Comme les trois pays se protégeaient les uns les autres, Aoqi était devenu le seul endroit où les échanges commerciaux entre les trois pays avaient lieu. Cela avait fait d’Aoqi un paradis du commerce. Des marchands de toute la galaxie venaient à Aoqi pour faire des affaires.
De loin, Aoqi ressemblait à une boule jaune. La planète était entourée de plantes aux couleurs vives, ce qui la rendait encore plus frappante. Les gens voulaient visiter la planète à cause de ses couleurs vibrantes. Cela pourrait être une partie de la raison pour laquelle elle était si prospère.
Le vaisseau Feiyang avait atterri lentement sur le port spatial d’Aoqi. Comme de nombreux vaisseaux marchands venaient à Aoqi, le spatioport d’Aoqi était extrêmement vaste. Lorsque le vaisseau de Feiyang se posait, de nombreux vaisseaux marchands allaient et venaient.
« C’est un énorme spatioport. Les installations ici pourraient être comparées à notre spatioport militaire de premier rang. » Zhao Jun avait participé à de nombreuses missions auparavant, il avait donc pu comparer ce spatioport avec les autres.
« Voilà à quel point cette planète est riche. Elle n’a pas de puissance militaire, donc elle a certainement des pays forts qui la soutiennent. Si ce n’était pas le cas, elle ne serait pas en mesure de construire un spatioport aussi énorme », avait déclaré Qi Long en faisant la moue. Toute personne qui n’était pas stupide était capable de le voir.
« Bien sûr. Tout le monde le sait mais personne ne l’a exposé. Aoqi appartient à César. Les dirigeants des autres pays le savaient. Cependant, comme Aoqi n’a pas annoncé qu’ils étaient du côté de César, ils ne peuvent que faire semblant de ne pas être au courant », avait dit calmement Ling Lan.
« Nous avons atteint la planète Aoqi. Le vaisseau Feiyang va s’arrêter trois jours ici. Nous quitterons la planète Aoqi le 19 à 19 heures. Que tous les passagers prennent note. Veuillez revenir à l’heure. » La douce voix d’une JMC avait résonné dans tout le vaisseau. Tout le monde avait entendu cette annonce.
Tout le monde avait commencé à faire ses bagages. La plupart d’entre eux avaient voyagé léger. Seuls ceux qui voulaient faire des affaires à Aoqi emportaient beaucoup de choses avec eux.
Ling Lan et ses amis avaient laissé la plupart de leurs bagages sur le vaisseau Feiyang. Ils n’avaient pas grand-chose au départ. Ils étaient descendus du vaisseau avec un sac à dos chacun.
En traversant l’atrium, les tantes du groupe Shun Feng les avaient saluées avec enthousiasme. Les six avaient souri et s’étaient approchés.
Lu Chaoying avait traité Li Yingjie comme sa famille. Elle avait attrapé la main de Li Yingjie et lui avait demandé avec inquiétude : « Ma Rao, où as-tu l’intention d’aller ? »
Li Yingjie avait résisté à l’envie de rouler des yeux. Il répondit patiemment : « Nous allons juste regarder autour de nous. Si nous voyons quelque chose d’intéressant, nous l’achèterons comme souvenir pour nos familles. »
Lu Chaoying avait hoché la tête. « Tu es un enfant filial. Tu as même pensé à acheter des souvenirs pour ta famille. » Elle avait l’air fière comme si Li Yingjie était son enfant.
Beaucoup de tantes étaient d’accord avec ce que Lu Chaoying disait. Elles avaient commencé à se plaindre du manque d’affection de leurs propres enfants, prouvant encore plus que l’affirmation “les enfants des autres sont les meilleurs” était correcte.
En raison de la différence d’âge, Li Yingjie et ses amis étaient allés au marché des technologies modernes tandis que Lu Chaoying et les tantes étaient allées au marché des antiquités.
Aoqi était le lieu où les collectionneurs venaient chercher des antiquités. Pour cette raison, Aoqi organisait chaque mois une grande vente aux enchères d’antiquités. Elle attirait de nombreuses familles d’élite, de riches sociétés et de redoutables guerriers.
Ling Lan était arrivée au mauvais moment. La vente aux enchères d’antiquités de ce mois s’était terminée il y a quelques jours. S’ils voulaient y jeter un coup d’œil, ils devaient attendre un mois de plus. Mais cela n’avait rien à voir avec Ling Lan et ses amis. Ils étaient des roturiers. Même s’ils étaient arrivés au moment de la vente, ils n’auraient pas eu le droit d’entrer.
Les motivations de chacun étant différentes, Ling Lan et ses amis avaient fait leurs adieux aux membres du groupe et avaient planifié leur propre emploi du temps. Le guide Zhou s’inquiétait pour eux. Il leur avait rappelé de le contacter en cas de besoin et leur avait répété l’heure d’embarquement sur le vaisseau.
Les tantes ne voulaient pas se séparer d’eux, mais elles savaient que les jeunes avaient leurs propres projets. Par conséquent, elles ne les avaient pas forcés à rester. À ce moment-là, un autre groupe de personnes était apparu dans l’atrium.
« Princesse Gulibaduo, quelle coïncidence. Nous nous rencontrons à nouveau. » Yun Feiyang avait souri à la princesse tout en la regardant intensément. Il exprimait clairement son amour pour elle.
« Pour descendre du vaisseau, tout le monde doit traverser cet atrium. Si c’est une coïncidence, c’est une coïncidence pour tout le monde sur le vaisseau. » Une voix claire avait répondu à Yun Feiyang. Cette réponse directe avait attiré l’attention de Ling Lan et de ses amis.
Ling Lan et ses amis n’avaient pas regardé. Ils avaient continué à écouter la conversation. Grâce à leurs fausses capacités, ils étaient incapables d’entendre la conversation entre Yun Feiyang et la princesse.
Seule Ling Lan était capable de voir ce qui se passait avec l’aide de Petit Quatre. C’était la première fois que Ling Lan et ses amis voyaient clairement la princesse. Bien qu’ils aient vu la princesse dans l’atrium lors de leur capture, la distance qui les séparait était énorme et ils ne pouvaient pas la voir correctement.
Après cela, Ling Lan avait fait de son mieux pour ne pas apparaître devant la princesse. Ainsi, les factions qui observaient la princesse ne les remarqueraient pas. De plus, au vu de leur statut actuel, il était presque impossible pour eux de rencontrer la princesse.
La princesse Gulibaduo n’était pas la princesse typique aux cheveux longs, élégante et belle. Elle avait les cheveux coupés jusqu’aux oreilles et avait l’air belle et propre. Elle portait des vêtements décontractés.
Cependant, il était difficile de la confondre avec un homme. La présence féminine qu’elle dégageait était évidente.
La princesse Gulibaduo était une personne franche. C’est pourquoi elle avait été capable de dire de telles choses à Yun Feiyang.
Yun Feiyang avait été élevé par la famille Yun, il ne s’était donc pas mis en colère face à des réactions aussi froides. Il sourit et répondit : « Vous avez raison. Cependant, nous sommes arrivés dans cet atrium à peu près en même temps. Cela signifie que nous sommes plus destinés que les autres personnes sur le vaisseau. »
C’est tellement… effronté ! Ling Lan était stupéfaite. Comment pouvait-il dire de telles choses sans sourciller ? Ling Lan se demandait si son père avait dit de telles choses à sa mère lorsqu’il la poursuivait dans le passé.
En pensant à quel point son père pouvait être sans scrupules, Ling Lan pensait que c’était fort possible. Elle regarda alors Li Lanfeng. Elle se souvenait que Li Lanfeng était un adolescent qui avait atteint l’âge de s’intéresser aux femmes…
Li Lanfeng avait une expression calme sur le visage. Quand il avait vu Ling Lan le regarder, il s’était immédiatement retourné. Il se demandait quels ordres son boss avait pour lui.
Ling Lan avait réalisé que ses amis n’étaient pas surpris par les propos de Yun Feiyang. Elle était stupéfaite. Peut-être était-ce parce qu’elle était une femme et qu’elle ne pouvait pas comprendre ce que les hommes de cette époque pensaient. Elle garda ses questions pour elle et décida de les poser quand elle en aurait l’occasion.
La princesse Gulibaduo avait ricané. Elle ne répondit pas à Yun Feiyang. Ling Lan pouvait clairement lire la tristesse sur son visage. Cependant, la princesse ne semblait pas douée pour la conversation. Yun Feiyang ne cessait de la harceler, mais elle ne pouvait que l’ignorer.
C’est parce que Yun Feiyang était le sauveur de la princesse Gulibaduo. Elle ne pouvait pas le traiter trop froidement. Sinon, les gens penseraient qu’elle était une personne sans cœur et ingrate.
La lutte pour le trône du royaume de Balaya était intense. La moindre petite action pouvait lui faire perdre son droit au trône. C’était une autre raison pour laquelle la princesse Gulibaduo ne pouvait rien faire à Yun Feiyang.
La princesse devait conserver sa dignité. Les membres de l’équipe de combat Tornade et de l’équipe de combat Guerriers Courageux ne prendraient pas sa défense. Son vrai majordome et ses serviteurs n’osaient pas s’opposer à Yun Feiyang à cause de son identité. Ainsi, Yun Feiyang avait pu harceler la princesse de façon répétitive et la rendre irritée.
La princesse scruta son environnement. Il y avait beaucoup de monde dans l’atrium. La princesse avait vu Ling Lan et ses amis. Elle était restée stupéfaite un instant. Puis elle sourit et s’avance vers eux.
Le cœur de Ling Lan se serra. Le sourire qu’elle arborait à l’instant lui disait que quelque chose de grave allait se produire.
Avant que la princesse ne puisse s’approcher d’eux, Ling Lan tourna nonchalamment la tête et la regarde. Elle en profita pour frapper l’épaule de Li Lanfeng. « Tu penses qu’elle est ici pour chercher le jeune Maître Ma Rao ? »
Li Lanfeng avait également tourné la tête. Il avait vu la princesse et avait crié à Li Yingjie : « Ma Rao, une jolie dame te cherche. »
Li Yingjie s’était montré du doigt avec un air surpris. « On me cherche ? Vraiment ? Vous ne mentez pas ? » Il jaugeait la princesse comme s’il décidait si elle avait le droit de s’approcher de lui…
Qi Long avait roulé les yeux en voyant ça. Il ne semblait pas convaincu. “Pourquoi les femmes ne me cherchent-elles pas ? Pourquoi aiment-elles toutes Ma Rao ?”
La princesse avait entendu ce qu’ils avaient dit et s’était arrêtée dans son élan. Elle avait cligné des yeux un instant. Puis elle avait continué à marcher vers Ling Lan et ses amis. Elle leur dit poliment : « Bonjour, je suis Gulibaduo. Puis-je vous demander de l’aide ? »
« Ah, tu ne me cherchais donc pas ? » Li Yingjie dit avec un visage déçu.
Qi Long avait ressenti de la joie maligne. Il avait ri et avait dit : « Ma Rao, toutes les femmes ne t’aiment pas. »
Li Yingjie avait reniflé. Il avait décidé d’ignorer l’irritant Qi Long et était allé parler à Lin Zhong-qing. Il avait aussi ignoré Gulibaduo.
Gulibaduo n’était pas en colère. Au contraire, elle avait souri de façon embarrassante et avait pointé du doigt derrière elle. Elle avait chuchoté : « Cette personne n’arrête pas de me harceler. Je ne peux pas le chasser, alors j’aimerais vous demander de l’aide. »
« Comment pouvons-nous t’aider ? » Zhao Jun regarda dans la direction qu’elle désignait et vit Yun Feiyang. Il avait hoché la tête. « Je le connais. Je l’ai rencontré à l’extérieur de la chambre 308 plusieurs fois. »
Gulibaduo avait l’air désemparé. « Je vis dans la chambre 308. »
« Wow, il te poursuit ? » Zhao Jun avait de nouveau regardé Yun Feiyang. « Il est assez beau. Pourquoi ne l’aimes-tu pas ? »
Gulibaduo avait lancé un regard de dédain. « Il est si faible. Il ne peut même pas gagner contre moi. Qu’est-ce qu’il a de si bien ? »
Zhao Jun avait jeté un coup d’œil à Gulibaduo. Il avait marmonné pour lui-même. « Même une dame a atteint le sommet du raffinement. Soupir, qu’est-ce que je suis censé faire ? »
Gulibaduo lui lança un regard furieux en entendant ce qu’il disait. « Vous êtes tous des mâles ? Pourquoi êtes-vous tous si indécis ? Allez-vous m’aider ou non ? »
Tout le monde avait regardé Li Yingjie. Li Yingjie était censé être le plus fort et le plus riche d’entre eux. Il était leur chef.
Li Yingjie avait été un leader pendant de nombreuses années, mais il n’avait jamais pensé qu’il serait capable de diriger les cinq personnes qui étaient autour de lui maintenant.
En plus de se sentir excité, Li Yingjie était effrayé. Snif, s’il prenait une mauvaise décision, serait-il frappé par son boss ?
Li Yingjie avait pris une profonde inspiration. Il avait fait semblant d’être impatient et avait demandé : « Comment veux-tu que nous t’aidions ? » Est-ce la bonne chose à dire ? Li Yingjie regarda Ling Lan avec attention. Son expression était arrogante et donnait envie de le frapper.
Gulibaduo était furieuse de son attitude. Elle respira plusieurs fois pour se calmer et répondit : « Je veux juste me promener avec vous tous. »
« Non ! »
Ling Lan et ses amis ainsi que les personnes venues avec la princesse Gulibaduo avaient crié en même temps.
Gulibaduo regarda son faux majordome qui était en fait le capitaine de l’équipe de combat Guerriers Courageux, le lieutenant-colonel Qian Jialin. Elle ne savait pas pourquoi il l’avait arrêtée. Ces six personnes semblaient inoffensives.
Qian Jialin avait dit sérieusement : « Princesse, s’il vous plaît, n’interagissez pas avec les étrangers. »
Li Yingjie avait ricané. « Oui, nous sommes des étrangers. Merci de rester loin de nous. »
Qian Jialin se sentait mal à l’aise. Yun Feiyang avait entendu ce que Li Yingjie avait dit et avait répondu d’une voix froide : « Puisque vous savez tous que vous êtes des étrangers, pourquoi ne vous éloignez-vous pas tous de la princesse ? »
Li Yingjie était furieux. Il voulut le réfuter mais Lin Zhong-qing attrapa précipitamment sa manche et secoua la tête. Li Yingjie avait ravalé sa colère. Il jeta un regard furieux à Yun Feiyang, puis dit au reste de l’équipe : « Allons-y ! »