Warlock of the Magus World | 巫界术士
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Chapitre 1 – Réincarnation
à suivre... Menu Chapitre 2 – Processeur I.A.

« Ma tête me fait vraiment mal… »

Ce fut la première pensée de Fang Ming à son réveil. C’était comme s’il y avait une entaille à la tête, lui faisant si mal qu’il lui semblait que son crâne était sur le point de s’ouvrir.

Le décor devant ses yeux semblait indiquer qu’il voyageait dans une carriole tirée par des chevaux. Son corps ne cessait de rebondir de haut en bas, suivant les mouvements de la calèche, affectant sa blessure. C’était si douloureux que Fang Ming dut aspirer l’air en plusieurs aspirations rapides.

Ouvrant ses yeux, il sonda les alentours.

Des murs formés de planches courbes remplirent sa vision. Il y avait aussi pas mal de jeunes aux cheveux blonds et aux yeux bleus assis autour de lui, qui avaient les yeux mi-clos et qui se reposaient. Personne ne lui payait la moindre attention.

Il était allongé contre le sol. Sentant la froideur du sol à travers les planches, Fang Ming sut que son corps ne serait probablement pas capable d’endurer la position couchée plus longtemps, s’il ne voulait pas attraper froid. Il lutta hâtivement pour se lever.

À ce moment, il sentit une douleur aiguë le lancer à la tête.

La douleur arriva soudainement, et avec elle de nombreux souvenirs étranges. Les yeux de Fang Ming se révulsèrent tandis qu’il s’évanouit.

« Hé ! Leylin ! Réveille-toi… »

Fang Ming, encore étourdi, entendit le son et ne put qu’ouvrir les yeux.

« Serait-ce une réincarnation ? » Fang Ming se rappela très clairement de la dernière chose qu’il avait vue. Il avait vu des flammes éblouissantes qui avaient éclaté suite à l’explosion du réacteur à énergie.

Il savait qu’il aurait été impossible de survivre à une telle déflagration sans aucune méthode de protection.

En outre, sur la planète de ses souvenirs, où il vivait auparavant, un tel style de chariot et de planches de bois aurait été considéré comme d’anciennes antiquités.

Après avoir organisé ses nouveaux souvenirs dans son esprit, Fang Ming se fit une meilleure idée de sa situation.

C’était un monde similaire au Moyen-Âge européen. Aussi, un mystérieux phénomène y était présent.

Le corps dont il était maintenant l’hôte était appelé Leylin Farlier, fils d’un noble de moindre importance. Il avait été examiné et cela avait été déterminé qu’il possédait le don pour devenir un Mage, son père, le Vicomte John Farlier avait donc tiré les ficelles pour lui permettre de devenir un Apprenti Mage. Et il se trouvait justement maintenant dans l’attelage voyageant vers ladite académie de mage.

Il vit que celui qui l’avait réveillé était un jeune garçon robuste.

Il avait d’épais sourcils et de grands yeux, un long nez droit, et des cheveux aux reflets dorés. Bien que son visage fût quelque peu jeune et délicat, son corps était solidement bâti et bien musclé, dégageant une forte virilité.

Voyant que Fang Ming s’était réveillé, le garçon rit joyeusement : « Haha… Leylin, tu es enfin réveillé. Si tu t’étais levé rien que quelques minutes plus tard, tu n’aurais probablement pas pu arriver à temps au souper. J’imagine que tu ne veux pas mourir de faim ! »

Fang Ming baissa les yeux. Après quelques réflexions, il devina l’identité de cette personne.

« Merci George ! »

Les adolescents qui étaient ensemble avec lui et qui se dirigeaient aussi vers l’académie de mage avaient tous été jugés doués de la capacité de devenir Mage. Ce George était le fils légitime d’un Comte, et était aussi l’un des fils favoris de ce Comte. Afin de permettre à George d’entrer dans une académie de Mage, le Comte avait dépensé de nombreuses ressources et tiré quelques ficelles.

« Un comte ? » pensa intérieurement Fang Ming.

Il repensa au père de son corps actuel, le Vicomte John Farlier, dont les terres équivalaient à la taille d’une cité dans sa vie précédente, avec des milliers de soldats sous son commandement. Dans ce monde, le rang de noble était inévitablement lié à la puissance de chacun. Étant donné que le père de George était un comte, ses terres devaient sans doute avoisiner la taille de plusieurs cités, et son revenu annuel montait probablement à quelques milliers de pièces d’or. Avec de telles finances et un tel pouvoir à sa disposition, il avait pourtant dû faire tant d’effort pour pouvoir envoyer George dans une académie de mage. Fang Ming ne put s’empêcher de songer à comment son père avait réussi à faire de même pour lui.

Tandis que Fang Ming considérait la question, une nouvelle douleur aiguë fulgura à travers son crâne, causant l’apparition d’une autre scène en son esprit.

C’était une sombre chambre, avec de vieilles étagères surannées s’alignant sur les côtés, remplie d’un air ancien. Les alentours étaient recouverts de poussière.

Sous une faible lumière, John Farlier passait solennellement un anneau à Leylin, en disant : « Mon cher Leylin, ceci est le trésor de notre héritage familial des Farlier, une promesse d’un Mage. À cette époque, mon grand-père avait aidé un Mage blessé, qui en retour gratifia mon grand-père de cet anneau, en lui promettant que si l’un de ses descendants avait le don pour devenir un Mage, il pourrait utiliser cet anneau et entrer dans n’importe laquelle des académies de mage gratuitement ! Maintenant, je te donne cela, avec l’espoir que tu puisses être la fierté de la famille Farlier, et maintenir notre héritage… »

L’anneau !

Les yeux de Fang Ming se plissèrent, et sa main droite se tendit involontairement vers sa poitrine.

Sous ses vêtements, il pouvait sentir un contact solide, comme si un anneau de métal était dessous.

Poussant un soupir de soulagement intérieur, il pensa : « Quelle chance ! Je sais pas si ces gars ne l’ont pas vu comme un trésor, ou si peut-être il y a une sorte de restriction. Dans tous les cas, je suis chanceux qu’on ne me l’ait pas dérobé. »

Dans sa précédente vie, Feng Ming avait été un scientifique et il était donc extrêmement curieux et intéressé par cette mystérieuse puissance, rempli du désir d’en savoir plus à son propos.

En outre, il ne voulait pas se faire chasser de retour chez lui parce qu’il avait perdu une preuve d’entrée d’une telle importance.

Même si j’ai repris ce corps et accepté ses souvenirs, je suis encore très différent du Leylin originel. Pour les membres de sa famille qui avaient passé des années à le côtoyer, ils pourraient facilement voir la différence ! « S’ils me prennent pour quelqu’un de possédé par le diable, et supplient ou engagent un de ces mystérieux mages pour enquêter, je pourrais bien être découvert… »

Toutefois, si je peux entrer dans une académie de mage, je ne vais probablement pas retourner à la maison avant au moins plusieurs années. D’ici là, s’il y a des changements de comportements, ils pourront être considérés comme normaux. De plus, quand on est un Mage, il est probablement très commun d’être étrange et excentrique ; si j’agissais de la même manière que le Leylin d’avant, ce serait considéré comme étrange aussi !

Alors qu’il était en profonde réflexion, une forte et large paire de mains l’aidèrent soudainement à le remettre sur ses pieds.

« À quoi est-ce que tu réfléchis ? » demanda George.

« Ri… Rien ! » Feng Ming secoua rapidement la tête, puis l’agrippa, à cause de la douleur qui n’avait pas encore disparu.

Il tourna brusquement la tête de côté et fixa George, faisant soudainement sauter un battement de cœur à ce dernier, comme s’il était fixé par un serpent venimeux.

« Mon très cher George, pourquoi ne m’as-tu pas réveillé plus tôt, et m’as-tu laissé gésir sur le sol comme ça si longtemps ? » demanda Fang Ming en levant des yeux au ciel.

« Hé hé ! Je t’ai vu profiter d’un si bon sommeil, et j’ai pensé que tu aimais rester couché ici ! » George se gratta la tête, l’air déconcerté. Toutefois, ses yeux brillaient d’une lueur sournoise.

Sous le regard meurtrier de Fang Ming, il leva finalement les mains en se rendant : « Très bien ! Très bien ! Qui t’a demandé d’offenser ma déesse. L’offenser n’est pas grave, entre potes, je ne suis pas petit à ce point-là. Hélas, la calèche entière te traite maintenant comme un ennemi, et je ne veux pas être isolé moi aussi. »

« Offenser ? Déesse ? » Fang Ming se gratta la tête, jusqu’à ce qu’il se souvienne pourquoi on l’avait tabassé.

C’était une fille nommée Bessita. Bien qu’elle eût seulement quinze ans, son corps était déjà développé et voluptueux. Elle avait en plus de grands yeux larmoyants et ça avait été une tentation énorme pour le lascif Leylin.

Le Leylin originel était tout sauf un gentleman. Il avait perdu sa virginité à l’âge de douze ans, et après cela, avait soit séduit, soit forcé beaucoup d’autres, et avait déjà jusqu’ici, dormi avec plus d’une centaine de femmes !

Il était connu comme le Fléau des terres de son père. Tandis que Fang Ming finissait d’explorer ses souvenirs, il leva les yeux au ciel encore une fois, de dédain. Rien d’étonnant à ce que ce corps soit si faible et frêle, ce n’était pas seulement dû aux blessures !

Repensant au passé, il était clair que Leylin avait trop été habitué à mettre le boxon dans son propre territoire, et n’avait pas été capable de se contrôler quand il avait vu Bessita.

Les quelques premières fois, il était encore plutôt normal ; flirtant et faisant quelques avances. Vers la fin, il avait commencé à recourir à des moyens violents. Quand Feng Ming vit ces souvenirs, il ne put s’empêcher d’identifier l’originel comme un idiot.

Cette Bessita est une princesse d’un petit pays ! Et quand bien même, Leylin voulait la violer. Est-ce que son cerveau est paralytique ? Bon sang !

Ce qui s’est passé ensuite allait sans dire. Leylin s’était fait inculquer une leçon sauvage par la poignée de « Gardiens de la Fleur »1, il était en réalité mort à cause des coups, ce qui finalement bénéficia à Fang Ming.

Hé hé ! Cette Bessita, il semble qu’elle n’est pas aussi simple que je le pensais, très intriguant ! Fang Ming rit froidement tout en pensant.

Très bien ! Quoi qu’il en soit, puisque j’ai repris ton corps, si j’en ai la chance, je prendrai revanche pour toi ! Désormais, je suis Leylin Farlier !

Fang Ming jura dans son cœur.

Dans la mémoire de Leylin, il n’avait pas vu le moindre signe d’asiatiques, ou n’avait entendu quoi que ce soit à propos de la Chine. Dans ce nouveau monde de style occidental, s’il utilisait son propre nom chinois, ce serait trop dangereux !

Quand il regarda les alentours, il réalisa qu’il n’y avait alors plus personne d’autre en vue à l’intérieur de la calèche spacieuse. Rien de surprenant à ce que George soit donc venu pour l’appeler.

« Quoi qu’il en soit, je dois te remercier ! George, est-ce que tu as un quelconque remède ? » Fang Ming se leva et dégourdit son corps. Bien que certaines places fussent encore douloureuses, cela n’entravait pas ses mouvements, et la blessure à l’arrière de sa tête s’était déjà transformée en croûte.

« Hé hé… Je savais que tu aurais besoin de ça ! » rit George tandis qu’il lui lança un petit flacon. « C’est le produit secret de ma famille. J’ai entendu dire que c’est habituellement utilisé durant l’entraînement de Chevalier, et c’est extrêmement efficace contre les blessures corporelles ! »

Alors que George finissait de parler, il regarda furtivement les environs : « Bien ! Le souper est sur le point de commencer. Je vais me diriger là-bas en premier, tu devrais appliquer le remède rapidement et t’y hâter aussi. Souviens-toi, ne parle à personne de notre amitié ! »

Une fois qu’il eut fini de parler, il s’en alla aussi vite que le vent !

Regardant la silhouette de George disparaître au loin, Leylin ne put s’empêcher de se masser le front. « Il semble que ce Leylin ait vraiment mis le feu aux poudres. Était-ce réellement un si gros problème ? D’après les souvenirs de Leylin, dans ce monde, les relations sexuelles paraissent plutôt ouvertes… »

À ce moment-là, il ne pouvait rien faire pour remédier à la situation. Enlevant prestement ses vêtements, Leylin frotta rapidement le remède sur les blessures de son corps.

« Aïe… Ce foutu George. Ne pouvait-il pas m’aider à appliquer le remède avant de partir ? » Leylin prit plusieurs inspirations rapides et froides tandis qu’il appliquait la médecine.

Le remède était extrêmement efficace. Dès qu’il l’appliqua, une sensation de froid se fit ressentir et la douleur s’évanouit.

Après s’être occupé des blessures sur son corps, Leylin mit ses vêtements et ouvrit la porte de la carriole.

Whoosh !

Une douce brise soufflait, et le soleil se couchait à l’horizon, colorant les environs d’une nuance dorée.

« N’empêche, c’est bon d’être en vie ! »

Les yeux de Leylin se mouillèrent alors qu’il murmurait.

Regardant les alentours, il remarqua plusieurs larges carrioles formant un cercle pour créer un rudimentaire camp temporaire, avec un large feu au milieu.

Il y avait de nombreux jeunes autour du feu, assis et se reposant sur des paillassons en tissus posés au sol, riant et jouant ensemble, pendant qu’ils mangeaient le pain dans leurs mains.

Leylin marcha vers une table où étaient disposés pas mal de pains et de jus de fruit. Selon sa mémoire, c’était l’endroit où la nourriture était distribuée.

Quand il approcha de la zone, il vit qu’il y avait pas mal de monde qui faisait la queue. Alors qu’ils remarquèrent Leylin, ils regardèrent dans sa direction avec un regard méprisant.

Bien que Leylin pensait qu’il était lui-même quelqu’un de peu sensible, il trouvait cela tout de même difficile à endurer.

Pourtant, il ne partit pas. Peu importe, il devait encore manger.

« Dépêchez ! » Une voix rauque retentit.

« Dé… Désolé ! Sir Angelo2 ! » s’excusa rapidement un garçon aux taches de rousseur et il prit sa part de nourriture avant de s’enfuir.

[Bip ! Alerte de danger ! Alerte de danger !]

[Vous êtes extrêmement proche d’une source de danger. Recommandation : l’Hôte devrait s’éloigner d’au moins 1000 mètres !]



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