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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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L’immense salon était rempli de rires et de bavardages. Peut-être parce que Yun Xi se montrait discrète et assurée, les aînés de la famille Mu respectaient cette fille qui n’était pas de haute naissance, mais qui n’en était pas moins très spéciale.

En revanche, Si Wenxuan, la fille du président, était complètement ignorée par eux.

En ce qui concernait la préservation de la santé, Si Wenxuan n’avait pas fait ses devoirs et ne pouvait même pas intervenir.

En ce qui concernait les relations internationales et les affaires courantes, Si Wenxuan ne savait rien d’autre que quel président et quelle première dame avaient récemment visité leur pays.

Contrairement à elle, Yun Xi répondait à toutes les questions sans problème. Elle était objective et impartiale lorsqu’elle analysait une situation, et elle ne faisait preuve d’aucune fierté ou arrogance exagérée. Elle fit grande impression sur le deuxième oncle de Mu Feichi et haut fonctionnaire militaire, Mu Chongyi, qui lui avait posé quelques questions.

Cela faisait près de 30 ans qu’il faisait de la politique. Les seules personnes qu’il avait vues juger l’actualité de manière aussi objective étaient des observateurs extérieurs ou des professionnels des médias.

Elle n’était ni arrogante ni téméraire.

Lorsqu’il lui avait demandé si elle avait fait des recherches dans ce domaine, la réponse de Yun Xi l’avait un peu surpris.

« Ce sont les points clés de la politique actuelle sur lesquels nous sommes testés pour l’examen d’entrée à l’université. Certaines connaissances qui ne figurent pas dans les manuels doivent être explorées et étudiées par chacun d’entre nous. Ce ne sont que mes opinions personnelles et elles ne représentent aucun parti… »

Après une pause, elle jeta un coup d’œil à Mu Feichi et ajouta : « Elles ne représentent pas non plus l’opinion du jeune maréchal. »

Mu Chongyi sourit et acquiesça, puis jeta un coup d’œil à son frère aîné. Il était très satisfait de la future belle-fille de la famille Mu.

Mu Feichi rit de ce qu’elle avait dit et fit semblant d’être en colère en lui frottant la tête. « Au moins, tu sais comment me défendre, alors tu as une certaine conscience. »

Après le déjeuner, Jiang Chenghuan apporta la liqueur médicinale et fit également l’éloge des compétences médicales de Yun Xi. Il pensait qu’une assistance aussi dévouée que la sienne était vraiment rare.

Mu Feichi l’ignora. Le laissant dans le salon pour parler aux anciens, il tira Yun Xi par la main et sortit de la pièce.

« Où allons-nous ? » Yun Xi regarda les anciens, qui les observaient depuis le salon, et elle se sentit un peu effrayée à l’idée de partir.

« Je vais t’emmener dans mon autre cour ».

Si Wenxuan avait prêté attention à leurs actions. Lorsqu’elle entendit Mu Feichi dire qu’ils allaient dans l’autre cour, elle se leva et se dirigea vers eux.

« Frère Chi, je viens aussi ! » Personne d’autre que la future Madame de la famille Mu ne pouvait entrer dans l’autre cour. Si Wenxuan était venue de nombreuses fois chez les Mu, mais elle n’avait jamais été invitée dans la cour.

C’était le territoire de Mu Feichi, l’équivalent du boudoir d’une fille, et tout le monde n’avait pas le droit d’y entrer.

Elle avait toujours été curieuse à ce sujet, et elle avait voulu pénétrer dans cet endroit pour tout apprendre sur lui.

Il était dommage qu’elle n’ait jamais eu l’occasion ou l’excuse d’y entrer.

Mais aujourd’hui, il allait emmener cette fille de basse extraction là-bas. Pourquoi ? Quelles qualifications avait-elle ?

Mu Feichi s’arrêta, la regarda, puis renifla. « Que vas-tu faire là-bas ? Est-ce un endroit où tu penses avoir le droit d’aller ? »

Le visage de Si Wenxuan s’abaissa soudainement, et elle pointa Yun Xi du doigt. « Alors quel droit a-t-elle d’y aller ? »

« Sur la base du fait qu’elle va devenir la future Madame. Ce statut ne la rend-elle pas suffisamment qualifiée ? »

« Frère Chi, tu… » Si Wenxuan tapa du pied avec agacement et ne put presque pas contrôler sa colère.

Cependant, devant tant d’anciens, elle ne pouvait pas piquer une crise.

Elle ravala sa colère et les fixa tous les deux d’un regard vicieux et féroce.

Elle ne se battrait pas devant tout le monde, car cela nuirait à son image de gentille fille devant les anciens et les pousserait à la mépriser. Si cela se produisait, elle n’aurait plus aucune excuse pour entrer dans la maison de la famille Mu à l’avenir.

Elle ne pouvait pas entrer dans le manoir Mu, mais elle pouvait entrer dans la résidence principale de la famille Mu. Elle ne voulait pas perdre sa seule chance de se rapprocher de lui.

Mu Chongli garda le silence en regardant son fils qui quittait la pièce. Il ravala toutes les paroles de reproche qu’il aurait pu vouloir dire.

Qui pouvait empêcher son fils de faire ce qu’il voulait ?

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