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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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La voiture s’arrêta à la porte de la villa, et le garde de sécurité qui y était posté demanda la permission au propriétaire avant de la laisser entrer.

Yun Xi ne voulait pas retarder les affaires de Feng Yang, alors elle l’empêcha de l’escorter jusqu’à la porte. Elle lui dit simplement d’ouvrir la porte et d’entrer seule.

Feng Yang la regarda entrer dans la villa, puis repartit en direction du port. Il avait de plus grands projets aujourd’hui. La capture du Crocodile restait leur priorité absolue.

Yun Xi remonta l’allée. Elle garda à l’esprit le numéro de maison que Jiang Qilin lui avait donné, et vérifia chaque maison devant laquelle elle passait. Bientôt, un homme vêtu d’un manteau noir se précipita vers elle depuis un endroit peu éloigné.

« Mademoiselle Yun, je suis vraiment désolé. Le jeune maréchal m’a demandé de vous conduire à la villa du jeune maître Jiang ! »

Yun Xi jaugea l’homme en face d’elle. Les forces spéciales aux mains de Mu Feichi étaient toutes de première classe. Leur comportement, leur apparence et leurs paroles avaient un style militaire unique.

C’était une esthétique sur laquelle il était difficile de mettre le doigt. Il suffisait de les regarder pour ressentir l’aura d’admiration qu’ils dégageaient.

La physionomie d’une personne était vraiment le reflet de sa culture intérieure.

Mais l’homme en face d’elle était différent des membres des forces spéciales de la Montagne Tianyu qu’elle avait côtoyés. Il avait un sentiment d’hostilité délibérément réprimé.

Les soldats de la Montagne Tianyu étaient rarement hostiles. Quelle que soit leur agressivité, Mu Feichi les entraînait jusqu’à ce qu’ils soient épuisés. Pour reprendre les mots de Mu Feichi, « Ils n’ont que de la passion et de l’agressivité en eux. La passion consiste à protéger leurs foyers et à défendre le pays. L’agressivité consiste à attaquer courageusement l’ennemi ».

Un soldat qui n’était pas retenu et qui ne pouvait pas contrôler son tempérament ne pouvait pas être considéré comme un bon soldat.

Bien que Mu Feichi ait parfois le sang chaud, il était souvent plus calme et plus retenu que n’importe qui d’autre. Par exemple, chaque fois qu’il flirtait avec elle, il se retenait.

C’était un homme passionné et un soldat agressif.

Elle ne put s’empêcher de regarder plusieurs fois l’homme en face d’elle. Il avait des cernes sous les yeux et un visage émacié. Il avait l’air un peu fatigué, comme s’il ne s’était pas reposé depuis des jours. Il était différent des hommes de Mu Feichi. Peu importe à quel point les soldats de Mu Feichi continuaient à se battre, ils semblaient être de bonne humeur parce qu’ils avaient été affûtés par un entraînement de longue durée.

Semblant penser à quelque chose, Yun Xi serra légèrement la main dans sa poche, et gloussa faiblement. « Le Jeune Maréchal t’a demandé de venir ? »

« Oui ! Il a dit que lorsque tu reviendrais, je devrais t’envoyer immédiatement au complexe de la villa. »

« D’accord, allons-y ! Si tu n’étais pas là, je n’aurais jamais pu trouver mon chemin ! »

L’homme sourit, puis se retourna et la conduisit vers la droite. Yun Xi jeta un coup d’œil à la longue allée sur la droite et plissa les lèvres d’un air amusé.

Elle pouvait déjà deviner l’identité de cette personne.

« Tu es déjà venu ici ? Pourquoi connais-tu si bien cet endroit ? ! »

« J’ai juste demandé au garde de sécurité à la porte quand je suis arrivé ici. »

« Vraiment ? Quel est ton nom ? Comment devrais-je t’appeler ? »

« Mon nom de famille est Yu, alors tu peux m’appeler Xiao Yu ! »

Yun Xi plissa les yeux et fit une pause. Elle haussa les sourcils et regarda l’homme. Elle était parfaitement consciente que quelque chose n’allait pas, et elle devait sans cesse se rappeler de se calmer. Elle réprima la panique dans son cœur.

Elle prit une grande inspiration, retroussa les lèvres et gloussa, puis dit nonchalamment : « Ou devrais-je t’appeler Crocodile ? N’est-ce pas plus approprié ? »

« … » L’homme devant elle s’arrêta soudainement. Il se retourna brusquement et la regarda directement. Une expression meurtrière s’afficha sur son visage.

« Je ne comprends pas ce que tu essayes de dire… »

« Tu n’as pas besoin de faire semblant. Je sais que tu comprends. Je ne m’attendais pas à ce que Crocodile soit si jeune… Et tu as déjà un si grand nombre de cadavres à tes pieds à un si jeune âge. C’est choquant ! »

Lorsque l’homme vit que son identité était dévoilée, son visage se remplit instantanément d’intentions meurtrières. « Tu ne m’as jamais vu auparavant, alors pourquoi es-tu si sûr que je suis Crocodile ?! »

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