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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Son grand-père était un vieil homme qui avait l’attitude d’un enfant lorsqu’il perdait. Il n’était pas du genre à accepter facilement la défaite. Grand-père Mu s’assit immédiatement et entama une partie d’échecs avec Mu Feichi.

Le couple grand-père-petit-fils ne voulait pas bouger et se livrait une guerre silencieuse sur l’échiquier.

L’homme dont la victoire était évidente tourna son corps avec un léger sourire et commença à faire bouillir de l’eau sur la table à côté d’eux.

Même dans cette atmosphère intense, il avait encore l’attention de faire bouillir de l’eau et de préparer les tasses pour le thé. Grand-père Mu le regarda et se moqua.

L’un ne voulait pas laisser l’autre gagner, et l’autre ne voulait pas perdre. La bataille sur l’échiquier se termina finalement par une déclaration de défaite de la part de Grand-père Mu.

Jugeant la situation sur l’échiquier, Mu Feichi sourit et déclara sa victoire. Il tendit la main pour garder les pièces. « Grand-père a concédé sa victoire ! »

Grand-père poussa un HUFF silencieux, ses sourcils blancs se froncèrent alors qu’il parlait d’un ton enfantin et agacé : « Arrête de faire semblant. Tu ne m’as jamais laissé m’en tirer à si bon compte depuis toutes ces années. »

Mu Feichi avait appris toutes ses compétences en regardant les hommes plus âgés jouer aux échecs, personne ne lui avait jamais donné de leçons.

C’était un enfant intelligent, le plus intelligent de toutes les familles Mu, Jiang et Huo. Il avait toujours été un sale gosse, et les autres petits enfants étaient toujours battus par lui.

Depuis son plus jeune âge, il faisait preuve d’une intelligence et d’un talent supérieurs à la moyenne. Cela avait rempli son grand-père de fierté.

Il avait voulu lui apprendre à jouer aux échecs chinois, mais Mu Feichi l’avait surpris en déclarant : « Je ne peux pas rivaliser avec toi avec ce que je sais maintenant, alors pour éviter de perdre, je vais me contenter de regarder. Si je n’apprends pas, je ne jouerai pas. »

Mu Feichi n’avait que 11 ans lorsqu’il avait dit cela. Le fait qu’il ait une telle fierté en lui avait vraiment surpris son grand-père.

Ce n’est que des années plus tard, lorsque Mu Feichi voulut enfin jouer une partie d’échecs avec son grand-père, que ce dernier apprit ses capacités. La seule partie d’échecs avait complètement vaincu un vieux vétéran comme grand-père Mu.

Mu Feichi avait appris de lui et l’avait dépassé. Il était au-dessus du niveau de son grand-père aguerri. Mu Feichi n’avait jamais perdu une seule partie d’échecs entre eux.

« Être gentil avec son ennemi sur le champ de bataille, c’est être cruel avec soi-même, ne m’as-tu pas appris cela, grand-père ? »

Haussant les sourcils, Mu Feichi sortit une boîte de sachets de thé des tiroirs de la table et commença à préparer du thé pour eux deux. Ses beaux traits conservaient leur attitude désinvolte.

« Je ne t’ai pas demandé de les utiliser contre ton grand-père ! »

Les vagues arrière du fleuve Yangtsé s’abattaient sur ceux qui étaient devant. À son âge, il comprenait qu’il devait accepter certaines défaites de son petit-fils.

« J’applique ce que j’ai appris. Grand-père, tu m’as toujours appris à traiter tout le monde sur un pied d’égalité. »

Avec un léger sourire, Mu Feichi tendit à son grand-père la tasse de thé qu’il avait préparée et tenta de l’apaiser : « Ne te mets pas en colère. Si tu es en colère, je te laisserai tranquille au prochain tour. »

« Oublie ça, je ne veux pas que tu fasses ça. C’est tellement embarrassant… » Avec un léger HMPH ! Grand-père Mu recommença à s’éventer et lança à son petit-fils un regard perçant.

« Tu n’étais pas très enthousiaste à l’idée de rentrer quand on t’a appelé. Qu’est-ce qui t’amène ici aujourd’hui ? Tu as besoin de mon aide pour quelque chose ? »

Mu Feichi acquiesça et ne se déroba pas à sa demande. « Exactement, j’ai besoin de ton aide pour une affaire. »

Il marqua une pause et laissa les mots pénétrer dans son esprit avant de reprendre la parole avec le plus grand sérieux. « La plus grande affaire de la vie de ton petit-fils. »

Grand-père Mu connaissait les intentions de Mu Feichi, mais il préféra le taquiner un peu. « Elle n’est pas encore majeure, n’es-tu pas un peu trop tôt ? De plus, nous ne sommes pas pressés que tu te maries. »

« Tu n’es peut-être pas pressé, mais moi je le suis. Grand-père Yun s’était mis d’accord avec Grand-père Jiang pour annuler les fiançailles, mais ils ne l’ont pas encore annoncé. Ton petit-fils est plutôt impatient, et je pourrais parler directement à la famille Jiang, mais… »

« Mais la fille n’est pas aussi insensible que toi et se soucie toujours de mon humeur et de la réputation de la famille Jiang, alors elle t’a empêché d’agir de manière irréfléchie ? »

Le proverbe selon lequel on ne peut pas attraper un vieil oiseau avec de l’ivraie (1) n’avait jamais été aussi vrai. Mu Feichi acquiesça. Il ne nia pas la vérité. « Par conséquent, je ne peux que demander à mon grand-père de parler en mon nom. »

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(1) Les sages et les expérimentés ne sont pas facilement dupes.

N’hésitez pas à laisser vos impressions en commentaires et à laisser une réaction pour que je sache si l’histoire vous plaît.

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