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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Le soleil n’était apparu que peu de temps avant qu’il ne se remette à neiger. Bien que le manoir Mu ne soit qu’à quelques kilomètres du complexe résidentiel où vivait la famille Yun, Mu Feichi insista tout de même pour y emmener Yun Xi. Avant même que la voiture ne s’arrête devant la porte, Yun Xi remarqua que Yun Chuhan l’attendait.

Yun Xi devina que sa sœur avait appris qu’elle reviendrait ce jour-là et qu’elle l’attendait. Peut-être que Yun Chuhan n’avait toujours pas abandonné Mu Feichi, ou peut-être avait-elle quelque chose à dire à Yun Xi.

Après le récent enlèvement, Yun Xi pensait que sa sœur aurait au moins appris une chose ou deux, mais Yun Chuhan était toujours aussi implacable.

Mu Feichi remarqua également que Yun Chuhan se tenait près de la porte. Il tapota la tête de Yun Xi et dit : « Vas-y. Appelle-moi si tu as besoin de quelque chose. J’attendrai à proximité. »

Yun Xi acquiesça. « Ce n’est qu’une petite affaire. »

Elle poussa ensuite la porte. Au moment où elle sortit, Yun Chuhan courut vers elle. Cependant, avant que sa jeune sœur ne puisse voir l’homme assis à l’intérieur de la voiture, la porte se referma avec un grand bruit.

« Yun Xi… » Yun Chuhan n’allait pas abandonner tout de suite.

Elle se pencha sur le côté pour jeter un coup d’œil à la voiture, mais découvrit que les vitres teintées avaient complètement bloqué la vue de l’homme qu’elle avait toujours désiré. Lorsqu’elle se retourna pour regarder Yun Xi, elle se rendit compte que sa sœur aînée la regardait fixement, ce qui lui donna un frisson dans le dos.

« Qu’est-ce que tu fais ici par une journée aussi froide ? » En regardant la veste rose de Yun Chuhan que Yun Ziling avait jetée, Yun Xi comprit que sa sœur s’était habillée juste pour impressionner Mu Feichi.

« Je…Je… » Yun Chuhan bégaya, « Il neige, alors papa m’a demandé de t’apporter un parapluie. »

Yun Xi se moqua, sachant que Yun Chuhan ne faisait qu’inventer une excuse. Cependant, elle ne dévoila pas les intentions de sa sœur et sourit. « Ce n’est pas grave. Ce n’est pas si loin de toute façon. »

Elle n’entra dans l’enceinte que lorsqu’elle entendit la voiture derrière elle partir.

Yun Chuhan agrippa fermement son parapluie en regardant la voiture partir elle aussi. Elle était restée debout dans le froid pendant plus d’une demi-heure, mais elle n’avait même pas pu voir Mu Feichi.

La jeune sœur maudit Yun Xi pour ne pas l’avoir aidée à jeter un coup d’œil, alors que la sœur aînée savait qu’elle avait des sentiments pour le Jeune Commandant.

Yun Chuhan piétina le sol, secouant la neige sur sa tête et sa veste. Elle se retourna alors pour réaliser que Yun Xi était déjà à quelques mètres d’elle. « Yun Xi, attends-moi », cria-t-elle en se lançant à la poursuite de sa sœur.

Alors que Yun Chuhan revenait en trottinant, Yun Xi était déjà entrée dans le jardin. Yun Yuanfeng et Yao Ying attendaient le retour de Yun Xi à la porte d’entrée.

« Yun Xi ! Tu es de retour ! » Yun Yuanfeng s’exclama dès qu’il vit sa fille aînée entrer par la porte. Il se précipita dans la neige, incapable de cacher l’excitation et la fierté qu’il éprouvait à l’égard de sa fille.

Comparé à quelques récompenses internationales, le fait que sa fille soit couronnée en tant que mondaine de première classe lui serait plus bénéfique à long terme.

Remarquant que Yun Xi était couverte de neige, Yun Yuanfeng se tourna vers Yun Chuhan, qui poursuivait Yun Xi, et la réprimanda : « Ne t’ai-je pas ordonné de prendre un parapluie pour ta sœur ? Pourquoi revient-elle avec de la neige sur la tête ? Et si elle s’enrhume ? »

Yun Chuhan fit la moue car elle n’avait rien fait de mal. Elle jeta un regard furieux à Yun Xi pour avoir été la cause de sa réprimande par leur père. Mais elle n’avait pas le courage de répliquer et ne pouvait qu’endurer la frustration qui montait en elle.

« Papa, ne la blâme pas. C’est moi qui ai décidé de rentrer sans le parapluie. Rentrons à l’intérieur. » Yun Xi jeta un coup d’œil à Yun Chuhan avant d’éviter l’étreinte de Yun Yuanfeng en se dirigeant vers la porte. « Deuxième Tante, comment vas-tu ? Ton gâteau aux haricots rouges et à la châtaigne d’eau m’a vraiment manqué. »

« Je le savais. J’en ai déjà préparé un gros ce matin rien que pour toi. »

« Yay ! Tu es la meilleure ! » Yun Xi s’exclama.

En entrant dans la maison avec Yao Ying, elle remarqua que son grand-père était assis sur le canapé. À côté de lui se tenaient son deuxième oncle, son troisième oncle et sa tante, qu’elle voyait rarement.

Tout le monde semblait s’être réuni pour porter un toast à sa réussite.

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