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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Mu Feichi ne sembla pas remarquer le refus de Yun Xi et regarda le majordome curieux.

« Majordome Rong, tu as toujours été très doué pour juger les gens. Que penses-tu du fait qu’elle devienne la Madame de la famille Mu ? »

« Euh… » Le majordome Rong avait un air abasourdi sur le visage. Ils ne savaient pas s’il était effrayé ou surpris. Un sourire gêné se dessina sur son visage.

« Jeune Maître, la dame ne devrait-elle pas être choisie en fonction de vos préférences ? Je ne peux pas prendre la décision à votre place. De plus, la famille Mu n’a plus besoin d’un mariage politique. Pour le commandant, tant qu’elle vous plaît, les antécédents familiaux n’ont pas d’importance. »

Rong Zhen semblait avoir perçu les pensées et les hésitations de Yun Xi, il était donc comme une aide divine pour Mu Feichi.

Mu Feichi sembla très satisfait en entendant ces mots. Il hocha légèrement la tête, tourna la tête pour regarder Yun Xi, qui était assise là sur des épingles et des aiguilles, et plissa légèrement les yeux.

« Alors, chérie, tu devrais venir avec moi à la maison de la famille Mu pour voir le Commandant Mu. Au passage, tu pourras lui présenter tes vœux pour le Nouvel An en avance. Si je suis là, il n’osera pas te faire quoi que ce soit. »

« … » Yun Xi resta sans voix. Pourquoi le fait qu’il rentre chez lui avait-il quelque chose à voir avec elle ? Pourquoi devait-il la traîner avec lui ?

« Jeune Maréchal, puis-je refuser ? »

« Non ! Je t’ordonne de venir. »

« Alors je descends tout de suite de la voiture. Tu n’as pas à me raccompagner. »

Elle ne voulait pas aller dans la maison de la famille Mu, et si elle s’y rendait si brusquement, sans avertissement ni invitation, qu’est-ce que la famille Mu penserait d’elle ?

Elle ne voulait pas être méprisée par ceux qui avaient une haute opinion d’eux-mêmes. Elle avait aussi sa dignité et sa fierté.

« Tu veux t’enfuir alors que tu viens d’entrer dans ma voiture ? Il est trop tard. » Mu Feichi ne voulait pas lui laisser une chance de refuser, alors il dit au chauffeur : « Va directement à la maison de la famille Mu ! »

« D’accord, jeune maître ! »

Yun Xi vit qu’il se montrait autoritaire et déraisonnable, aussi tendit-elle la main pour baisser la vitre de la voiture. Mu Feichi la vit et devint soudainement anxieux. Il lui saisit le poignet et l’attira dans ses bras.

« Si le commandant Mu découvre que tu le détestes autant, je crains qu’il ne soit pas très content. Mais ce n’est pas grave. Tu peux m’apprécier. Je ne veux pas que tu aimes d’autres personnes de toute façon. »

« Jeune maréchal, que veux-tu dire par là ? Essayes-tu de me forcer à te suivre ? »

« Puisque tu ne veux pas y aller, je ne peux que te forcer. Qui m’a poussé à t’aimer autant ? Je t’aime tellement que je ne peux me marier qu’avec toi. »

« Tu es déraisonnable ! »

« N’allons-nous pas simplement rencontrer mes parents ? Toute belle-fille devra toujours rencontrer ses beaux-parents. Ma mère est déjà décédée, il n’y aura donc pas de conflit entre la belle-mère et la belle-fille à l’avenir. Quant au commandant, tu as réussi son évaluation la dernière fois que tu l’as rencontré, il n’osera donc absolument pas avoir d’objections à ton égard. »

Elle fronça les sourcils et lui donna un coup de pied rageur. « Jeune Maréchal, es-tu sûr de ne pas l’utiliser pour m’intimider ? »

Yun Xi essaya tant bien que mal de retirer sa main, mais à chaque fois qu’elle bougeait, il augmentait un peu sa force. Même s’il ne lui brisait pas le poignet, elle ne pouvait pas se libérer.

« Tu peux dire que je l’utilise pour t’intimider, mais ce qui est à moi est à toi de toute façon. Même le commandant Mu ne peut pas me faire changer d’avis sur la personne que j’ai choisie. »

« Je ne veux pas y aller. Tu n’as pas peur que je me brouille avec toi et que je rompe les liens avec toi ? »

D’un air intrépide, Mu Feichi haussa les épaules, comme s’il avait déjà sa faiblesse entre les mains. Chacun de ses mouvements et de ses gestes témoignait d’une suffisance nonchalante.

« Alors je peux aller à ta porte pour te demander en mariage en personne, et nous nous marierons quand tu deviendras adulte l’année prochaine. »

« Espèce de salaud ! Comment oses-tu me menacer ? »

Ce qu’elle ne voulait surtout pas faire, c’était dévoiler leur relation. Une fois exposée, elle deviendrait inévitablement une monnaie d’échange utilisée par Yun Yuanfeng.

Dans sa dernière vie, elle avait fait de son mieux pour survivre parmi tant d’hommes essayant de se servir d’elle. Dans cette vie, elle ne voulait plus être exploitée par Yun Yuanfeng de façon aussi pathétique.

« Bébé, je te rappelais juste ce que je peux faire. Comment cela peut-il être considéré comme une menace ? »

« … » Yun Xi était vraiment sans voix.

Il était un jeune maréchal digne. Ses paroles déraisonnables, ses menaces et ses tentations n’avaient pour but que de l’amener à voir sa famille. Elle ne pouvait même plus se donner la peine d’être en colère contre lui.

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