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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Elle n’avait jeté que quelques coups d’œil superficiels dans la pièce, mais ils étaient suffisants pour lui montrer les efforts que Mu Feichi avait déployés pour la réaménager.

L’effort était le trait le plus facile à repérer dans la quête de l’amour entre un homme et une femme. Il était partout, et surtout dans les détails.

Nombreux étaient ceux qui n’avaient jamais fait l’effort de connaître quelqu’un, nombreux étaient ceux qui n’avaient vu que les richesses d’une famille ou une belle apparence. Cela suffisait à les pousser à une poursuite frénétique.

Cependant, Yun Xi avait fait l’effort de le connaître et de le comprendre en tant que personne. Ce qu’elle avait appris, c’est que Mu Feichi était un homme profond et indubitablement captivant.

Il portait dans son cœur l’amour de son pays, qui n’était pas moins important pour lui que l’amour qu’il portait à Yun Xi.

D’autres auraient pu l’admirer pour son apparence extérieure, mais Yun Xi était vraiment captivé par tout ce qu’il y avait à l’intérieur de lui.

En fait, il était le seul héros dans son cœur.

Dès qu’elle s’assit, Mu Feichi s’allongea, utilisant ses jambes comme coussin. Il soutint sa tête avec sa main et lui parla doucement.

« Nous avons toute la nuit, que veux-tu faire ? »

Yun Xi rit et lui rendit son regard chaleureux. « Qu’est-ce que tu veux faire ? »

C’était un rare moment de paix entre eux deux. Ils n’avaient pas besoin de dire ou de faire quoi que ce soit, il suffisait que leurs cœurs battent l’un contre l’autre. Yun Xi pensait que des moments comme celui-ci étaient le summum du bonheur, aussi bien dans sa dernière vie que dans celle-ci.

Toutes les choses que Han Yaotian ne lui avait pas données étaient réalisées par Mu Feichi. Cet homme avait actualisé tous les fantasmes qu’elle avait à propos de la romance.

« Je veux juste te parler. »

« Pourquoi ne m’as-tu pas demandé pourquoi je voulais les actions de la société Han ? Et tu voulais que je rejoigne leur conseil d’administration. Tu sais que je veux faire tomber la Han Corporation, alors si tu y mets ton argent maintenant, ce sera du gâchis. »

Il savait tout cela, et il ne l’avait jamais remis en question.

« Comme je l’ai dit, tant que je peux fournir, je te donnerai ce que tu veux. C’est une petite somme pour te rendre heureuse. Si j’avais posé des questions, n’aurais-tu pas pensé que j’étais égoïste ? Crois-moi, je te donnerai tout ce que tu veux, même si c’est le monde entier. »

Mu Feichi leva la tête, ses yeux brillaient d’une lumière qui la rendit incertaine quant à savoir s’il plaisantait ou non. « Tu veux le monde, bébé ? »

« Ne fais pas l’imbécile ! Pourquoi aurais-je besoin du monde ? Tu crois que c’est facile d’être la première dame ? C’est déjà difficile d’être la femme du jeune commandant. Je doute que ce soit mieux d’être la Première Dame. Je n’en ai pas envie ».

Elle passa délicatement ses mains sur son visage. Avec un léger rire, elle sentit qu’elle avait enfin compris ses émotions. Le monde s’ouvrait à elle.

« Si tu devais le faire juste parce que je te le dis, il faudrait que tu paries ta vie dessus. Toi au front et moi à l’arrière, nous pourrions être séparés pendant des années. Quelle que soit la gloire que cela représenterait, je préférerais m’en passer. Je préfère avoir le temps d’être avec toi. Je ne veux pas que nous passions à côté de nous-mêmes. Nous n’avons qu’une durée de vie limitée. Si on rate quelque chose, on ne peut pas le récupérer. Et si nous essayons de nous rattraper, peut-être que je n’en aurais même plus envie à ce moment-là. »

Ses paroles s’appliquaient à eux deux.

Elle avait grandi à la campagne. Ses parents lui avaient volé son enfance et l’amour dont elle avait besoin. Mais elle s’en était sortie, et elle ne se souciait plus de ces choses à présent.

Il était comme elle. S’il passait sa vie à se battre pour un titre, il manquerait les meilleures années de leur vie. Lorsqu’il aurait enfin le temps d’être amoureux, elle serait plus âgée et leur amour ne serait pas aussi exaltant.

Elle savait clairement ce qu’elle voulait et ne s’éloignait donc jamais de son chemin de vie.

« Je sais. » Mu Feichi ferma lentement les yeux et les rouvrit quelques instants plus tard, un sourire affectueux apparaissant sur ses lèvres.

« Quoi qu’il arrive, qu’il s’agisse d’une mission ou d’autre chose, je te promets que je ne t’abandonnerai jamais. »

Yun Xi tendit son auriculaire et l’accrocha au doigt de Mu Feichi. « Comme nous l’avons promis, jusqu’à ce que la mort nous sépare. »

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