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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Ne voulant pas l’induire en erreur ou pire encore le blesser, Yun Xi réfléchit longuement avant de finalement ouvrir la bouche pour parler, « Héritier Aîné, en fait le Jeune Commandant et moi… »

« Yun Xi… » Avant qu’elle ne puisse terminer sa phrase, Chen Yichen avait deviné ce qu’elle s’apprêtait à dire, aussi l’interrompit-il avant qu’elle ne puisse en dire plus. « Peu importe ce qu’il y a entre toi et le jeune commandant, je m’en fiche. Je veux juste que tu sois en sécurité ; le reste m’importe peu ! »

Peut-être n’avait-il pas assez de pouvoir et de capacités pour rivaliser avec le Jeune Commandant maintenant, mais ce ne serait peut-être plus le cas à l’avenir.

Pendant tant d’années, elle avait été la seule fille qui lui avait donné envie de chérir et d’aimer quelqu’un d’autre. Bien qu’il soit en compétition avec le jeune commandant, qui était pratiquement un adversaire invincible, il n’était pas encore prêt à admettre sa défaite.

Bien qu’il ait essayé de l’oublier, il n’y était pas parvenu. Puisqu’il ne pouvait pas la laisser partir, il avait décidé de laisser la nature suivre son cours et de continuer à essayer de la conquérir. Il était déterminé à faire ce qu’il devait faire, en tant qu’homme. Tant que c’était pour son bien-être, il considérait qu’il était important de continuer à veiller secrètement sur elle.

« Le jeune commandant est un homme entouré de dangers. En tant que fille, tu dois être très prudente. Ne prends pas de risques inutiles et ne te mets pas en danger. Le Jeune Commandant a connu de nombreux baptêmes du feu et a vu des grêles de balles et bien pire encore à de nombreuses reprises. Il a la confiance et la capacité de faire tout ce qu’il veut, mais tu es différente. Tu n’es qu’une personne ordinaire. Que ferais-tu si tu te retrouvais vraiment face à un danger et que tu ne peux pas t’échapper ?

– Je comprends tout ce que tu dis, mais je suis déjà profondément prise dans le feu croisé maintenant, alors je ne peux rien te promettre. Je peux seulement faire de mon mieux pour ne pas me mettre en danger et me protéger du mieux que je peux. »

Chen Yichen répondit à son entêtement et à sa persistance par un soupir d’impuissance.

« Je ne sais vraiment pas d’où tu tiens ton entêtement. » Chen Yichen sourit d’un air impuissant et lui tapota la tête par habitude, puis continua d’un ton inquiet : « Même si le ciel s’effondre, des hommes seront là pour t’aider à supporter le poids. Ne sois pas si pressée d’être en première ligne. Si tu fais tout toi-même, que pouvons-nous faire, nous les hommes ? Une fille sensée comme toi devrait être à l’abri du danger et ne pas avoir à affronter les vents et les pluies du monde extérieur. »

Quel dommage que Dieu soit un salaud aussi rusé, pensa-t-elle.

« L’affaire de ta mère est classée, soit dit en passant. Il se trouve que j’ai un ami dans le système pénitentiaire. Je vais m’assurer qu’elle reste enfermée quelques années de plus afin qu’elle ne revienne pas trop tôt pour te causer plus d’ennuis.

– Tu n’as pas à te préoccuper d’elle. C’est son affaire de savoir combien de temps elle reste enfermée. Cela ne m’intéresse plus. »

Les interactions entre Liang Xiuqin et elle étaient terminées. Les obstacles qu’elle avait dû affronter dans sa vie précédente avaient été surmontés, et tout allait se dérouler sans heurts pour elle à partir de maintenant. Elle n’allait pas continuer à suivre le chemin de la haine. Après tout, cela ne valait pas la peine de rester malheureuse pour le reste de sa vie juste à cause de quelqu’un comme Liang Xiuqin. Toute personne dotée d’un cerveau savait qu’elle devait faire ce qui était le mieux pour elle.

« C’est bien que tu puisses laisser tomber. » Sa mère avait été aussi méchante que n’importe quelle mère ou belle-mère. C’était une bonne chose qu’elle puisse trouver en elle la force de se débarrasser de ce grief. Sans garder cette rancune, elle serait enfin à l’aise et pourrait vivre une vie plus heureuse.

« Où vas-tu ? Je te raccompagne.

– J’espérais rentrer chez moi. Pourrais-tu me déposer au quartier résidentiel ? »

Chen Yichen informa son chauffeur, et ils prirent la direction de la maison de la famille Yun. Chen Yichen engagea la conversation avec Yun Xi au sujet du prochain bal mondain.

Les héritiers des trois clans nobles et des quatre grandes familles les plus riches feraient partie du jury pour la nomination de cette année. Chen Yichen savait qu’elle avait récemment engagé un professeur d’étiquette pour se préparer. Il supposait qu’elle l’avait fait dans l’espoir de participer à l’événement, mais il n’était pas sûr de la famille qu’elle représenterait, alors il lui révéla simplement quelques règles du bal.

Le bal avait lieu tous les trois ans, et les règles étaient différentes à chaque fois. Cette année, le jeune commandant avait ajouté un grand nombre de nouvelles règles et beaucoup plus de places gagnantes, ce qui rendait sans aucun doute l’événement très attrayant pour les dames de Jingdu.

Il ne pouvait y avoir qu’une seule gagnante pour la mondaine de première classe. Cependant, il y avait quatre places supplémentaires pour les autres classes de mondains. Avec un total de cinq places, il y avait certainement beaucoup plus d’opportunités pour les dames de concourir.

Yun Xi écoutait à moitié l’homme parler. Après tout, c’était elle qui avait proposé à Mu Feichi d’augmenter le nombre de places.

Un grand arbre attire les vents forts. La compétition pour le titre était rude, et il était inévitable que quelqu’un succombe à des moyens peu éthiques pour gagner. Pour sa propre sécurité, il fallait toujours prévoir un jour de pluie.

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