Relâchez cette Sorcière | Release that witch | 放开那个女巫
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Chapitre 1036 : Nouveau régime pour le Royaume
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Au surlendemain de l’intronisation, Roland tint la troisième séance plénière dans la salle de réception du château, et qui portait principalement sur la distribution du pouvoir, sujet qui préoccupait la plupart des fonctionnaires. 

Défenseurs du choix du bon parti, ces derniers attendaient sans doute ce moment depuis longtemps. Servir les Seigneurs locaux et servir le Roi étaient deux concepts totalement différents, d’autant plus que la plupart d’entre eux ayant travaillé à l’Hôtel de Ville, avaient une compréhension de base de l’idée du nouveau roi “affaiblir le pouvoir local et renforcer la centralisation ». Leur promotion avait donc une signification particulière dans la mesure où eux, qui n’étaient personne et ne gouvernaient qu’un petit coin de terre dans la Région de l’Ouest, allaient devenir les plus hauts fonctionnaires du Royaume de Graycastle, beaucoup plus influents que ne l’était jusque-là l’aristocratie. 

Roland, qui ne voulait pas que l’ambition qu’avaient ces gens de toucher le ciel d’un seul bond se développe davantage, exposa sa vision des choses dès le début de la session. 

– « Tout d’abord, je tiens à féliciter toutes les personnes présentes dans la mesure où vous aller devenir l’élite de Graycastle et diriger ce royaume avec moi durant les prochaines décennies. »

– « Vous nous flattez, Majesté », dit Barov en se levant pour s’incliner : « C’est un honneur pour nous que de vous servir! Dites-moi simplement ce que vous voulez que je fasse. Je suis à votre disposition! »

Bien qu’il ait voulu se montrer humble, à voir le sourire du directeur de l’Hôtel de Ville, il était évident qu’il avait de grands espoirs quant à son avenir.

Roland hocha la tête en souriant, fit signe à l’assistance de s’asseoir et reprit : 

« Tout d’abord, il faut que je vous dise une chose. Si j’ai repris le pouvoir aux nobles, c’est pour les remplacer par un personnel compétent dans la mesure où la prospérité d’un royaume dépend du nombre de talents qui y travaillent. J’espère ne pas vous voir devenir une nouvelle sorte d’aristocratie. » 

– « Cela va de soi », répondit précipitamment Barov. « Personne ne pouvant être certain que ses descendants seront aussi compétents, tous les postes doivent être confiés aux meilleurs. » 

L’assistance approuva aussitôt. 

Était-ce une illusion ? Roland avait le sentiment que ces fonctionnaires avaient beaucoup changé. Leurs flatteries sonnaient mieux et leur regard exprimait une crainte inexplicable. Il en éprouva une légère satisfaction. 

C’était sans doute l’un des effets du couronnement. 

Pas étonnant que Timothy et Garcia n’aient pas hésité à entraîner plus de la moitié du royaume dans les feux de la guerre.

Pourtant, Roland ne se laissa pas aller longtemps à ce genre de satisfaction. Il était peut-être le Roi suprême, mais il ne gouvernait qu’un petit coin de ce vaste continent. 

« Si je me contentais de ce que j’ai accompli, je ne serais guère différent d’un cheik régnant sur un îlot perdu. Je veux voir le vaste monde! » Pensait-il. 

– « Vous n’avez fait que souligner le point fondamental », dit le Roi en parcourant la salle du regard, « car rien ne garantit que les plus aptes soient toujours aussi compétents. Bon nombre de choses peuvent venir gâcher leurs perspectives, comme des tentations extérieures, la solidification des idées ou encore le désir d’étendre leur influence. Et vous ne faites pas exception. »  

Roland ayant haussé le ton, les fonctionnaires baissèrent la tête. Ils n’osaient même plus respirer.

« Par conséquent, votre nomination n’est que le début de votre carrière. Vos compétences et vos performances seront évaluées chaque année et, en fonction des résultats, vous pourrez éventuellement être promus. » Il marqua une pause avant d’ajouter : « Bien entendu, il pourrait y avoir d’autres conséquences dans la mesure où ceux qui persistent à causer sciemment du tort au royaume seront démis de leurs fonctions et traduits en justice!”

– « Votre Majesté… » demanda prudemment Barov, « puis-je savoir qui rédigera le rapport d’évaluation ? »

– « Moi-même », répondit le Roi qui trouvait cette réponse plus judicieuse que de leur dire qu’en réalité, ce serait Rossignol, du Bureau de la Sécurité, qui serait chargée de l’enquête. « D’autres questions ? » 

– « Non… aucune. » 

– « Je sais très bien ce que vous avez en tête », poursuivit Roland. « Vous vous dites que vous avez fait un long chemin et qu’il serait temps que vous en soyez récompensé. Mais si vous poursuivez vos efforts et que, d’un autre côté, vous prenez des risques, à quoi bon devenir un haut fonctionnaire ? Ce que je veux dire, c’est que les gratifications ne sont pas en contradiction avec ce que je viens d’exposer. À partir du moment où vous accomplissez le travail que je vous confie, je ne vois aucun inconvénient à ce que vous recherchiez des avantages personnels. Imaginez que vous vous partagiez un morceau de pain. Si celui-ci est gros, vous aurez tous suffisamment à manger mais s’il est petit, il se peut qu’il ne suffise pas à une seule personne. Je suppose que vous avez tous compris que ceux qui sont devant seront servis avant les autres. » 

Les ressources dont disposait un haut fonctionnaire dépassaient de loin son salaire indiqué, et les relations et le pouvoir auxquels il avait accès constituaient un capital bien plus efficace que l’argent. Même si certains ne s’en rendaient pas compte, Roland ne voulait plus qu’ils aient leur mot à dire à l’Hôtel de Ville.  

L’effet moteur combiné du bâton et de la carotte avait fait ses preuves au cours de l’histoire et même s’il était encore un peu rude, Roland commençait à en maîtriser l’utilisation.

– « Avant que je n’annonce les nouvelles nominations, vous avez encore le choix de renoncer à votre carrière au sein du gouvernement. Dans ce cas, vous toucherez suffisamment d’argent pour vivre aisément jusqu’à la fin de vos jours. Mais si vous décidez de rester, vous devrez assumer les responsabilités et les obligations liées à votre statut de fonctionnaire. La décision vous appartient! »  

Personne n’osait partir, pas même le Ministre de l’Industrie Chimique qui, depuis le début, ne cessait de se plaindre, disant qu’il entendait bien se retirer sitôt qu’il le pourrait. De toute évidence, ses deux années d’expérience politique lui avaient permis de comprendre l’importance d’occuper un poste de ministre pour obtenir des fonds de Barov.

– « Très bien », dit Roland avec un sourire. « Voici donc vos affectations. »  

Le nouveau système différait surtout des Hôtels de Ville en ce que le cadre de gestion incluait des villes de toutes régions. 

Adoptant une méthode moderne, Roland avait défini les grandes villes comme étant des provinces dont la préfecture incluait les zones résidentielles environnantes telles que les villes et les villages. L’administrateur d’une province qui portait le titre de gouverneur, se plaçait au même niveau qu’un ministre et chaque province était tenue de créer son propre Hôtel de Ville sous le contrôle de la Cité Sans Hiver. 

Comme cela reposait sur les bases des anciens Hôtels de Ville secondaires, le changement ne serait guère compliqué. Certes, la charge de travail des ministres allait considérablement augmenter, mais il en irait de même de leur pouvoir. 

Ainsi que Barov l’espérait, il devint le bras droit du Roi, responsable de la coordination de tous les départements et du Trésor. Ancien chef faisant partie du premier groupe de dirigeants de Border Town et qui avait formé de nombreux talents pour le compte de l’Hôtel de Ville, il était le mieux placé pour ce poste. Jamais il n’aurait cru qu’une promesse faite par Roland sur le ton de la plaisanterie quatre ans auparavant devienne réalité.   

Outre les institutions similaires comme l’Hôtel de Ville de la capitale, l’Armée, le Bureau de la Sécurité, l’Association des Sorcières, entre autres, Roland avait créé le Département de l’État-Major. 

Différent de l’organisation spécialisée dans les opérations militaires, celui-ci était chargé d’élaborer la politique étrangère et tous les programmes spécifiques relatifs aux plans stratégiques. Le pouvoir de Graycastle allant grandissant et face à la menace croissante de la Bataille de la Divine Volonté, les trois autres royaumes et les Fjords allaient devoir resserrer leurs liens c’est pourquoi le Roi avait besoin d’un département visionnaire pour l’aider à contrôler la situation dans son ensemble.

Et le chef de ce ministère ne serait autre qu’Edith, la Perle de la Région du Nord.

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