La panique s’était installée, tout le monde se précipitant pour quitter la ville. Les cloches continuant de résonner, alors qu’une mère tenait sa petite fille dans ses bras. Tous les soldats de la ville, eux, faisaient le chemin inverse se précipitant vers la muraille et donc vers les monstres. Certains ne sachant même pas à quoi ils avaient affaire mais faisant leur devoir de soldat pour permettre à la population d’évacuer et par la même occasion aussi leur propre famille.

Les soldats après quelques courtes minutes étaient en position. Certains avalant leur salive en voyant cette gigantesque masse noire se déplacer rapidement vers eux. Pendant que le groupe de Mélodie passait finalement la porte, qui a été refermée directement derrière eux, le chef des gardes de la ville est directement allé à leur rencontre avec Rina à ses côtés.

“Vous avez été très réactifs aventuriers grâce à vous l’évacuation de la ville à déjà commencé.” (Chef)

“Mais cela ne servira à rien si nous ne retenons pas assez longtemps les monstres !” Déclara Mélodie lucide sur la situation.

“Vous avez raison, c’est pourquoi nous donnerons nos vies s’il le faut pour retenir ces monstres.” (Chef)

“Vous avez contacté la capitale ?” (Mélodie)

“Le messager a passé la porte de téléportation il y a quelques minutes.” (Chef)

“Doum,doum, doum !”

Le sol commençait déjà à trembler sous les pas des monstres qui étaient bientôt à leur porte.

“J’ai une dernière chose à vous demander, vous n’êtes pas obligés, mais… Pourriez-vous aider la population à évacuer. Parmi eux il y a nos concitoyens mais aussi nos femmes et nos enfants…” (Chef)

Les regards des soldats se sont tournés vers eux ainsi que celui de leur chef l’air sérieux mais en même temps résignés, ils savaient que la mort faisait déjà marche vers eux.

“Nous ferons du mieux que nous pourrons, une dernière chose quel est vôtre nom ?” Dit Mélodie le visage sérieux.

“Élias Decker chef du régiment des soldats de la ville de Níres.” Dit-il avant de se retourner pour rejoindre ses hommes.

Mélodie et son groupe comme convenu se sont alors dirigés pour aider la population alors que les soldats regardaient la masse noire, le sol et le mur tremblant. Les soldats avaient sorti leurs arcs et leurs flèches et pour certains des bâtons de sorcier.

“Que tous ceux ayant l’élément feu se préparent à tirer !” (Élias)

Sur la muraille, une multitude de lumières ont commencé à briller alors que les archers levaient leurs arcs vers le ciel, concentrant une grande quantité de leurs mana dans le but de maximiser les dégâts lors de l’impact. Une fois la charge terminée on pouvait voir au bout des flèches une boule rouge lumineuse qui était le résultat de la concentration de leur mana, avant que finalement Élias ne sonne le début des hostilités.

“Soldats, feu !” (Élias)

Les flèches ont alors quitté les arcs pour fendre l’air à pleine vitesse. Une première salve d’attaques enflammées a illuminé le ciel nocturne qui au premier abord pourrait ressembler à un magnifique spectacle. Jusqu’à ce que les flèches redescendent doucement vers la masse de monstres. À l’impact, des centaines d’explosions ont ravagé le terrain, créant des bulles enflammées qui ont brûlé et déchiqueté les monstres laissant ensuite de multiples cratères.

Alors que la deuxième salve d’attaque avait déjà été chargée et s’en allait pourfendre le ciel et ensuite meurtrire la terre, et semer la mort chez les monstres. Néanmoins ils continuaient d’avancer sans le moindre répit. Pendant que les flèches chargées en magie s’abattaient sur eux.

“Il est bientôt l’heure !” Dit d’un air résigné Élias.

Il regardait maintenant le bas de la muraille vers les portes de la ville où tous les soldats de la ville s’étaient rassemblés munis de chevaux, de lances et d’épées, on pouvait dénombrer au moins 1000 soldats. Élias dans une tenue lourde en tant que chef, s’est mis à regarder ses soldats depuis le point le plus haut de la muraille avant de leur prononcer ce qui semblait être son dernier discours.

“Soldats!!!!!” (Élias)

Les regards de tous les soldats se sont levés pour regarder leur chef, alors que les salves de flèches continuaient à illuminer la nuit.

“Les monstres se rapprochent, nous ne pourrons pas les stopper seuls ! Mais notre but n’est pas de de les arrêter mais de les ralentir pour permettre à nos citoyens d’évacuer en attendant les renforts de la capitale !” (Élias)

Il a alors sorti son épée de son fourreau qui s’est enflammée de milles feux.

“Il est maintenant temps pour nous d’accomplir notre devoir, de donner nos vies ! Pour chacun des concitoyens présents dans cette ville et tentant de la fuir ! Pour certains, je le vois dans vos yeux la peur de mourir ! Vous vous disez sans doute pourquoi devrais-je mourir pour des gens que je ne connais pas ou à peine ! Mais parmi eux se trouvent certainement vos familles, vos femmes, vos fils, vos filles.” Dit-il lui-même et pensant à sa propre fille.

Le sol tremblait sous leurs pieds alors que le doute et la peur avaient envahi certains. Mais le discours de leur chef les a galvanisé, cet homme qui serait en première ligne avec eux et qui lui aussi, comme eux, allait laisser une famille et des amis derrière lui et qui allait accomplir l’ultime sacrifice en faisant son devoir.

“Allez-vous accomplir votre devoir !” (Élias)

“Ouh, ahh!” Ont crié les soldats en levant leurs armes vers le ciel.

“Allez-vous vous battre pour vos familles !” (Élias)

“Ouuuhh ahhh !” Criaient les soldats de rage.

Élias a alors enfourché son cheval en tête du peloton de soldats, prêt à en découdre avec ses hommes.

“Ouvrez les portes !” (Élias)

Les portes de la ville se sont alors ouvertes lentement. Pendant que l’adrénaline et la tension augmentaient encore, jusqu’à son paroxysme. Jusqu’à ce que les portes s’ouvrent complètement, dans un grand bruit.

“Chargé !” Cria Élias.

Les soldats ont alors tous crié de toutes leurs forces suivant leur chef vers le chemin de la bataille qui a pointé son épée enflammée vers l’ennemi.

“Brasier écarlate !” (Élias)

Un gigantesque torrent de flammes s’est alors matérialisé. Il s’est abattu avec violence sur la première ligne de montres qui ont tous était brûlés vifs, leurs cris retentissant.

“J’espère que vous vous en sortirez en vie!” Pensa Élias en menant la charge.

Alors qu’une mère et sa fille continuaient leur course effrénée. La mère portant sur son dos la fillette qui ,elle, serrait très fort une peluche dans ses mains.

“Maman où est papa ?” (Fille)

“Ne t’inquiète pas, papa va revenir.” Dit-elle le visage crispé aux bord des larmes.

Alors que sa fille pouvait admirer au loin les flèches illuminant le ciel.

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