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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Ils continuèrent à se disputer. Fenghuang Niao frappa à la porte vitrée et leur rappela : « Puisque vous voulez tous les deux partir, alors partez ! Su Hang, souviens-toi que si elle part et que tu ne le fais pas, personne n’implorera ta pitié quand le patron reviendra. Avec cette fille dans les parages, il ne sera pas trop sévère avec toi. »

« Comment peux-tu trouver une si mauvaise idée ? »

Su Hang lui jeta un regard frustré et se tourna vers la fille têtue qui se trouvait devant lui. Au vu de sa personnalité, il n’aurait jamais pensé pouvoir l’arrêter.

Cependant, il s’agissait d’un véritable champ de bataille. Le jeune commandant ferait tout ce qu’il peut pour la protéger. Si elle était blessée, ce tyran le tuerait à coup sûr.

« Quoi qu’il en soit, je ne te laisserai pas partir et je ne t’emmènerai pas avec moi. Il me tuerait. Je ne peux pas t’emmener avec moi ! »

Il valait mieux prévenir que guérir. D’ailleurs, pourquoi une fille comme elle voudrait aller dans un tel endroit et qu’est-ce qu’elle y ferait ?

Les hommes qui avaient été sur le champ de bataille ne voudraient pas y retourner. Même s’ils survivaient à l’épreuve, personne ne se sentirait chanceux. Le sang et les coups de feu deviendraient des cauchemars qui les hanteraient jusqu’à la fin de leur vie.

Peu importe de qui il s’agit, leur cœur ne serait plus pur.

Les hommes qui avaient été sur le champ de bataille avaient également affiné leur résistance et leur sang-froid à travers ce genre de guerres, maintes et maintes fois. En même temps, ils révéraient la vie et aimaient la paix. Le jeune commandant ne voulait probablement pas la ternir, et c’est pourquoi il ne voulait pas la laisser aller sur le champ de bataille.

Elle était la dernière parcelle d’innocence du jeune commandant. Si elle allait sur le champ de bataille, il ne pensait pas que le jeune commandant serait capable de l’accepter.

Semblant avoir perçu ses inquiétudes, Fenghuang Niao fit signe aux deux personnes à l’intérieur et se tourna vers Su Hang. « Puisque tu connais le jeune commandant, tu devrais comprendre que même si tu l’arrêtes maintenant, elle devra quand même y faire face un jour. Ce n’est que lorsqu’elle comprendra vraiment à quoi ressemble un champ de bataille et qu’elle sera vraiment confrontée à la vie et à la mort qu’elle comprendra la persévérance et le fardeau du jeune commandant. Tu n’es pas la personne qui sera son partenaire dans la vie. Elle peut supporter ce qu’elle doit endurer. Pourquoi dois-tu t’inquiéter ? »

« Mais… » Fenghuang Niao avait raison. Ce couple ne pourrait se rapprocher que s’il partageait son cœur et se comprenait mieux.

Cependant, il avait d’autres préoccupations, et il ne supportait pas de la laisser affronter ces choses.

Yun Xi releva la tête, ne souhaitant pas gaspiller davantage de mots avec lui. « Arrêtons cette discussion pour de bon. Vas-tu céder ou non ? »

Elle savait très bien ce qui les inquiétait, mais elle n’était plus la petite fille qui venait de rentrer à Jingdu il y a deux ans. Après avoir survécu à l’entraînement de Seigneur Yan, même si elle ne pouvait pas se comparer à un soldat des forces spéciales bien entraîné, elle pouvait encore se protéger.

« Je suppose que je ne peux pas t’arrêter. » Su Hang soupira. On ne savait pas s’il ressentait du chagrin d’amour ou de l’impuissance. « J’espère seulement que lorsque le jeune commandant me battra, il pourra être doux ».

« Alors, allons-y ! Contacte-les. Je vais retourner chercher mon passeport. Une fois que ce sera fait, nous partirons immédiatement. »

Yun Xi n’avait pas attendu la réponse de Su Hang. Elle avait déjà attrapé les médicaments et entraîné Fenghuang Niao avec elle. Elle ne voulait pas perdre une seule seconde.

Su Hang fit demi-tour et retourna dans la salle d’attente pour contacter le responsable du pays F afin de planifier leur voyage.

Sur le chemin, Yun Xi appela le commandant Mu et lui dit qu’elle avait déjà mis au point un vaccin contre le virus et que Su Hang le livrerait au pays F en personne. Elle n’avait pas osé mentionner qu’elle l’accompagnerait.

« Yan Shuo est déjà à l’aéroport. Il ira lui aussi. Il sera chargé des liaisons avec l’extérieur. Mu Jinzhi et les autres reviendront en toute sécurité avec lui. Ne t’inquiète pas ! »

« D’accord… je comprends ! »

Après avoir raccroché le téléphone, la voiture s’était arrêtée à l’entrée du manoir Mu. Fenghuang Niao conduisit la voiture jusqu’à son dortoir pour y ranger ses bagages et ses armes à feu, tandis que Yun Xi se rendit dans la chambre des objets de valeur que Mu Feichi venait de ranger récemment.

Plus de la moitié de l’équipement qui s’y trouvait avait été déplacé depuis la base militaire. Il y avait le fusil de sniper que Mu Feichi lui avait donné et le dieu de la guerre que Mu Feichi avait gardé pour les missions de vie ou de mort.

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