Rebirth of the Thief | 重生之贼行天下
A+ a-
Chapitre 68 : Le Roi de l’Alchimie (2)
Chapitre 67 : Le Roi de l’Alchimie (1) Menu Chapitre 69 : L’Ombre de Sulgata

« Mhmm… Pas mauvaise cette compétence cachée. »

« Mais de quelle utilité est-elle pour moi? Lorsque je concocte des potions, mon taux de réussite est trois fois pire que les autres! Si quelqu’un vient me trouver pour créer une pilule, une potion, ou quoi que ce soit, si je réussis, ça ne serait que par chance ! »

« Puisque j’ai pris la peine de te recruter, cela veut bien évidemment dire que je crois en toi. Si tu es prêt à me suivre, signe alors ce contrat.. » Dans le monde de Conviction, n’importe quel contrat était valide tant qu’il était en accord avec les lois du monde réel.

Bird jeta un coup d’œil méfiant au contrat dans les mains de Nie Yan avant de le prendre et de lire soigneusement son contenu. Alors qu’il le lisait attentivement, mot par mot et ligne par ligne, il se rendit compte que les clauses étaient en fait relativement simples. En termes simples, Nie Yan lui fournirait les ingrédients et les matériaux requis pour entraîner son Alchimie. En échange, Nie Yan avait l’autorité sur l’utilisation des produits formés, à savoir les pilules, élixirs, toniques, potions, et ainsi de suite. De plus, il recevrait trente pourcent du bénéfice si ses préparations dégageaient un bénéfice net.

Les conditions de ce contrat étaient à un peu près les mêmes que celles données par les autres guildes lorsqu’ils recrutaient un Alchimiste. Cependant, il pouvait constater une différence clé : le contrat que Nie Yan lui présentait lui offrait trente pourcent des bénéfices. En effet, presque toutes les guildes ne donnaient qu’une part de vingt pourcent des bénéfices tout au plus, même si l’Alchimiste était hautement estimé. En termes d’avantages, les termes de Nie Yan étaient bien plus généreux que celles des autres guildes. Néanmoins, les dépenses pour entretenir un Alchimiste n’étaient pas négligeables, et toutes seraient prises en charge par Nie Yan. Le nombre de responsabilités qu’il avait besoin d’assumer était stupéfiant.

« Ce contrat… tu es vraiment prêt à me laisser signer ce contrat sous ces conditions ? » demanda Bird avec le cœur empli d’émotions. Même en cherchant partout, il serait difficile à trouver des termes aussi généreux.

« Mhmm. »

« Depuis le moment où j’ai appris l’Alchimie, j’ai toujours été un raté en concoction. Sinon, pourquoi la guilde m’aurait-elle mise à la porte ? En sommant la valeur de tous les ingrédients médicinaux que j’ai détruits jusqu’à aujourd’hui, cela représenterait au moins deux pièces d’argent! S’il te plaît, ne m’en veux pas si tu finis par subir une perte. Réfléchis bien ; il n’est pas trop tard pour revenir dessus. » Bird remit le contrat à Nie Yan, en faisait signe qu’il pouvait le reprendre. Alors que le bout de papier voltigeait entre ses mains, il ressentit un mélange d’appréhension et d’anxiété dans son cœur. Que se passerait-il si Nie Yan le reprenait ? Que ferait-t-il alors ?

« Je ne manque pas d’argent. Peu m’importe si je perds de l’argent. Je sais reconnaître mes propres erreurs. Cependant… mon instinct ne m’a que rarement trompé. Il ne m’arrive presque jamais de faire des erreurs concernant ces genres de choses. »

« Malgré cela, trente pourcent n’est-ce pas un peu trop pour moi? » la voix de Bird manquait de confiance. Même parmi les guildes qui payaient bien, leurs Alchimistes ne recevaient pas plus que vingt pourcent.

« C’est déjà décidé. Je crois que tu vaux bien ce prix, » répondit Nie Yan, faisant signe à Bird de se dépêcher. Afin d’obtenir sa loyauté absolue, il ne suffisait pas de lui donner que de l’argent. Non, Bird avait besoin d’avoir envie de faire de son mieux, et renforcer sa confiance en lui et le faire se sentir apprécié était de bonnes pistes pour commencer.

Quant à Bird, il ne comprenait vraiment pas d’où venait cette confiance que Nie Yan avait pour lui. Toutefois, il pouvait voir, à partir de ses actions et de ses mots, que Nie Yan croyait en ses compétences. Lorsqu’une personne était à son plus bas mentalement et qu’elle se sentait comme un raté total, ce dont elle avait le plus besoin n’était pas de la pitié des autres, mais plutôt d’un seul mot de reconnaissance. Les mots de Nie Yan semblaient très ordinaires ; le ton de sa voix était normal, et il n’y avait aucun sens caché. Pourtant, ils furent capables de contourner le bouclier que Bird avait dressé mentalement et entrèrent dans son cœur.

« D’accord. » Bird prit un moment pour reprendre ses esprits. « Je signerai le contrat ! Je n’ai pas besoin de trente pourcent des bénéfices, on peut baisser ça si tu veux.. Mais, s’il te plaît, ne me blâme pas si tu perds beaucoup d’argent. » Bird ne put s’empêcher d’évoquer à nouveau la dernière clause lorsqu’il donna sa réponse.

« Rassure-toi. Même si tu échoues, je ne t’en voudrais pas et je ne te causerais pas d’ennuis, » répliqua Nie Yan dans un ton calme. Après s’être réincarné, il avait une confiance absolue en lui-même, et il ne serait assurément jamais à court d’argent, que ce soit dans le jeu ou dans la vraie vie. Le premier mois de l’ouverture du jeu n’était que le point de départ avant que l’économie du jeu ne soit connectée à l’économie du monde réel. Dans environ deux semaines et demie, les biens du jeu seraient disponibles à la vente ou aux enchères : des magasins, des hôtels de vente, des terrains etc. , seraient tous transformés en des sociétés privées. Les différentes guildes supportées par des groupes financiers se lanceraient alors dans des guerres d’enchères et dans des véritables frénésies d’achat. Lorsque la monnaie du monde réel pourrait être convertie en la monnaie du jeu et inversement, la valeur de ces biens s’envolerait. Les joueurs découvriraient alors de manière inattendue que les magasins qu’ils avaient achetés pour des dizaines, des centaines, ou même des milliers de pièces d’or vaudraient alors des millions, voir des dizaines de millions de crédits. Quant aux hôtels de vente, même en les proposant à plusieurs centaines de millions de crédits, ils trouveraient immédiatement preneur. Cela avait été la conséquence de l’investissement frénétique de divers grands groupes financiers et de capitalistes indépendants. Toutefois, posséder un magasin ou un hôtel des ventes permettrait à un joueur d’empocher des bénéfices énormes.

En utilisant sa connaissance du futur, il ne lui serait pas compliqué de gagner de l’argent. Pourquoi aurait-il peur d’investir dans un Alchimiste comme Bird? Le jour où cet Apprenti Alchimiste deviendra vraiment le Roi de l’Alchimie, son retour sur investissement vaudrait bien le coup !

La raison de l’échec de son père quand il avait investi dans Conviction était parce que… il était arrivé bien trop tard ! Il avait manqué l’occasion d’acheter des biens du jeu avant que les économies du monde réel et du jeu ne se connectent totalement. Au moment où son père était entré sur la scène, les grands groupes financiers s’étaient déjà depuis longtemps partagés les biens du jeu entre eux et avaient créé des marchés stables. Lorsque son père avait essayé d’entrer en force, il s’était inévitablement heurté à un mur en béton armé appelé ‘grands groupes financiers’.

Nie Yan avait commencé Conviction avant son père afin de préparer le terrain. C’était seulement de cette manière que sa famille pourrait éviter la tragédie qu’elle avait vécu dans sa vie antérieure.

Les tâches qu’il avait besoin d’accomplir pendant le premier mois, avant que les économies ne fusionnent, étaient innombrables. Il devait amasser le plus d’argent possible, et il devait convaincre d’autres de le rejoindre pour qu’il puisse accroître son influence. À l’avenir, les biens dont il aurait besoin sous sa bannière étaient des magasins d’équipements, de magasins d’Alchimie, des hôtels de vente, des banques, des vastes quantités de terres et des magasins généraux. Bien qu’il ait l’énorme avantage de venir du futur, il comprenait tout de même qu’une personne seule ne peut faire qu’un nombre limité de choses. Qu’est-ce qu’il lui fallait pour conquérir le monde ? Du talent ! Et là, devant ses yeux, il se trouvait un homme bourré de talent ! Il avait volé le futur Roi de l’Alchimie de Victorious Return directement sous leur nez, et il allait désormais former son propre Roi de l’Alchimie sous sa propre bannière ! Il affaiblissait ainsi ses ennemis tout en renforçant son propre camp. Quelle raison avait-il de ne pas le faire ?

La seule raison pour laquelle il devenait le bienfaiteur de Bird était parce qu’il voulait sa loyauté et son dévouement. Après avoir reçu la confiance inconditionnelle de Nie Yan, Bird ne pouvait pas nier qu’il n’était pas un peu ému. Il réaffirma intérieurement sa détermination. Quoi qu’il advienne, il se consacrerait à Nie Yan afin d’être à la hauteur de sa confiance. Il avait été comme une personne qui se noyait, et avait besoin désespérément d’une bouée. Cette bouée se matérialisait par la reconnaissance de quelqu’un, et Nie Yan était ce quelqu’un. Quant à pourquoi Nie Yan avait fait un détour pour le recruter ou de croire autant dans ses compétences, il l’ignorait. Néanmoins, ces questions n’avaient plus d’importances pour lui. Bird saisit le stylo généré par le jeu et gribouilla sa signature sur le contrat.

Dorénavant, tous les frais liés au métier artisanal de Bird seraient enregistrés par le système du jeu et pris en charge par Nie Yan. Dans l’éventualité où Bird enfreindrait son contrat, il allait devoir payer un prix exorbitant. Cependant, si Nie Yan choisissait volontairement d’annuler unilatéralement le contrat, il ne recevrait pas un seul centime de Bird.

« Suis-moi, » dit Nie Yan avant de se diriger directement vers l’hôtel des ventes.

Alors qu’il suivait Nie Yan, il n’avait toujours aucune idée ce que le destin lui réservait. Est-ce que je suis vraiment fait pour être un Alchimiste…? se demanda-t-il. À l’avenir, s’il était toujours un raté, est-ce que Nie Yan lui demanderait de plier bagage et partir? Toutes ces questions restaient une énigme subsistant dans son esprit. Les frais requis pour améliorer son niveau dans Alchimie étaient très importants. Nie Yan serait-il vraiment capable de lui fournir toutes les fournitures nécessaires ?

Deux personnes, l’une à l’avant et l’autre derrière, entrèrent dans la maison de vente aux enchères.

« Tant que tu te concentres sur la concoction, je serais satisfait. Laisse-moi préparer quelques ingrédients et matériaux pour commencer. S’il t’en manque, n’hésite pas à m’envoyer un message à tout moment, » dit Nie Yan. Alors qu’ils se dirigeaient vers les halls de l’hôtel des ventes, il alluma son boîtier d’enchère.

Nie Yan se mit à trier tous les prix des produits et acheta quatre sacs à la suite.

« Pourquoi tu as acheté autant de sacs ? »

« Pourquoi pas ? Un sac d’Alchimiste est trop petit. »

« Ils sont pour moi…? » demanda Bird avec un ton surpris. Parmi les dirigeants de guildes qu’il avait rencontrés dans le passé, pas un seul n’avait pris la peine d’acheter ces sacs pour leurs Alchimistes. Les seules fois où ces dirigeants feraient un tel geste d’acheter divers cadeaux étaient lorsque l’Alchimiste était extraordinaire ou lorsqu’il était en danger d’être débauché par d’autres guildes.

« À qui d’autre pourrais-je bien les donner ?  » répliqua Nie Yan d’un ton pragmatique. Il acheta également tout un ensemble complet de produits liés à l’Alchimie. Ils étaient d’une qualité élevée et possédaient la propriété additionnelle d’augmenter le taux de réussite de cinq pourcent d’un Alchimiste lorsqu’il concoctait. Le prix de l’ensemble lui coûta trois pièces d’argent. Hormis l’ensemble de produits, il acheta aussi une grande quantité de plantes médicinale et des formules.

Bird regardait Nie Yan acheter un objet après l’autre, et ils étaient tous pour lui ! En plus d’être surpris, il ne pouvait s’empêcher de se sentir aussi ému. Il avait une autre bonne raison d’être surpris : Nie Yan était tellement riche ! Il se sentait vraiment chanceux d’avoir trouvé un sponsor avec un si grand capital. La raison pour laquelle il se sentit aussi ému était parce que Nie Yan était prêt à dépenser autant d’argent pour lui ! Son nouveau patron méritait vraiment son admiration et son respect. Cependant, en même temps, une autre question émergea dans son esprit. Nie Yan était-il certain qu’il allait être profitable ?

Nie Yan avait énormément d’argent. Il pouvait l’utiliser pour rapidement transformer Bird en le futur Roi de l’Alchimie. Dans les années à venir, un Alchimiste de haut niveau serait aussi précieux que de l’or ! Un bon nombre d’entre eux aurait une valeur estimée à plus de cent millions de crédits. Dans sa vie antérieure, le Roi de l’Alchimie avait eu une valeur de plusieurs centaines de millions, et parmi tous les Alchimistes, il était classé troisième !

Étant donné sa force financière actuelle, il ne pensait pas qu’il serait incapable de transformer Bird en le Roi qu’il était auparavant.



Rejoignez-nous et devenez correcteur de Chireads Discord []~( ̄▽ ̄)~*
Chapitre 67 : Le Roi de l’Alchimie (1) Menu Chapitre 69 : L’Ombre de Sulgata