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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
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Le fait que Mu Feichi fasse une apparition aussi remarquée avec la mondaine de première classe provoquait un véritable remue-ménage. Certaines personnes étaient choquées, d’autres trouvaient ça génial, d’autres étaient jalouses et d’autres encore étaient folles de colère.
Han Qin avait eu une forte fièvre à cause de Yun Xi, mais elle avait assisté au banquet à contrecœur, même si elle était malade, juste pour avoir la chance de voir Mu Feichi. Hélas, elle avait bien réussi à voir l’homme qu’elle était venue voir, mais elle était loin de se douter qu’il ferait une si grande apparition avec cette misérable Yun Xi sous ses yeux. À la façon dont il semblait avoir conquis le monde en ayant cette fille à ses côtés, n’importe qui avec des yeux pouvait facilement comprendre ce que cela signifiait.
Mais pourquoi cette salope ? Pour qui se prenait-elle pour se tenir si fièrement à ses côtés ?
Même si elle était devenue une mondaine de première classe, cette courtisane sans grande famille n’était pas digne de Mu Feichi.
« Salope ! » Han Qin regarda le chef du comité d’organisation marcher vers eux deux. Elle serra le verre de vin dans sa main et s’apprêta à se précipiter en avant pour faire de sérieux dégâts. Au moment où elle commença à bouger, Han Yaotian la retint immédiatement.
Elle était tellement étourdie par la fureur et la fièvre qu’elle titubait maladroitement. Lorsqu’elle parvint enfin à retrouver son équilibre, elle leva la tête et vit les yeux sombres et profonds de Han Yaotian fixés sur elle et entendit son grognement d’avertissement réprimé : « Jeune tante, tu ferais mieux de bien te comporter et de ne plus me causer d’ennuis, ou je suggérerai à grand-père de t’envoyer à l’étranger, et tu ne reviendras jamais. »
La situation actuelle de la famille Han était déjà assez inquiétante, mais Han Qin voulait encore provoquer Yun Xi. Han Yaotian comptait sur Yun Xi pour l’aider à prendre le contrôle des familles Han et Qiao. Si Han Qin se précipitait et offensait d’autres personnes maintenant, elle ruinerait ses plans et il ne pourrait jamais le lui pardonner.
Ces deux femmes de la famille Han étaient vraiment une poignée. Maintenant, l’une était en prison et l’autre se comportait comme une princesse gâtée, offensant les gens partout où elle allait. La famille Han n’était plus ce qu’elle était. S’ils continuaient à semer la zizanie, leur famille ne pourrait jamais retrouver sa gloire d’antan.
« Toi… » Han Qin le regarda fixement, le sang ayant disparu de son visage. Han Yaotian était maintenant pratiquement le chef de la famille. Bien qu’il soit un enfant illégitime, son père commençait à l’écouter de plus en plus. Elle craignait que si son père décidait de l’envoyer à l’étranger, elle perdrait sa dernière lueur d’espoir. Son verre de vin à la main, elle se tourna vers les deux silhouettes éblouissantes sur le tapis rouge et serra les dents en s’efforçant de retenir sa colère.
Han Yaotian regarda également les deux personnes sur le tapis rouge. Il savait que cette fille appartenait désormais au Jeune Commandant et qu’elle avait voulu profiter de cette opportunité pour prendre le contrôle de la famille Han, mais pour une raison ou une autre, lorsqu’il les vit se tenir devant lui et ressembler au couple parfait, il ressentit un inexplicable sentiment de perte.
Dans la foule, Qi Siyu regarda Mu Feichi et Yun Xi faire leur grande entrée. Elle fut surprise un instant, puis comprit rapidement ce que cela signifiait. Le sourire qu’elle arborait il y a quelques secondes se durcit soudainement, et le grand verre de cristal qu’elle tenait à la main fut presque écrasé par sa poigne, tandis que son beau visage se déformait sous l’effet de la jalousie.
Elle ne s’attendait pas du tout à ce que Mu Feichi assiste au bal des mondains. Non seulement il y avait assisté, mais il allait maintenant organiser une cérémonie de passage à l’âge adulte pour cette fille sans aucune autorisation. De plus, il avait profité de l’occasion pour faire connaître leur relation au monde entier.
Essayait-il d’offrir à Yun Xi tout ce qu’il y avait de mieux au monde ?
Elle savait très bien qu’il était le jeune commandant du pays, et que ses moindres paroles et actions étaient observées par tout le monde. Il était un modèle et une idole. Il n’aurait jamais fait une telle chose en une telle occasion si elle n’avait pas été mûrement réfléchie. Sortir ensemble comme cela annonçait leur relation et signifiait qu’ils disaient officiellement à tout le monde : homme ou femme, vous avez tous perdu vos chances !
Le désir dominant de Mu Feichi de posséder Yun Xi et de la couvrir d’amour faisait brûler les cœurs de tout le monde de jalousie et de haine. C’était Mu Feichi, l’homme que Qi Siyu connaissait et ne connaissait pas à la fois. Lorsqu’il aimait une femme, les autres femmes du monde entier devenaient vertes de jalousie, tandis que le reste des hommes finissaient par avoir honte d’eux-mêmes.
En présence de Mu Feichi, elle avait beau faire bonne figure, il était impossible de dire qu’elle n’était pas le moins du monde jalouse.
L’homme dont elle avait travaillé si dur pour se rapprocher pendant tant d’années se tenait maintenant devant elle, avec une autre femme dans ses bras. À quoi avaient servi toutes ces années d’efforts et de loyauté ?
Tout cela n’était-il qu’un amour unilatéral qui n’était rien d’autre qu’un vœu pieux ?
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