Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 1080 : Une nouvelle station
Chapitre 1079 : Les intentions des Diables Menu Chapitre 1081 : Nuit tranquille

– « Mlle Sylvie confirme qu’il n’y a pas d’autres Diables à proximité. »

– « À cette distance, si l’ennemi passe à l’attaque, nous aurons au moins cinq minutes pour réagir. »

– « C’est suffisant pour que l’équipe de mitrailleurs anti-aériens se prépare. Avez-vous évalué le danger ? »  

– « Il n’y a pas de Diable Supérieur parmi eux. La Reine ne court donc quasiment aucun risque. » 

– « Si nous poursuivons la construction, c’est l’équipe d’enlèvement des rails qui risque de subir les plus lourdes pertes car il n’est pas pratique d’évacuer un si grand nombre d’ouvriers en peu de temps. Nous avons estimé qu’il pourrait y avoir une ou deux victimes. »

Au poste de commandement, tout le monde était occupé à analyser les informations. Après discussion, ils inscrivirent leurs conclusions sur le tableau, habitude qu’avait prise peu à peu l’État-Major. En effet, face à des informations complexes et variées, les mots écrits s’impriment toujours mieux que le discours oral. 

– « En conclusion », déclara Ferlin Eltek à Hache-De-Fer, « nous pensons qu’il est préférable de poursuivre la construction plutôt que de s’arrêter pour se défendre. Certes, il est probable que les Diables comprennent nos intentions, mais Sa Majesté s’y attendait. Concernant les quatre Démons Volants, restons simplement en alerte. » 

En un mot, ils jugeaient la situation sans danger. 

Hache-De-Fer étant celui qui prenait les décisions après analyse des informations et conseils de l’État-Major, il dut se rendre à l’évidence qu’il approuvait totalement cette conclusion. 

La Première Armée n’avait plus rien à voir avec les forces militaires existant quatre cents ans auparavant et ce n’était pas quatre Diables Fous qui allaient affecter une unité d’avant-garde de cinq mille soldats! En admettant que l’élimination de ces Diables ait lieu au prix de blessures, voire de la vie de quelques ouvriers, cela ne saurait être considéré comme une perte au regard du plan du Roi.  

Après tout, le risque qu’ils couraient en acceptant de travailler sur les Terres Barbares était clairement notifié dans leur contrat.

Hache-De-Fer regarda Edith qui ne disait rien.

Or, le dicton selon lequel “qui ne dit mot consent” était une règle au poste de commandement. 

Hache-De-Fer était sur le point de donner ses ordres à son lieutenant lorsque soudain, la Chef de l’État-Major intervint : 

– « Compris! » Dit-elle. « Ordonnez à l’équipe de construction de poursuivre le travail et à l’équipe de mitrailleurs anti-aériens de se tenir en alerte. Pour le reste, rien ne change. » 

Ce n’était pas à lui qu’elle s’adressait mais à Ayesha et Phyllis. « Connaîtriez-vous un moyen d’écraser ces mouches ? » Demanda-t-elle. 

Ayesha fronça les sourcils.

– « Vous voudriez… que nous prenions l’initiative d’attaquer ? » 

– « Exact. Je continue à penser qu’il n’est pas bon de les laisser nous espionner », acquiesça la Perle de la Région du Nord. « À ma connaissance, les deux jeunes filles qui ont la capacité de voler ont d’excellentes capacités de combat, je me trompe ? Avec l’aide de la Dame de l’Aube, elles viendront certainement à bout de ces Diables. Vous seules pouvez le faire, cela dépasse les Capacités de la Première Armée. »  

– « Eh bien… », commença Ayesha, hésitante.  « En théorie, pour qu’elles ne soient pas en danger, il faudrait qu’elles n’aient pas plus de deux Diables à affronter car si ceux-ci attaquent à la lance, il leur sera difficile d’esquiver sur une courte distance. En admettant qu’Andrea abatte l’un d’entre eux, ils seront toujours trois… » 

S’apercevant que ses propos n’étaient pas très convaincants, elle se tut. 

Lors d’une guerre, le risque est inévitable. Or celle-ci était déterminante pour l’avenir de l’humanité. Pour avoir une chance de survie, des milliers de sorcières s’étaient battues contre les Diables et y avaient laissé leur vie. Il n’y avait donc pas de raison que Foudre bénéficie d’un   traitement spécial.

Pour tout dire, sitôt leur arrivée dans les Plaines Fertiles, elle s’était aperçue que la jeune fille était étrange. Même si Foudre s’efforçait de le cacher, Ayesha, qui avait connu la Bataille de la Divine Volonté, connaissait bien cet état de confusion résultant d’une rencontre avec un ennemi d’une force inimaginable qui vous donne un sentiment d’impuissance. De nombreuses sorcières de l’Armée Sacrée, qui pourtant s’étaient rendues plusieurs fois sur le champ de bataille, ne parvenaient pas à s’en débarrasser et avaient dû recourir à des drogues, à des techniques magiques ou attendre de se rétablir petit à petit.

Pour triompher des Diables, Ayesha ne craignait pas le danger et était disposée à prendre part à des opérations extrêmement dangereuses, même au prix de sa vie, si les bénéfices en valaient la peine.  Les autres survivantes de Taquila prendraient certainement la même décision. 

Mais il n’en allait pas de même pour Foudre car dans l’état où elle se trouvait, la contraindre à affronter les Diables revenait ni plus ni moins à l’envoyer à la mort. Or si Ayesha n’avait peur de rien, elle ne pouvait pas pousser les autres dans l’abîme, surtout pas ses propres sœurs. 

Force lui fut de constater que ces sorcières l’avaient beaucoup changée depuis le jour où elle s’était réveillée à la Cité Sans Hiver. 

– « Bon… » Fit Edith qui, malgré ses sourcils froncés, n’insista pas. « Dans ce cas, pourquoi ne pas les faire fuir ? Elles pourraient se cacher en utilisant l’Arche Magique. Il ne resterait plus à la Dame de l’Aube qu’à saisir la première occasion pour tirer sur les Diables. Même si elle n’en tue qu’un, ce sera mieux que rien et nettement préférable au fait de les laisser nous espionner. »  

Ayesha regarda Hache-De-Fer :

– « Pas de problème », dit-elle. « J’en informerai l’Équipe d’Opérations Spéciales.  

Durant les jours qui suivirent, un étrange consensus s’établit entre les Diables et Première Armée.

Presque chaque jour, un groupe de Démons Volants, parfois deux ou trois venant de directions différentes, venait roder autour de la ligne de défense extérieure. Mais tant qu’ils se trouvaient dans le champ de vision de Sylvie, elle les surveillait attentivement de façon à avertir les soldats si jamais ils venaient à pénétrer dans le champ de tir, et ce avant même qu’ils ne soient visibles à l’œil nu. 

Les Diables n’ayant probablement pas trouvé l’opportunité d’attaquer, ils se contentaient de survoler les environs.   

Au début, ils avaient mis l’équipe de construction en émoi mais au bout de quelques jours, les ouvriers avaient fini par s’y habituer et continuaient à travailler même lorsque les Diables étaient dans les parages. Après tout, la “menace potentielle” était loin et les salaires particulièrement motivants. 

La seule à perturber cette harmonie était Andrea. En effet, à chaque fois qu’un Diable s’écroulait, abattu, la foule poussait des acclamations.  

C’était totalement imprévisible. À certains moments, il ne se passait rien de toute la journée et à d’autre, deux ou trois Diables tombaient.

La plupart des gens ne connaissaient pas l’existence de l’Équipe D’Opération Spéciale mais avaient compris que l’armée prenait des contre- mesures.  

Les ouvriers avaient même lancé un nouveau jeu de hasard qui consistait à deviner chaque jour combien de Diables se manifesteraient et combien pourraient repartir. 

Ce jeu était devenu très populaire durant leur temps libre.

Comme la construction se déroulait sans heurts, la Première Armée passa bientôt à la seconde section de la voie ferrée.

Selon le plan de combat, la ligne de chemin de fer qui n’était pas protégée par la Forêt aux Secrets serait équipée d’une station tous les 50 kilomètres. Le bunker de béton et d’acier pourrait permettre à un petit nombre de soldats de se défendre autant de fois qu’il le faudrait contre les Diables. L’unité d’avant-garde pourrait alors se coordonner avec les troupes en faction, ce qui serait plus pratique d’un point de vue logistique. 

La zone séparant les stations serait protégée par le train blindé qui empruntait la voie ferrée. Quand bien même les Diables détruiraient une partie des rails, ce ne serait pas difficile à réparer.

Grace à ces stations, il serait impossible à l’ennemi de détruire la « Rivière Noire » en si peu de temps. Telles des clous, elles permettraient à la Première Armée de s’enraciner sur cette terre fertile.

Il ne leur restait donc plus qu’à planter le second clou : la Station de la Tour No.1 ».

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