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Traductrice : Moonkissed
Auteur : Gu Jiaqi
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Dès que Mu Feichi ouvrit la porte, Qi Yuan ne put s’empêcher de remarquer que l’ambiance n’était pas au beau fixe.
Il regarda d’un air absent le jeune commandant mécontent en face de lui, réalisant immédiatement qu’il n’était pas venu au bon moment.
Sur cette pensée, Qi Yuan jeta le sac directement dans les mains du jeune commandant et s’enfuit.
Mu Feichi haussa les sourcils, ouvrit le sac et déballa le dîner sur la table à manger.
Yun Xi jeta un coup d’œil au logo sur le sac en papier. Était-ce un signe que son dîner était si mauvais qu’il devait envoyer quelqu’un au restaurant pour récupérer le dîner à cette heure-ci ?
« Qu’est-ce que tu penses dans ta petite tête ? En te voyant travailler si dur à cette heure tardive, je ne voulais pas que tu aies à cuisiner, alors j’ai pensé que nous pourrions simplement manger les plats préparés et que nous étudierions les comptes et le livre de code plus tard, pour t’épargner la peine de travailler si dur. »
« Je ne pense pas que ce soit un travail difficile. » Ce n’était que de la cuisine. Elle avait été l’esclave de Chen Lixue à la campagne.
« Mais cela me brise le cœur. Si tu le veux bien, tu pourras cuisiner pour moi tous les jours à partir de maintenant. »
Il lui tendit les baguettes, et son regard tranquille se posa sur son visage, comme s’il attendait sa réponse, ou comme s’il voulait simplement la regarder ainsi.
Peu importe si c’était la fin du monde.
Yun Xi ne dit rien, mais Mu Feichi vit sur son visage la réponse qu’il attendait.
Elle était prête.
Parce qu’elle le voulait, elle se frayait un chemin contre vents et marées, essayant de se tenir à ses côtés.
Il était à la fois heureux et touché.
Sa dulcinée n’était pas une fleur délicate conservée dans une serre. C’est la tempête, la chaleur et le froid de l’extérieur qui lui permettraient de s’en sortir.
Il était prêt à tout donner et à être doux, en attendant que cette fleur s’épanouisse.
Ils s’assirent tous les deux face à face et mangèrent. C’était l’un des moments chaleureux que Mu Feichi avait imaginé d’innombrables fois sur le champ de bataille, même dans des moments de vie ou de mort.
« Feng Yang t’a-t-il dit comment le livre de code a vu le jour ? »
« Non, il a été confiné par le général Feng, et le livre de code a été livré par sa sœur. Il ne peut probablement pas sortir maintenant, alors je vais devoir m’occuper du reste moi-même. »
Puisque le livre de code avait été trouvé, tant que les secrets qu’il contenait étaient déchiffrés, le département des renseignements de Mu Feichi pouvait s’occuper du reste.
« Je suis toujours là, n’est-ce pas ? » Mu Feichi fit pivoter ses baguettes et les pressa contre son front, ce qui lui fit lever la tête.
L’homme hautain la regarda d’un air pétulant, se tapota la poitrine et lui assura avec assurance : « Avec moi dans les parages, je t’aiderai à résoudre tous les problèmes. »
Yun Xi le regarda d’un air sceptique et cligna des yeux, ses yeux éblouissants contenant un soupçon d’amusement et de taquinerie. « Vraiment ? Ça ne ressemble pas du tout à ton style ! »
« Quel est mon style ? Mon style n’est-il pas d’aiguiser le couteau de ma femme en tant que mari, lorsqu’elle veut tuer quelqu’un ? »
« … » Jeune commandant, tu es plus séduisant quand tu te tais.
Après le dîner, Yun Xi étala solennellement le grand livre et le livre de code devant Mu Feichi, lui demandant sincèrement conseil.
Si le code morse était impliqué, elle était vraiment impuissante. Après tout, elle n’avait encore rien appris à ce sujet, et Mu Feichi ne lui avait pas encore enseigné.
Mu Feichi la regarda quelques secondes, soupira, prit le stylo rouge qu’elle lui tendait et corrigea quelques erreurs pour elle, puis l’aida à déchiffrer tous les endroits impliquant le code Morse.
Puisque c’est ce qu’elle veut faire, alors allons-y.
Lui, Mu Feichi, n’était pas incompétent au point d’être incapable de protéger sa propre femme.
Pendant de nombreuses années, il avait abandonné sa position de chef de la famille Mu et n’avait jamais interféré avec l’équilibre du pouvoir à Jingdu, afin de protéger la paix de sa famille et de son pays. Ce n’est pas qu’il n’en avait pas la capacité, mais plutôt qu’il ne voulait pas s’en mêler.
Crocodile avait souvent utilisé ses faiblesses comme appât pour l’attirer, mais maintenant, il ne s’inquiétait plus de rien.
Peu importe de qui il s’agissait, tant qu’il franchissait ses limites, il vaincrait tous ceux qui se trouveraient sur son chemin.
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