. Mu Chongli regarda son fils, Mu Feichi. Puisque Jingdu est si animé ces derniers temps, je suis sûr que tu es au courant de la situation, étant la personne qui détient toute l’autorité.
– Et ? Mu Feichi haussa les sourcils. Je sais ce que je fais. Commandant Mu, tu as toujours su ne pas te mêler des affaires des autres, alors tu n’as pas besoin de t’inquiéter à ce sujet non plus. »
Ses mots disaient clairement à son père de se retirer. La façon dont Mu Feichi parlait était toujours aussi directe et impitoyable.
Mu Feichi était le seul à oser parler ainsi à son père.
Yun Xi vit la morosité dans les yeux sombres de Mu Chongli et donna un coup de pied à Mu Feichi sous la table. Elle lui jeta ensuite un coup d’œil.
Mu Feichi grogna doucement, puis cessa docilement de parler et se détourna.
Yan Shuo avait assisté à toute la transaction, l’un jetant un regard complice à l’autre qui se rendait. Il gloussa de bon cœur et dit : « Jinzhi, j’ai quelque chose à te dire. Parlons-en dans le bureau. Puisque le commandant Mu est ici pour voir Yun Xi, pourquoi ne pas leur laisser un peu d’intimité ? »
Mu Feichi se tourna et regarda Yun Xi comme s’il lui demandait son aide.
Yun Xi lui fit un signe de tête. « Allez-y ! Ne vous inquiétez pas pour moi. »
Juste comme ça, Mu Feichi partit sans le vouloir. Il fixa Yan Shuo avec impatience, semblant demander à l’homme de cracher ce dont il voulait lui parler.
Cependant, Yan Shuo se contenta de lui faire un signe de tête solennel, sans ouvrir la bouche pour prononcer le moindre mot. Il savait que ce dont il allait parler n’était pas un sujet trivial, aussi se leva-t-il tranquillement et rentra dans la maison.
Dès qu’ils furent partis, Yun Xi et Mu Chongli restèrent à discuter dans la cour. Yun Xi prit la tasse de Mu Chongli et lui versa une nouvelle tasse de thé.
« Commandant Mu, êtes-vous venu me parler des Hans ou des Qiaos ? »
Yun Xi leva lentement le regard, ses yeux clairs étant inflexibles et audacieux, comme si elle attendait son arrivée depuis longtemps.
Mu Chongli s’assit tranquillement et attendit un long moment avant d’ouvrir la bouche pour parler. « Je suis venu ici pour ces deux familles, ainsi que pour la famille Mu. Je suis juste surpris d’apprendre que la personne qui a causé un tel remue-ménage, c’est toi. »
« Je suis curieuse, Commandant Mu. Comment avez-vous découvert que ce n’était pas le jeune commandant qui faisait les choses en coulisse, mais moi ? Je ne suis qu’une jeune fille. Comment pourrais-je causer un tel bouleversement ? »
Mu Chongli gloussa légèrement. Ses yeux aiguisés se posèrent sur le visage calme de Yun Xi. Son air nonchalant et confiant donnait l’impression qu’elle tenait le ticket gagnant dans sa paume. En la regardant, il avait l’impression de voir le reflet de Mu Feichi en elle.
Cette jeune fille devenait peu à peu une réplique cinglante qui avait été parfaitement modelée par Mu Feichi.
« Je comprends qu’étant donné son statut, mon fils doit prendre soin du président et des familles dans tout ce qu’il fait. Briser l’équilibre du pouvoir de Jingdu n’est pas quelque chose qu’il est incapable de faire, mais plutôt quelque chose qu’il ne peut pas faire. De plus, s’il devait réellement agir, il ne l’aurait pas fait avec autant de tact. »
Yun Xi acquiesça. « Oui, tout le monde se demande si le Jeune Commandant est celui qui contrôle la situation, mais ils ont également les mêmes doutes que vous. »
« C’est précisément ce doute qui est devenu le camouflage parfait pour dissimuler ton identité afin que tout le monde ne soit pas capable de deviner de qui il s’agit, pendant que tu fais tes mouvements. Je dois dire que tu es très intelligente.
– Oh, Commandant Mu, vous me flattez. »
____
N’hésitez pas à laisser vos impressions en commentaires et à laisser une réaction pour que je sache si l’histoire vous plaît.
____