Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 252 : Nouvelle série d’achats
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En tant que Seigneur de la Région de l’Ouest, il était évident que Roland n’eut pas à faire le travail lui-même. Il n’eut qu’à tracer grossièrement les plans sur une feuille de papier puis il recruta une tailleuse et lui expliqua ce qu’il voulait créer.

Bien qu’il n’ait jamais eu de soutien-gorge entre les mains, il en avait vu souvent à travers la publicité, les émissions télévisées et les films. Il put donc en dessiner plusieurs, de différents styles. Finalement, il  choisit de créer le plus courant, retenu aux épaules par des sangles et qui s’attachait dans le dos. Pour ce faire, il décida d’utiliser trois crochets de cuivre, ce qui permettrait à celle qui le porterait de choisir un niveau de détente dans une fourchette fixe.

Étant donné que ce genre de vêtement serré devait maintenir la poitrine de manière satisfaisante, Roland décida d’appeler les domestiques du château afin que la tailleuse puisse prendre leurs mesures. En raison de la riche expérience qu’elle avait acquise au bout de tant d’années de coupe et de confection de vêtements, en entendant les explications du Prince, elle comprit immédiatement la fonction d’un soutien-gorge. Grâce aux mesures réelles, les soutien-gorge furent divisés en plusieurs catégories en fonction de leurs tailles, chacune pouvant être ajustée dans une certaine mesure.

En réalité, à cette époque, le prototype du soutien-gorge avait fait son apparition depuis longtemps. Il s’agissait du corset. Cependant, celui-ci n’avait pas été créé de manière à ce que la femme qui le porte se sente plus à l’aise, il était plutôt utilisé pour resserrer autant que possible le tour de taille tout en remontant la poitrine, de sorte que la silhouette ressemblait à un sablier. Ces magnifiques robes aristocratiques avaient toutes été taillées pour une  petite taille, aussi,  sans un corset moulant, Roland se dit que ces robes à taille extrêmement fine seraient très difficiles à porter pour la moyenne des femmes. En outre, lorsque la taille était trop serrée, cela rendait l’expérience très inconfortable et, dans les cas graves, pouvait même affecter la circulation sanguine et entraîner l’évanouissement.

Le soutien-gorge, quant à lui, non seulement soutenait la poitrine mais de plus l’immobilisait et en diminuait les secousses. De ce fait, il était suffisamment confortable pour que la femme puisse le porter tous les jours.

Deux jours plus tard, la vieille tailleuse avait déjà découpé vingt soutien-gorge. Roland lui avait fourni de la soie et du coton de première qualité. Ces deux matériaux étaient agréables à l’œil et perméables à l’air. Quant à la confection, elle était très finement ouvragée.

Mais avant même que Roland ait pu faire porter ce cadeau aux sorcières, la caravane de la Cité du Roi était de retour à Border Town.

Par rapport au mois précédent, non seulement la flotte arrivait tardivement mais elle était bien plus restreinte, au point que lorsqu’elle accosta sur les quais de Border Town, qui depuis avaient été agrandis, on avait l’impression d’un désert.

 

– « Votre Altesse,  ainsi nous nous rencontrons à nouveau », dit Margaret avec un sourire.

– « Soyez la bienvenue. J’ai dû vous causer beaucoup de problèmes lorsque je vous ai demandé de transporter les réfugiés », répondit Roland en regardant la flotte sur la berge de la rivière. « Il me semble que cette fois, les voiliers sont beaucoup moins nombreux. »

– « nous avons eu… quelques imprévus », répondit elle en essuyant la sueur qui perlait sur son front. « Si cela ne vous ennuie pas, pourrions-nous aller discuter de tout ceci dans la salle de réception ? Il fait bien trop chaud ici. »

– « Je suis bien de cet avis », marmonna Hogg pour lui-même. « Je suis un homme de Graycastle jusqu’à la moelle, ce temps horrible me tue. Si je n’avais dû recevoir le premier bateau à vapeur, je n’aurais jamais quitté mon domicile pour le moment. »

Roland acquiesça et tout le groupe se dirigea vers le château. A peine entrés dans la salle, l’air frais leur remplit les poumons. Hogg prit une profonde inspiration et dit, soulagé :

– « Merci, mon Dieu, d’avoir créé une chose aussi merveilleuse… si je ne l’avais pas vu fabriquer de mes propres yeux, je n’aurais jamais pu croire que ceci était obtenu avec du fumier. Oh, il y a même de l’eau glacée! Votre Altesse, puis-je ? »

– « Bien sûr », répondit Roland en l’invitant à s’avancer. Il s’assit ensuite sur le siège réservé au Seigneur et entreprit de discuter avec la commerçante. « Ceci étant, quel accident a bien pu diminuer le  salpêtre à ce point ? »

Conformément au contrat, elle était tenue de fournir à Border Town trois navires de salpêtre par mois. Mais cette fois, seul un navire en transportait.

– « C’est à cause de l’Association des Alchimistes de la Cité du Roi. Récemment, ils ont acheté tout le salpêtre disponible. De plus, ils l’achètent à bas prix, mais comme ils sont soutenus par le Marquis Wyke, le Premier Ministre, personne ne peut s’y opposer. Par conséquent, il ne s’agit plus d’une simple transaction commerciale. Les marchands pensent qu’ils auraient des ennuis s’ils refusaient de vendre », expliqua Margaret. « Je suppose que l’ordre vient de Timothy en personne. Il est si en colère que la vapeur lui sort presque du nez. »

– « Timothy ? », demanda Roland, perplexe. « N’est-il pas en route pour le Sud ? »

– « C’est exact », acquiesça-t-elle. « Apparemment, Theo vous a déjà informé. J’ai entendu dire que lorsqu’il a quitté la Cité du Roi, il a emmené avec lui bon nombre d’hommes et de chevaux ainsi que des wagons de ravitaillement militaire, son but étant certainement d’aller créer des ennuis à Garcia dans le Sud. Peu de temps après qu’ils aient quitté la Cité du Roi, l’Association d’Alchimie s’est mise à acheter tout le salpêtre. »

En entendant cela, Roland eut la confirmation qu’il avait bien fait d’envoyer Théo à la Cité du Roi. Au départ, il avait seulement été informé du fait que Timothy rassemblait les rats. Aussi, afin de se prémunir contre une soudaine invasion du camp adverse, le Prince avait spécifiquement demandé à Petrov de renforcer la défense de la Forteresse de Longsong. Mais lorsqu’il reçut la lettre secrète envoyée par son garde personnel, il se sentit enfin soulagé : cette fois, Timothy se dirigeait droit vers le Sud. De toute évidence, ce recrutement n’était pas destiné à une attaque contre lui.

Quant à l’utilisation des rats, Roland et Theo étaient fondamentalement du même avis : bien moins disciplinés encore que les hommes du peuple et les serfs, ils ne seraient pas à  leur place dans un combat direct. La seule façon d’utiliser ces gens était de procéder comme ils l’avaient déjà fait : commencer par les rendre dépendants aux drogues puis les contraindre à attaquer et tuer l’ennemi. Apparemment, son homologue dépendait de la tactique consistant à utiliser de façon répétée des armées de chair à canon, ce qui, si l’on considérait le fait qu’il règne sur les 2/3 de Graycastle, était contraire à ce que l’on pourrait attendre d’une stratégie sûre.

« Mais pourquoi l’Association des Alchimistes a-t-elle soudain entrepris d’acquérir autant de salpêtre ? A l’origine, la Poudre de Neige était un de leurs produits. Mais avec son important taux d’erreur, elle ne pouvait être utilisée que pour les saluts au cours des rituels. Se pourrait-il que maintenant que l’on connait la formule correcte de la poudre à canon, ils aient eu l’intention de se mettre immédiatement à la produire en quantité ? Ou essayeraient-ils de déterminer les quantités optimales pour le mélange à travers un grand nombre d’expériences ? »

Roland secoua la tête, s’efforçant de chasser le doute de son esprit. Il se dit que cela n’aurait pas trop d’impact. La production industrielle de trois acides et de deux sortes de soudes allait bientôt commencer. Le Prince pourrait ainsi s’engager sur la voie de la production d’une forme encore plus avancée de poudre à canon.

– « Cela signifie-t-il que vous n’êtes pas  non plus en mesure de me garantir trois navires de ravitaillement en salpêtre  le mois prochain »

– « Cela… je ne sais pas », répondit Margaret un peu embarrassée. Elle ajouta cependant : « Il m’a fallu beaucoup de temps et d’efforts pour amener ce navire sur le Territoire de l’Ouest. Je l’ai acheté à Silver City. Comme nous devons faire face à la chaleur de l’été, la demande en ce qui concerne le salpêtre est très importante, aussi je ne suis pas certaine de la quantité que je pourrai acheter. Cependant, en toute autre saison, je suis en mesure de vous garantir trois navires d’approvisionnement. »

– « Je comprends ». Roland prit une gorgée d’eau glacée : « Dans ce cas, essayez d’en obtenir le plus possible le mois prochain. N’essayez pas de forcer les choses. Il y a d’autres marchandises que je voudrais vous acheter. »

– « Oh ? » Margaret soupira, soulagée. « Et quoi donc ? Du minerai ? »

– « Des pierres à laver, que l’on utilise pour le linge », répondit-il. « Elles sont d’un blanc sale et ressemblent à une galette ou à un pilier mais lorsqu’on les trempe dans l’eau, elles dégagent une sensation de savon. On en trouve beaucoup dans les auberges de la capitale. »

« Bien sûr, c’est du minerai », dit la commerçante en souriant. « Vous avez une importante mine sur votre territoire,  cependant vous ne cessez d’acquérir des minéraux. C’est vraiment difficile à comprendre. Ceci est très commun en effet, le prix ne devrait donc pas en être très élevé. Que comptez-vous en faire ? »

– « Nous l’utiliserons bien évidemment pour faciliter le lavage des vêtements », répondit en Roland.

Il avait découvert la pierre à laver dans les souvenirs de l’ancien 4ème Prince. Celle-ci était naturellement alcaline et principalement composée de bicarbonate de sodium. Elle avait un important pouvoir décontaminant et, utilisée avec des cendres végétales et du pancréas, elle représentait l’un des trois remarquables agents de nettoyage les plus utilisés dans l’Antiquité.

En l’absence d’une membrane permettant les échanges d’ions, l’efficacité de l’électrolyse de l’eau salée pour recueillir l’hydroxyde de sodium était extrêmement faible. Il n’était pas possible non plus d’acheter du sel comestible pour le prix d’un chou. Pour cette raison, le Prince prévoyait de se procurer de la soude naturelle et d’en faire de la soude caustique. Lorsqu’il en aurait obtenu une quantité suffisante, il pourrait commencer à fabriquer du savon à grande  échelle… ainsi qu’un dérivé, la glycérine.

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