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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Qi Siyu avait toujours aimé son petit frère et avait toujours ignoré le fait qu’il ne cessait de défier l’homme qu’elle aimait.

« Wow ! Tu as vraiment le courage de faire attendre tout le monde, hein ? Où sont tes manières ? » Qi Linzhou gronda dès que Qi Yichen revint. La seule chose que son fils lui avait donnée, c’était des maux de tête, encore et encore.

« Tu n’es pas censé remercier Dieu que je sois revenu ? Que feras-tu si je décide de me trouver un autre père à ta place ? » Qi Yichen se moqua. Il était déjà habitué à se faire crier dessus par son père et l’avait toujours ignoré. Il restait arrogant envers tout le monde et ne montrait jamais la moindre once de respect à qui que ce soit, même s’il le méritait.

« Toi ! Ugh ! » Qi Linzhou était complètement exaspéré par l’attitude de son fils. Il se leva et frappa la table de sa paume, ce qui faillit faire tomber les assiettes.

« Papa… calme-toi… » Qi Siyu essaya rapidement de calmer son père. Elle avait toujours été celle qui mettait fin aux disputes entre père et fils. Depuis qu’elle était partie quelques années, elle n’avait même pas besoin de demander pour savoir que son jeune frère mettait leur père en colère tous les jours.

« Me calmer ? Regarde-le ! Est-ce qu’il a l’air d’un militaire pour toi ? Regarde le jeune commandant ! Il est le chef de toute l’armée alors que ce salaud n’est qu’une honte pour l’armée ! »

Qi Yichen ne répliqua pas à son père et s’adossa nonchalamment à sa chaise. Il regarda son père lui hurler dessus sans la moindre émotion dans les yeux. C’était comme s’il regardait un étranger se mettre en colère et lui crier dessus sans raison.

« Très bien, papa. Tout le monde est là. Pourquoi ne pas remettre cela à plus tard ? Dînons d’abord. » Qi Siyu connaissait si bien la personnalité de son frère qu’elle savait qu’il n’allait pas s’excuser. Elle tapota doucement le dos de son père pour le calmer et éviter qu’ils ne s’embarrassent encore plus devant leurs proches.

Cependant, Qi Yichen ne voulait pas en finir si facilement. Avec un sourire, il dit froidement : « Si tu ne veux pas me voir ici, ne me rappelle pas. Ce déshonneur ne fera que salir tes yeux et cet endroit. »

« Toi ! »

Avant même que Qi Linzhou ne puisse répliquer, Qi Siyu marcha sur le pied de Qi Yichen sous la table et gronda : « Tais-toi ! » Si elle n’était pas intervenue pour mettre fin à la bagarre, son père se serait évanoui. « Tout le monde est là pour me souhaiter un bon retour. Tu ne crois pas que tu vas trop loin ? »

Finalement, Qi Siyu était la plus âgée d’entre eux. Bien que sa voix ait semblé calme et douce, ses mots étaient remplis d’un avertissement, ce qui fit étonnamment taire Qi Yichen.

Après ce petit incident, le dîner ne fut plus aussi agréable. Qi Linzhou ne regarda même pas son fils une seule fois pendant le repas.

Après le dîner, Qi Linzhou appela sa fille dans sa chambre et posa deux piles d’informations devant elle.

Il montra le dossier noir et dit : « Voici la situation actuelle à Jingdu. Jetes-y un coup d’œil. Il s’est passé beaucoup de choses pendant ton absence. Quant à l’autre… » Il montra ensuite le dossier rouge. « Il s’agit d’informations sur une certaine jeune femme. Je te rappelle que ce n’est pas une inconnue. Oh, non ! C’est une personne dont il faut se méfier. Elle connaît bien le jeune commandant, et c’est elle qui a renversé l’équilibre à Jingdu. Même si elle est encore jeune, elle est aussi intelligente et débrouillarde que toi. Tout ce qu’elle a fait a été soutenu par le jeune commandant. Tu sais ce que cela signifie, n’est-ce pas ? »

« Une jeune femme… » Qi Siyu attrapa le dossier rouge avec ses longs doigts pâles. Tout en regardant le dossier de ses yeux froids, elle gratta ses ongles rouges sur la couverture rigide comme si elle pensait ou devinait quelque chose. « Depuis quand le jeune commandant s’intéresse-t-il à une jeune fille ? Papa, tu es sûr qu’elle est si attirante que ça ? »

Qi Siyu leva la tête pour regarder son père. Pour qu’il se méfie autant de quelqu’un, elle pouvait dire que la dame était quelqu’un qui représentait une réelle menace pour eux.

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