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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Le serveur avait rapidement livré leur commande. Zhao Yumo continuait à observer les interactions entre Mu Feichi et Yun Xi, et finalement elle avait compris quelque chose.

Et même si elle avait vu ce qui se passait, elle n’avait pas dit un mot.

Pendant qu’elle les observait, quelqu’un d’autre l’observait.

Jiang Chenghuan l’avait fixée pendant un long moment, comme s’il jaugeait le talent et l’intelligence de sa nouvelle disciple.

Au moment où il détournait son regard de Zhao Yumo, il leva les yeux et remarqua que Mu Feichi avait pris son bol, où tous les poissons avaient été désossés, et l’avait posé devant Yun Xi, remplaçant son bol.

Yun Xi fixa le plat en face d’elle. C’était le morceau le plus tendre du poisson, et il avait pris soin d’en retirer les arêtes pour elle.

Ce genre de traitement était quelque chose qu’elle souhaitait depuis plus de 20 ans, mais qu’elle n’avait jamais obtenu dans sa dernière vie.

C’était aussi emblématique du sentiment de chaleur qu’elle avait désiré, mais qu’elle n’avait jamais reçu.

Elle aimait manger du poisson, des crevettes et d’autres fruits de mer. La ville de Muyang n’étant pas proche de la mer, le poisson n’était disponible qu’au Nouvel An.

Au Nouvel An, sa tante lui laissait toujours la queue de poisson la plus osseuse et mentait à son oncle en lui disant qu’elle n’aimait pas le poisson de toute façon.

Après avoir vécu de cette façon pendant tant d’années, elle ne savait plus comment exprimer ses préférences.

Et lorsqu’elle était retournée dans la famille Yun, elle avait regardé Liang Xiuqin placer du poisson dont les arêtes avaient été retirées dans le bol de Yun Ziling.

Du début à la fin, elle n’avait jamais reçu d’amour maternel.

Yun Yuanfeng n’avait jamais prêté attention à ce qu’elle aimait non plus, et le seul moyen pour elle d’acheter son amour paternel était l’argent ou l’influence de ses amis fortunés.

Elle ne semblait pas avoir de liens étroits avec sa famille.

Elle ne voulait pas dans cette vie ce qu’elle n’avait pas pu obtenir dans sa vie précédente.

En pensant à combien elle avait été pitoyable dans sa vie précédente, ses yeux s’étaient mis à pleurer.

En serrant les dents, elle avait pris une profonde inspiration et avait levé la tête, avait souri fermement à l’homme à côté d’elle et avait dit d’une voix un peu rauque, « Merci ! ».

Ses yeux clairs étaient un peu larmoyants.

Voyant que quelque chose la tracassait, Mu Feichi avait inexplicablement senti son cœur se serrer.

Comme le simple fait de retirer les arêtes d’un morceau de poisson l’avait tant touchée, cela avait probablement touché un nerf quelque part.

Il savait exactement comment sa famille l’avait traitée, et il savait que l’amour familial qu’elle désirait mais ne pouvait pas obtenir avait toujours été une source de chagrin pour elle.

Sans parler, il avait levé la main et avait touché sa tête en soupirant.

La petite Yun Xi avait levé la tête en colère et l’avait regardé avec ses yeux brillants en marmonnant : « Ne me caressez pas comme vous le faites avec Grand Blanc ! ».

Ses joues de bébé étaient gonflées, et elle ressemblait à un enfant obstiné faisant une crise de colère. Comme elle était adorable et coquette !

Ses yeux clairs cachaient les émotions douloureuses qu’elle avait ressenties quelques instants auparavant, et elle semblait aussi résistante et têtue que d’habitude.

Les mains de Mu Feichi s’étaient figées à mi-chemin de sa tête, mais l’expression de son visage s’était adoucie et ses yeux semblaient sourire.

Même s’ils étaient séparés par une grande table ronde, les deux personnes assises juste en face d’eux pouvaient voir clairement leur DPA.

Alors que le serveur mettait les plats sur la table, Jiang Chenghuan lui avait crié : « Où est passé le chef aujourd’hui ? Pourquoi me donne-t-il autant de nourriture pour chien ? »

(NDT : La nourriture pour chien est un jeu de mots avec DPA.)

« … » Le serveur avait l’air abasourdi. Il regarda Mu Feichi, puis le Second Jeune Maître Jiang, qui se couvrait le visage, mais le serveur n’avait aucune idée de ce qui se passait.

« Deuxième jeune maître, nous n’avons pas de nourriture pour chien ici… »

Zhao Yumo avait souri avec empathie et avait dit. « Ce n’est pas grave, le second jeune maître Jiang a manqué de compagnie féminine récemment, il est donc plus irritable que d’habitude. »

« Qu’est-ce qu’un nain comme toi peut comprendre ? Tais-toi ! » Le visage de Jiang Chenghuan s’était immédiatement enlaidi lorsque Zhao Yumo avait dit ça.

« C’est toi le nain. Je fais 1m80. Ce n’est pas petit. »

« Tu n’atteins même pas mes épaules avec tes talons hauts. Alors comment ça, tu n’es pas petite ? »

« Je… Tu ne comprends pas ! »

« … »

Après avoir fini de dîner, ils avaient quitté Jinding. Jiang Chenghuan était chargé de ramener Zhao Yumo chez elle. Yun Xi était montée dans la voiture de Mu Feichi.

Les deux personnes qui suivaient derrière fixaient Mu Feichi et Yun Xi en regardant les silhouettes qui marchaient devant eux, et ils avaient l’air d’un couple.

Jiang Chenghuan avait légèrement soupiré en réponse à cette scène remarquable. « J’ai mangé de la nourriture pour chien (PDA) toute la nuit ».

Zhao Yumo avait hoché la tête en signe d’accord. « Je suis heureuse de regarder leur PDA. »

« N’aimes-tu pas Mu Feichi et ne l’admires-tu pas ? Ne seras-tu pas jalouse quand tu les verras ensemble ? »

« C’est une chose de l’adorer, et c’en est une autre de l’apprécier. Ne penses-tu pas qu’ils sont faits l’un pour l’autre ? Yun Xi est déjà très capable maintenant, et elle sera certainement encore plus capable à l’avenir. Elle sera capable d’être l’égale du Jeune Maréchal Mu. J’aime les couples bien assortis parce qu’ils sont de vrais modèles. »

« Tu es une telle mauviette, et pourtant tu veux qu’on fasse jeu égal ? Entraînons d’abord tes bras et tes jambes faibles. »

« Ne me sous-estime pas ! Attends que je te batte ! »

« Hmph ! Je vais attendre et voir. »

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