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Chapitre 1138 : Tu m’as fait du tort
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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Mu Feichi se retourna et regarda l’homme qui lui parlait. Ses yeux sombres brillaient d’une rare lueur chaude, et ses convictions de soldat endurci transparaissaient à travers cette chaleur.

Yun Xi approchait de sa cérémonie de passage à l’âge adulte, et ils savaient déjà qu’elle était sa faiblesse. Si Yun Xi ne se dépêchait pas de grandir, elle serait forcée de faire face à des situations encore plus précaires et difficiles.

Ce moment était crucial. Si elle n’avait pas fait les préparations mentales adéquates et n’avait pas acquis les compétences et la force appropriées, il lui serait impossible d’avoir une chance contre tous ces vieux renards sournois.

Si elle n’avait pas un avantage absolu au départ, son niveau de compétences et ses plans dans cette opération risquaient de se heurter à des difficultés assez rapidement.

« Si je ne l’avais pas fait, ma bien-aimée serait encore trop molle aux moments cruciaux. Il fallait que je la mette au pied du mur pour qu’elle puisse riposter avec force et sans pitié. »

« Que dites-vous de moi ? » En entendant son nom, Yun Xi s’approcha des deux hommes et étudia leurs expressions. Elle se tourna ensuite vers Mu Feichi, qui arborait son habituel demi-sourire. « Tu as dit que tu ne parlerais à personne, alors c’est à moi de régler toute cette affaire ? »

« Si ce n’est pas maintenant, quand ? Tu vas laisser tomber, chérie ? Je t’ai apporté toutes les armes dont tu as besoin. Tout ce que tu as à faire, c’est de les utiliser. De quoi as-tu peur ? »

« Je n’ai pas peur. » Yun Xi prit une grande inspiration et leva les yeux, son regard étant stable alors qu’elle continuait, « Si tout dépendait de moi, je deviendrais leur cible. Notre relation pourrait être révélée à tout le monde à Jingdu à cause de ça. »

Les sourcils de Mu Feichi s’élevèrent d’un air amusé et il rit légèrement. « Et alors ? N’es-tu pas préparée à cela ? Mon statut est évident, et même si tes parents l’utilisent contre toi, tu ne te laisseras pas facilement faire. Tu as les tactiques et les compétences nécessaires. Tu as toujours peur de ne pas pouvoir vaincre tes parents ? Je suis là pour toi aussi, tu sais. Qu’est-ce qui t’inquiète ? »

« Je m’inquiète… » La voix de Yun Xi s’interrompit alors qu’elle le regardait dans les yeux. Ses pupilles brillaient d’amour du fond de son cœur.

Elle soupira doucement et un sentiment d’amertume s’empara de son cœur.

Elle-même ne comprenait pas pourquoi elle s’inquiétait. Mais tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle ne voulait pas que le chef de la famille Mu et le jeune commandant respecté du pays soient exploités à cause d’elle.

Yun Xi connaissait bien le caractère de ses parents.

C’étaient des gens qui s’accrochaient à tout avantage et à toute opportunité potentiels. Avoir le Jeune Commandant autour d’eux ou être capable d’obtenir un peu de saleté sur lui à cause d’elle était quelque chose qui l’horrifiait.

Pourtant, elle n’avait pas le choix de ses parents. Elle craignait que ses liens familiaux ne finissent par l’épuiser.

Qu’elle ait été utilisée par ses parents ou qu’ils l’aient forcée à les aider, elle pouvait supporter toute cette humiliation, mais elle ne voulait pas que Mu Feichi reçoive le moindre grief.

L’ironie, c’est qu’elle savait qu’il lui donnerait tout ce qu’elle voulait et ferait tout ce qu’elle demandait.

Pourtant, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était s’inquiéter pour lui, et rien ne lui ferait plus mal que d’être lésé par les membres de sa vile famille.

Elle ne voulait pas qu’il ait à faire face à cela à cause d’elle.

Leur différence de statut était le mur qui les séparait. Cela remplissait Yun Xi de culpabilité, mais c’était quelque chose qu’elle ne pouvait pas contrôler.

« Tu t’inquiètes pour moi ? » Retournant son regard, Mu Feichi comprit ce qui la tracassait. Il leva les mains et couvrit ses yeux. « Ne t’inquiète pas pour moi. On ne se servira pas de moi aussi facilement. N’est-ce pas le cas aujourd’hui ? De plus, je ne te laisserai jamais te sentir en conflit en tant que personne au milieu. Nous pouvons trouver un compromis, d’accord ? ».

Il était contrarié parce qu’il n’avait pas envisagé le fait qu’elle aurait été si bouleversée par ce dilemme.

Le fait de savoir que son cœur s’était brisé pour lui l’avait adouci. Son chagrin et sa tristesse l’avaient atteint lui aussi.

« Peu importe que l’on m’ait fait du tort. J’y suis habituée. Mais on profitera toujours de toi, et c’est pour cela que je te ferai du tort ! »

« Nous avons donc toujours fait profil bas parce que tu ne voulais pas me faire du tort ? Tu ne sais pas que c’est le contraire de ce que tu voulais faire, et que tu m’as fait du tort, bébé ? »

Ayant enfin compris ce que les mots de Yun Xi signifiaient, Mu Feichi était trop en colère pour trouver les bons mots à lui dire.

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