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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Lorsque Yun Xi arriva, il n’y avait personne dans la chambre de Yun Ziling. Elle se dirigea donc vers une fenêtre située près d’une cage d’escalier au troisième étage et regarda nonchalamment les deux personnes qui se trouvaient dans le jardin.

Le jardin arrière du service des patients hospitalisés se trouvait près d’un petit lac. La rumeur disait que de nombreux cancéreux s’étaient suicidés en sautant dans le lac, ce qui expliquait que très peu de gens fréquentaient le jardin.

L’hôpital avait dépensé beaucoup de main-d’œuvre et de ressources pour combler le lac et l’avait planté de fleurs et d’arbres. Comme presque personne ne visitait ce jardin, la direction n’y avait pas prêté beaucoup d’attention, et le jardin avait fini par perdre de son attrait.

Cependant, les parterres de fleurs situés devant le service des patients hospitalisés étaient devenus un endroit où les patients hospitalisés pouvaient se prélasser au soleil et se promener.

L’endroit où se tenait Yun Xi n’était pas loin de la zone où se trouvaient Liang Xiuqin et Yun Ziling. Elle se tenait à un point de vue élevé, ce qui lui permettait de voir clairement les mouvements des deux personnes en bas.

Le téléphone dans sa poche sonna. Elle l’ouvrit et jeta un coup d’œil au message l’informant que Gu Baifan était déjà arrivé.

Elle tapa rapidement quelques mots sur l’écran de son téléphone et cliqua sur Envoyer. Elle jeta un coup d’œil aux deux personnes qui se trouvaient en dessous d’elle. Dans sa dernière vie, lorsque Liang Xiuqin avait défiguré son visage, elle n’avait pas été aussi gentille et hésitante que maintenant.

Sa mère était prête à ruiner son propre avenir pour Yun Ziling.

Bien que la manipulation et la trahison de Qiao Ximin étaient des choses qui avaient ruiné la vie précédente de Yun Xi, c’était toujours sa mère qui l’avait cruellement détruite à la fin.

Après sa renaissance, elle avait beau essayer, elle n’avait jamais pu oublier la scène où sa mère l’avait cruellement défigurée.

Dans le jardin en contrebas, Yun Ziling était assise sur une chaise, les yeux fermés, profitant de la chaleur du soleil, tandis que son esprit était inondé de pensées sur le fait que sa mère irait en prison demain.

Une fois sa mère enfermée en prison, elle ferait de son mieux pour plaire à son père afin d’obtenir plus d’attention et de faveurs de sa part à l’avenir.

Après tout, avant le retour de Yun Xi, elle était la personne légitime de la famille qui méritait son amour. Et qu’importe si elle revenait maintenant ? Ce qui lui appartenait lui appartiendrait toujours.

Liang Xiuqin resta debout, serrant fermement la bouteille de verre dans sa poche. Elle serra les dents et se débattit nerveusement, ses émotions complexes s’accumulant jusqu’à ce que le dernier lambeau de sa santé mentale s’effondre.

En voyant Yun Ziling s’amuser les yeux fermés, elle songea que ce visage égoïste n’avait jamais accordé la moindre attention à sa mère. Même lorsque Yun Yuanfeng l’avait appelée hier pour lui demander sa décision finale, elle lui avait fait la bise en lui disant qu’elle ne partirait jamais vivre avec sa mère. Liang Xiuqin avait entendu chaque mot à travers la porte.

L’emmener faire des courses n’avait pour but que de l’amuser et de l’aider à tuer le temps tout en dépensant jusqu’au dernier centime de son argent.

Du début à la fin, elle n’avait jamais montré la moindre sollicitude pour sa propre mère. Elle en avait même profité pour l’exploiter dans ses derniers instants. Elle l’avait élevée, nourrie et aimée pendant tant d’années. Quelle idiote aveugle elle avait été !

Elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit et n’avait cessé de se poser la même question, se demandant sans cesse si cela valait vraiment la peine de mettre en péril le reste de sa vie juste pour sa fille égoïste et sans espoir.

En fin de compte, la réponse qu’elle avait obtenue n’était qu’un seul mot : non.

Prenant une profonde inspiration, Liang Xiuqin sortit sa main tremblante de sa poche. Au moment où elle souleva le couvercle, elle eut l’impression d’être possédée par le diable. Elle ressentit soudain un sentiment de soulagement exaltant.

Puis, elle éclaboussa le visage de Yun Ziling du liquide transparent contenu dans la bouteille.

« AAAHHH ! » Yun Ziling, qui se prélassait au soleil, cria au meurtre dès qu’elle fut éclaboussée par l’acide sulfurique. Elle se couvrit instinctivement le visage avec ses mains.

Elle ne pouvait pas ouvrir les yeux, et la douleur fulgurante la faisait hurler de façon assourdissante.

« Mon visage ! J’ai si mal… Maman ! Maman ! »

À travers sa vision floue, elle pouvait vaguement voir Liang Xiuqin tenir une bouteille en verre dans sa main. Même un idiot aurait pu deviner qui l’avait prise au dépourvu et l’avait attaquée…

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