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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
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Au poste de garde de la montagne Tianyu, le garde de service arrêta la voiture de Mu Feichi.
Mu Feichi baissa la vitre de sa voiture et demanda d’une voix sévère : « Que se passe-t-il ? »
« Jeune commandant, je voulais juste vous faire savoir que votre père et l’instructeur Yan sont ici. Ils sont maintenant au manoir Mu.
– Pourquoi les as-tu laissés passer ?
– Je n’osais pas les arrêter… »
Bien que tous les gardes fussent membres des forces spéciales, ils étaient aussi des soldats. Les soldats étaient censés obéir aux ordres, surtout lorsque ces ordres étaient donnés par un commandant. Même si le Jeune Commandant avait demandé aux gardes de ne laisser monter personne, ils avaient encore trop peur d’empêcher le Commandant Senior d’entrer.
Sur le siège passager, Yun Xi pouvait sentir la colère de Mu Feichi bouillir. Elle lui tapota rapidement l’épaule et l’encouragea : « Ne leur donne pas du fil à retordre. Si ton père et l’instructeur Yan sont venus ensemble, c’est qu’ils doivent avoir une affaire urgente à régler. Allons-y et écoutons ce qu’ils ont à dire, d’accord ? »
Bien qu’elle ne fasse pas encore partie de la famille de Mu Feichi et qu’elle n’ait pas le droit d’intervenir dans ses affaires privées, elle ne supportait pas qu’il réprimande ses camarades de la sorte.
Après tout, ces gardes dans les postes de garde avaient toujours veillé sur elle, alors le moins qu’elle puisse faire était d’aider à éteindre quelques feux en ce qui les concernait.
Mu Feichi n’avait pas l’intention de leur faire honte. C’était plutôt parce qu’il permettait rarement à des étrangers de monter dans la montagne depuis qu’il avait décidé qu’il ferait un jour de Yun Xi la maîtresse de maison.
À moins qu’il ne s’agisse de circonstances très spéciales ou d’une personne très connue, personne d’autre n’était autorisé à passer, pas même son père.
De plus, pour qu’il soit venu à ce moment précis, il avait une idée assez précise de la raison de sa venue.
D’autres personnes n’étaient peut-être pas au courant de tous les mouvements récents à Jingdu, mais le Senior Mu avait des yeux et des oreilles dans toute la ville, et il devait certainement savoir à quel point Yun Xi était impliquée dans tout ce qui se passait.
Après tout, il ne s’agissait pas d’une affaire insignifiante. Le simple fait qu’elle lève le doigt pouvait provoquer un énorme effet de vague. Maintenant qu’elle était assise dans sa voiture, il ne croirait jamais qu’elle avait souffert.
Comme si leurs esprits étaient connectés, Yun Xi pouvait deviner pourquoi le père de Mu Feichi était ici aujourd’hui. Avec un sourire rassurant sur le visage, elle dit, « Ne t’inquiète pas. Si ton père pose des questions, j’en prendrai l’entière responsabilité. »
Elle était essentiellement la personne qui tirait toutes les ficelles derrière le tumulte de Jingdu. Puisque c’était elle qui avait proposé l’idée, elle n’avait aucun scrupule à admettre ses actions.
Mu Feichi tourna la tête et la regarda. Ses lèvres minces s’arquèrent légèrement en un sourire en coin et il lui dit d’un ton taquin : « Quelle responsabilité ? Je ne te voyais pas si proactive lorsque je t’ai demandé d’être responsable de moi. »
« Ce n’est pas du tout la même chose, jeune commandant. »
Quelqu’un gémit en signe de défaite. Puis il fit comme s’il réfléchissait profondément pendant un moment, et il finit par acquiescer. « Tu as raison. Ce n’est pas du tout la même chose. Tu ne devrais pas avoir à prendre la responsabilité de quoi que ce soit d’autre que moi. »
« … »
La voiture s’arrêta finalement à l’entrée principale du manoir Mu. Dès que le majordome avait entendu le grondement sourd d’une voiture approchant, il était sorti et s’était dirigé vers la voiture. En ouvrant les portes de fer, il jeta un coup d’œil aux deux hommes assis dans le jardin, puis à son jeune maître qui venait de rentrer. Il toussa doucement et dit : « Jeune maître, votre père est ici. »
« Oui, je sais. » Mu Feichi balaya du regard les deux visiteurs, qui n’étaient pas entrés dans la maison mais étaient plutôt assis dans le jardin, en train de siroter du thé. L’expression de son visage devint un peu plus amicale.
Suivant le regard de Mu Feichi, Yun Xi jeta un coup d’œil aux deux hommes assis dans le jardin. Au moins, ils comprenaient Mu Feichi et n’étaient pas entrés chez lui sans y être invités. Heureusement, le temps était agréable aujourd’hui, et siroter un thé dans le jardin était une façon plaisante de passer le temps.
Entraînant Yun Xi avec lui, Mu Feichi s’installa en face des deux visiteurs. Sans faire la fine bouche, il entra directement dans le vif du sujet et demanda : « Que me vaut cette agréable surprise ? »
Mu Chongli posa sa tasse et regarda son fils, puis ses yeux se posèrent sur Yun Xi. Ces yeux sombres et profonds la jaugeaient, laissant entrevoir une once de respect.
Le vent avait tourné à Jingdu ces derniers temps. La famille Han, l’une des quatre grandes familles les plus riches, semblait avoir été soudainement maudite et se heurtait à des obstacles successifs.
Les trois autres familles les plus riches s’étaient remises sur pied et préparaient des contre-mesures pour défendre leurs familles.
Cependant, les Qiaos, une famille moins connue, avaient été désignés comme le bouc émissaire de la situation de la famille Han, laissant tout le monde bouche bée.
Mu Chongli était parfaitement au courant de tous les actes honteux dont la famille Han était responsable et qu’elle avait tenté de dissimuler. Cependant, l’équilibre du pouvoir entre les quatre grands n’était pas facile à rompre. Même le président devait marcher sur la pointe des pieds lorsqu’il s’agissait d’eux, et il avait donc choisi de rester neutre.
La raison pour laquelle le président n’avait pas agi était que la véritable personne au pouvoir était Mu Feichi. Le président n’avait pas l’habitude de prendre des décisions.
Hélas, la personne qui avait agi sur ces familles s’était avérée n’être qu’une jeune fille mineure.
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