Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 689 : Premier contact
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Grâce à cet anneau de Pierre Magique colorée, N° 76 pouvait observer le “dialogue” qu’avait une sorcière avec Dieu lorsqu’elle utilisait son pouvoir magique.

Celui-ci prenait l’apparence d’une lumière orange pâle reliant la sorcière au vaste ciel.

Selon les informations contenues dans les documents, les Diables, comme certaines bêtes démoniaques hybrides pouvaient produire le même type de lumière.

Dieu ne manifestait aucune tendresse pour le monde.

À chaque fois que cette pensée lui traversait l’esprit, elle s’inquiétait.

À la différence des Diables, beaucoup plus nombreux et qui formaient une puissante nation, les sorcières ne recevaient par leurs pouvoir de façon héréditaire ni ne pouvaient le développer à leur gré, seule la chance étant en mesure de favoriser l’Éveil.  

Heureusement, la Clé n’était pas quelque chose de prédéterminé, dans la mesure où il était possible de la modifier lors du Grand Éveil et de recevoir de Dieu une puissance supérieure.

Depuis son départ du Royaume de l’Aube, No 76 avait observé les lumières orange d’Amy, Annie et Héroïne. Cette dernière était la plus puissante et Annie la plus faible mais globalement, il n’y avait que peu de différence entre ces trois jeunes femmes. Leur lumière ne faisant que la largeur d’un doigt, elles étaient loin des conditions requises pour activer l’Instrument de la Rétribution Divine.  

Tout portait à croire que l’Élue serait une Sorcière Senior.  

Soudain, la porte de la cabine s’ouvrit sur Joël, l’Ambassadeur de Graycastle. Il fronça les sourcils, s’approcha du lit et dit :

– « L’odeur de cette herbe est plus nauséabonde que les latrines. Comment peut-on utiliser une telle chose en médecine ? »

– « Les marins pensaient peut-être que grâce à son odeur, elle pouvait chasser la peste démoniaque », répondit N°76 avec un large sourire. « Mais ce n’est pas grave, car je me sens beaucoup mieux et il ne reste plus de mes blessures que de simples cicatrices. »

Tout ceci, bien sûr, n’était pas dû au remède mais aux capacités particulières des corps des Guerriers de la merveilleuse Armée du Châtiment Divin.

– « Si cela n’avait servi à rien, j’aurais mis la tête de ces gars dans les latrines afin qu’ils puissent se familiariser avec l’odeur de ce remède », dit Joël en prenant un banc pour s’asseoir.

– « Pauvres marins », murmura-t-elle. « Amy m’a dit que vous leur aviez demandé s’ils connaissaient des prescriptions spéciales. »

L’Ambassadeur s’éclaircit la gorge :

– « Mentir à un noble est un crime grave. Ils n’auraient à s’en prendre qu’à eux-mêmes », répondit-il. « Si vous n’obtenez pas une réponse adéquate, dites-leur de s’en faire une tisane avec de l’eau chaude et du miel. Cela ne guérira pas leurs blessures, mais au moins, ils souriront béatement. Pardon… je ne parlais pas de vous, cela va de soi! »  

No.76 ne put s’empêcher de sourire. Durant tout ce long voyage, Joël lui avait rendu visite tous les jours, parfois même plusieurs fois. Si ces visites étaient courtes, sa conversation ne manquait pas d’être plaisante. L’Ambassadeur était peut-être une personne ordinaire mais avec les femmes, il avait plus d’humour que la plupart des aristocrates. À Taquila, il serait devenu célèbre. Depuis que la jeune femme avait perdu la plupart de ses sens, la communication verbale était devenue pour elle un passe-temps des plus agréables.

Ils bavardèrent un moment, puis l’Ambassadeur, habituellement volubile, devint silencieux.

No.76 réfléchit, s’appuya sur sa main pour se soulever et, gênée, demanda :

– « Monsieur, voulez-vous que je vous serve ? Mon corps est peut-être raide… »

– « Je vous le répète, vous n’êtes pas ma servante. Cessez donc de vouloir servir à chaque fois que vous rencontrez quelqu’un. Vous êtes désormais à Graycastle, par conséquent vous êtes une femme libre, vous comprenez ? »  Il porta la main à son front : « Vous êtes blessée et pour ma part, je ne suis pas l’un de ces nobles aux tendances morbides. »

– « Dans ce cas, voulez-vous que nous parlions ? »

À ces mots, l’expression de Joël changea. Il s’éclaircit la gorge et répondit :

« Eh bien… En fait, j’ai une question à vous poser. Que comptez-vous faire lorsque nous serons arrivés dans la capitale ? »

– « Euh… Me faire serveuse dans une taverne ? Peut-être aussi travailler dans une maison de jeu… »  No.76 inclina la tête : « Si toutefois une sorcière parvient à me guérir. »

La jeune femme était prête à faire n’importe quoi pourvu qu’elle reste à la Cité Sans Hiver.  Elle qui avait gagné la confiance des sorcières du Royaume de l’Aube allait enfin avoir la chance de faire la connaissance des sorcières de l’Association.

– « Étant donné que vous êtes libre, pourquoi ne pas tenter quelque chose de nouveau ? » Demanda Joël pour l’en dissuader.

« Et quoi donc ? Les Marchands Noirs ne m’ont enseigné qu’à servir les hommes. J’aurais bien aimé devenir garde, mais même guéris, mes membres ne seront plus aussi agiles qu’auparavant. »

– « Les habitant de la Cité Sans Hiver vous enseigneront. Sa Majesté, en effet, m’a fait savoir que dans son royaume, chacun pouvait obtenir du travail », répondit l’Ambassadeur qui marqua une pause avant d’ajouter : « Si jamais un jour vous rencontrez des difficultés, venez me trouver, quel que soit le moment. Du moins tant que je suis là. »

Un peu émue, N°76 se demandait :

« Et c’est simplement pour me dire ça qu’il semblait tant hésiter ? »

Au Royaume de l’Aube, elle s’était bien aperçue que c’était quelqu’un de tourmenté. Peut-être était-il difficile pour lui de faire une telle promesse.

– « Merci de vos conseils », dit-elle en baissant la tête. « Je vais essayer. »

Quatre jours plus tard, les marins leur annoncèrent de bonnes nouvelles. Ils arrivaient enfin à la Cité Sans Hiver.

Un peu inquiètes, les sorcières se réunirent toutes dans la chambre No.76 pour attendre de nouvelles instructions. Annie, qui était la plus anxieuse de toutes, ouvrit la fenêtre pour jeter de temps à autres un coup d’œil vers le quai. Si jamais elle apercevait quoi que ce soit d’inquiétant, elle recommanderait à toutes de sauter sans réfléchir dans la rivière glacée.  

No 76, quant à elle, trouvait cet endroit très bruyant. La puissante sonnerie de clairon retentissait en continu et la rivière fouettait les flancs du navire. On aurait dit que des centaines de bateaux flottaient autour d’eux.

« Et dire que nous sommes dans les Mois de Démons. Comment peut-il régner une telle activité dans le port, quand bien même nous serions en été ? »

Mais comme elle ne pouvait pas bouger, il lui était impossible de regarder par la fenêtre.

– « Sœur Annie, vous avez-vu ces bateaux ? Où sont donc les voiles ? » Demanda Amy, étonnée.

– « Peut-être les marins sont-ils sous le pont, en train de ramer », répondit la sorcière. Soudain, elle s’interrompit et se pencha par la fenêtre : « Plus un mot! On vient! » 

Inquiète, Épée Brisée s’enquit :

– « Combien sont-ils ? »  

– « À peine quatre. Ce sont toutes des femmes, mais je ne pense pas qu’elles nous aient vues. »  

– « Des sorcières ? » S’exclama Amy en se levant d’un bond : « Je savais bien que M. l’Ambassadeur ne nous avait pas menti! »

– « Les membres de l’Association du croc sanguinaire sont bien des sorcières, pourtant, elles ne nous ressemblent en rien », souligna Annie à voix basse. « Bref, soyez attentives à mes yeux et à mes signes. »

– « Entendu », acquiescèrent les sorcières.

Quelques secondes plus tard, on frappait à la porte. Les quatre jeunes femmes entrèrent. Leur chef, qui était une femme rousse, leur dit avec un sourire :

– « Bienvenues à la Cité Sans Hiver, chères sœurs. »

Annie était stupéfaite : jamais elles n’auraient imaginé qu’elles puissent être aussi amicales.  No.76 semblait également surprise. Même si, à Taquila, les sorcières étaient nombreuses, elles n’auraient jamais accueilli ainsi une nouvelle Éveillée.

« Différencient-elles les sorcières par leurs capacités ? »  

Il était, en effet, inconcevable à ses yeux qu’une sorcière de combat puisse être comparée à une auxiliaire.

C’est alors que No 76 aperçut une jeune femme aux cheveux blonds qui la regardait. Son beau sourire confirmait son identité et ses yeux perçants semblaient voir à travers chacune d’elle.

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