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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
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Alors que Mu Chongli s’apprêtait à partir, Yun Xi prit du papier journal et enveloppa les fleurs d’hibiscus qu’elle avait coupées dans la cour ce matin et les lui tendit.
Elle avait appris du gouverneur que la fleur préférée de la mère de Mu Feichi était l’hibiscus à double floraison. Il y avait également un certain nombre d’hibiscus dans la cour du manoir de la famille Mu, qui étaient probablement assez vieux car ils avaient des troncs beaucoup plus épais que ceux du manoir Mu.
Dans la cour du manoir Mu, une petite parcelle de fleurs avait été plantée avec trois nouvelles variétés d’hibiscus. Les fleurs s’épanouissaient magnifiquement, comme c’était généralement le cas à cette époque de l’année.
Mu Chongli regarda les fleurs d’hibiscus que Yun Xi lui avait données, puis jeta inconsciemment un coup d’œil à Mu Feichi.
Mu Feichi se tenait tranquillement dans le salon, ne semblant pas avoir l’intention d’accueillir ses invités. Il regarda ensuite le visage de Yun Xi qui était rempli de sincérité. Ses yeux frémirent légèrement tandis qu’il prenait le bouquet et murmurait doucement ses remerciements.
Comme pour dissimuler son comportement inhabituel, il se retourna et sortit rapidement.
En les regardant partir, Yun Xi se tourna vers l’homme sombre qui se tenait à ses côtés. Pensant qu’il était peut-être contrarié par le fait qu’elle ait donné les fleurs qu’il avait plantées à mains nues, elle s’approcha de lui en baissant la tête.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Es-tu contrarié parce que j’ai donné les fleurs au commandant Mu ? »
Mu Feichi sortit soudain de ses pensées. Il lui tendit la main et l’entoura d’un bras alors qu’ils entraient ensemble dans la maison. « Je ne suis pas contrarié par cela. Je pense juste aux Hans. »
« Qu’en est-il des Hans ? Il s’est passé quelque chose ? »
Yun Xi se tourna pour regarder son profil. Ses yeux noirs semblaient sombres, et elle ne pouvait ni lire son expression, ni comprendre ce qui lui passait par la tête.
Elle l’avait rarement vu avec un air aussi solennel sur le visage. Se pourrait-il que quelque chose d’impensable se soit produit ?
« Si Han Hongbin s’avère être Crocodile, il doit avoir entre les mains une équipe de mercenaires des plus puissantes. Puisqu’il est enfin apparu pour sauver la corporation Han des profondeurs du désespoir, il ne manquera pas de riposter. Tu devrais faire attention si tu sors faire des courses ces jours-ci et essayer de ne pas aller dans des endroits calmes où il n’y a personne. »
Elle était maintenant sur le point de faire face aux menaces de la famille Han : certaines qui fonceraient tête baissée, d’autres quand elle s’y attendrait le moins. Même s’il essayait de garder un œil sur elle autant qu’il le pouvait, il y aurait des moments où il n’y arriverait pas.
« Je sais. Je serai plus prudente. Han Wanling est maintenant détenue. Pour le bien de la réputation de la famille Han, Han Hongbin va certainement essayer de la faire sortir. Les preuves du crime d’enlèvement de Han Wanling sont solides. Si les Qiaos ne bougent pas, Han Hongbin ne pourra pas s’en sortir malgré son vaste réseau de relations. Avant que les Hans et les Qiaos ne décident de travailler ensemble, je dois aider les Qiaos à monter en grade. Je suppose que je vais devoir accélérer les choses. »
Mu Feichi haussa les sourcils et gloussa légèrement. La voyant dans un tel état d’esprit, il ne pouvait s’empêcher de la taquiner. « Qu’as-tu l’intention de faire ? La famille Qiao a clairement montré sa force en coopérant avec les Mus dans les deux projets, mais faire monter les Qiao dans les rangs en si peu de temps, tout en entraînant la famille Han dans sa chute simultanément n’est certainement pas une tâche facile. D’autant plus que… »
Mu Feichi leva le doigt et tapota doucement le nez de Yun Xi, lui rappelant d’un ton taquin : « Le pouvoir économique de la famille Qiao n’est pas assez fort. Si les Qiao ne parviennent pas à trouver des fonds suffisants, il leur sera impossible de se classer parmi les quatre grandes familles les plus riches. Après tout, l’élément le plus important pour faire partie des quatre grandes familles est la puissance économique. »
Yun Xi cligna des yeux et ses yeux brillèrent astucieusement. « Les Qiao n’ont peut-être pas cela, mais, ne l’oublions pas, le Premier ministre les soutient. Même si le Premier ministre n’a pas d’argent, la famille Han en a. Si Han Hongbin est vraiment le Crocodile, les richesses qu’il a cachées pourraient même surpasser celles des Mus. »
« Avec les Hans qui meurent pour détruire les Qiaos maintenant, penses-tu vraiment que Han Hongbin offrirait de sortir son propre argent pour les aider à s’élever ? »
Semblant avoir compris son plan d’ensemble, Mu Feichi ne put s’empêcher de sourire d’une oreille à l’autre. Sa petite chérie était un véritable génie !
« Eh bien, le Premier Ministre n’est-il pas censé être le gardien dans tout ça ? » Yun Xi cligna gentiment des yeux. « Han Hongbin ne devrait-il pas faire preuve de sincérité s’il veut se lier d’amitié avec le Premier Ministre ? De plus, s’il veut faire sortir Han Wanling, il devra demander l’aide des Qiaos. Dans ces conditions, même si cela blesse sa fierté, il devra renoncer à sa dignité pour la sauver. »
Ses pensées et les siennes étaient tellement alignées. Mu Feichi était tellement submergé par la joie qu’il lui tint le visage et l’embrassa fougueusement. « Comme tu es intelligente, ma petite chérie. Quoi que tu veuilles faire, vas-y. Je te soutiens. »
Yun Xi acquiesça. « D’accord ! »
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