(Plusieurs jours étaient passés après la tragédie du trois octobre, et Keijo était toujours endormi. Puis, il fît un rêve dans lequel il voyait Chigau s’éloigner de plus en plus de lui au point de disparaître. Et ce n’est que lorsque la silhouette de Chigau disparaît pour de bon que Keijo ouvre les yeux en sursaut ! Il constate qu’il est dans son lit, il balaie le regard dans toute la pièce et remarque que tout est toujours bien rangé ; il remarque aussi le mangas que Chigau lui a offert la nuit du 03 octobre et prend direct une mine triste !)
Keijo : Avec tout ça, j’ai jamais pu entamer ma lecture sur Sorcery fight ! C’est le seul souvenir qui me reste de Chigau !
??? : Tu es réveillé ?
Keijo : (Surpris !) Huh !?
(Keijo lève lentement la tête et voit juste en face de lui, assis sur sa chaise d’étude le type de la dernière fois, le monsieur qui est arrivé après la mort de l’Emomonstre !)
??? : (Avec un sourire délicat !) Salut !
(Saisi d’une grande peur, Keijo poussa un cri si puissant qu’il alertait les voisins des alentours !)
Voisine 1 : (En criant !) TU VEUX BIEN LA FERMER KEIJOOOO !
Voisin 3 : (En criant !) BAH IL SE CROIT À UNE SOIRÉE COSPLAY LE BOUG ?
Voisin 4 : (En criant !) BAH OUAIS ! ASKIP IL SE PREND POUR GOKU ! LE SSJ 2 WESH ! MDR, TA GUEULE KEIJO !
Voisin 6 : Bah vous vous croyez différents de lui alors !
Keijo : Mince !
??? : Ils aiment l’ambiance tes voisins ; mais bon bref, si tu ne cries pas pour rien, ils se tairont sûrement !
Keijo : Qui êtes-vous ? Vous me voulez quoi ? Et Hari, où l’avez-vous emmener ?
??? : J’apporterai de la lumière à toutes les zones d’ombres qui peuplent ton esprit mais avant je vais me présenter !
Keijo : (L’air idiot !) Euh…! Vous pouvez simplifier ?
??? : Pour faire simple, je vais te répondre, mais avant, je vais me présenter ! Ça te va comme ça ?
Keijo : Ouff ! C’est beaucoup mieux comme ça ; j’ai cru que vous m’aviez insulté !
??? : Elle mentait pas alors, dans un assemblage d’expressions soutenues, il est totalement perdu ! Bien, mon nom est Erik Wazai, je suis professeur titulaire à l’institut TENSAI et si je suis ici, c’est parce que j’ai une proposition à te faire !
Keijo : (Surpris !) Huh ?
Erik : (Sourit !)…!
Keijo : Vous…vous êtes un Génie ?
Erik : Évidemment ! Tu sais quel jour on est aujourd’hui ?
Keijo : Huh ?
Erik : On est le 10 octobre ! Tu as dormi pendant sept jours entiers ! Bon, techniquement c’est six jours !
Keijo : La vache ! Je me souviens même pas de quand je me suis endormi !
Erik : Ouf…c’est un soulagement qu’il ne se rappelle pas que c’est moi qui les ai endormis, pourtant il a été le dernier sous l’effet du sort !
Keijo : Et Hari, qu’avez-vous fait de lui ?
Erik : Ne t’inquiètes pas pour lui Keijo, ton ami va très bien.
Keijo : Huh ? Comment vous connaissez mon nom ? Je ne me souviens pas vous l’avoir dit !
Erik : Tu ne te poses pas la question de savoir comment j’ai connu où tu habitais et pourquoi je suis arrivé juste à la fin du combat, mais tu me demandes comment je connais ton nom ? Je confirme que t’es quand même lent à la réflexion hein !
Keijo : Ça va hein, pas la peine de me le rappeler ! Je sais que je suis bête.
Erik : T’inquiètes pas, je plaisantais de toutes façons. T’es pas du tout bête, bien au contraire.
Keijo : Huh ?
Erik : Les gars comme toi ça court pas les rues et c’est justement pour cette raison que je suis ici aujourd’hui. Je veux que tu viennes continuer tes études à Tensai !
(Sans faire exprès, Keijo crie de nouveau et alerte par la même occasion les voisins !)
Voisin 6 : QUAND-MÊME KEIJO, FAUT PAS EXAGÉRER !
Voisine 1 : VA RÉCITER TON SCÉNARIO LOIN !
Keijo : (À voix basse !) Oups ! Désolé ! Quoi ? Moi, fréquenter à Tensai ?
Erik : Oui.
Keijo : Le grand institut Tensai ?
Erik : Bah oui !
Keijo : J’suis désolé, mais ce sera pas possible ! Tensai c’est un lieu pour les génies exclusivement, un lieu où seuls les plus forts se rendent. Si même certaines personnes plus intelligentes que moi n’arrivent pas à être retenues dans cette école, qui suis-je pour y entrer ?
Erik : Cesse de te mettre des bornes Keijo. Bon, il est vrai que tu es l’un des humains qui ne possède pas le QI dont le monde actuel a besoin, mais cela n’exclut pas la force que tu sécrète en toi sans même le savoir.
Keijo : La force que je sécrète en moi ?
Erik : Oui. Tu as de grandes capacités, même s’il est vrai qu’elles ne te sont pas octroyées par ton QI, elles n’en demeurent pas moins des capacités, et tu devrais mieux te découvrir Keijo. Pour moi, tu es un Génie au même titre que ceux possédant le QI !
Keijo : Pourquoi vous faites ça pour moi ?
Erik : Disons que j’aime ce qui est original et ton pouvoir particulier en est la preuve. Le QI n’est pas que le seul moteur fournisseur d’énergie ; on en distingue trois : Le QI qui distribue l’énergie cérébrale ou intellectuelle, le QS qui sécrète et fournit une infime énergie spirituelle à l’homme et enfin le QE. Pour qu’il y ait équilibre entre ces trois sources d’énergie que possède chaque homme, l’un des Quotients doit être grandement supérieur aux deux autres.
Keijo : Ah je vois…! Et le QE, il sert à quoi lui ?
Erik : C’est l’énergie émotionnelle de l’homme. Tous les jours que Dieu a créé, l’homme reçoit une infinité d’émotions de tout ordre. Le plus important est que les émotions à sens plus ou émotions positives soient toujours supérieures aux émotions à sens moins ou négatives ; c’est ce qui évite à l’homme de se changer en Emomonstre ! Ce siège d’énergie est le plus compliqué, très difficile à étudier même pour nous les Génies. C’est pour ça que la cause de métamorphose des hommes en Emomonstres n’a jamais été vraiment élucidée. Mais bon, on y travaille toujours.
Keijo : Et à votre avis, moi je me situe où dans ces trois cas d’énergie ?
Erik : D’après ce que j’ai pu observé il y’a près d’une semaine, je dirais sans risque de me tromper que ton énergie n’est autre que ton QE.
Keijo : (Surpris !)…!?
Erik : Tu possèdes un Quotient Émotionnel très important Keijo. Tu as la capacité de transformer toutes les émotions négatives que tu reçois en émotions à sens plus.
Keijo : (Surpris !) Vraiment ? Je peux faire ça ?
Erik : Oui. Les émotions négatives que tu as reçu en voyant ton ami se changer en Emomonstre ont toutes mutées en émotions positives, que tu lui as insufflées au moyen du coup que tu lui as porté au cœur. Les Emomonstres sont des concentrés d’énergie négative et au moindre contact avec une masse d’énergie positive très puissante, ils se retrouvent détruits et anéantis.
Keijo : Wow ! J’y crois pas, j’suis en mesure de faire ça ?
Erik : J’comprends que ça te surprenne, tout ça est nouveau pour toi ; mais tu es un cas particulier pour la nouvelle société humaine et si des personnes mal intentionnées étaient mises au courant de tes capacités, ça deviendrait compliqué. C’est pour ça qu’il faut que tu maîtrises parfaitement cet atout que tu possèdes. Alors, qu’en dis-tu, Keijo ?
(Trois secondes de silence passent et Keijo prend enfin la parole !)
Keijo : Poursuivre mes études n’a jamais été ce que je voulais.
Erik :…!?
Keijo : C’est Chigau qui voulait absolument entrer à Tensai. Son rêve était de devenir l’homme qui trouverait la solution au mystère des Emomonstres ; il était prêt à tout pour ça et je voulais vraiment qu’il puisse y parvenir, mais…
Erik : J’comprends…!
Keijo : Bref, j’accepte votre proposition.
Erik :…!?
Keijo : Pas parce que je veux fréquenter, soyons clairs là dessus ; mais uniquement parce que je veux accomplir ce que mon ami de son vivant n’a pas pu accomplir. Je veux réaliser son rêve ; c’est la seule chose que je puisse faire pour lui en compensation de tout ce qu’il a fait pour moi.
Erik : C’est une noble cause Keijo. Je suis sûr que ton ami est très heureux d’où il est ; alors, je te souhaite la bienvenue à Tensai ! Il y’a un uniforme de l’établissement dans ta penderie. Les cours débutent demain à 07 heures ; sois à l’heure.
(Sur ces dernières paroles, Erik Wazai disparaît de la chambre de Keijo, et ce dernier encore pris de peur crie au point d’alerter de nouveau les voisins !)
Tous les voisins : (À haute voix !) Y’EN A MARRE KEIJOOOO !
Keijo : (À voix basse !) La boulette !
(Après le départ du professeur Wazai de son appartement, Keijo descend de son lit, va prendre une douche rapide. Et quand il en ressort, il enfile un ensemble jogging de marque Nike composé d’un T-shirt à courtes manches bleu et d’un pantalon de même couleur. Il sortit de son appartement et trouve devant sa porte une lettre avec 4200 Yens dessus !)
Keijo : (Surpris !) Ah ! 4200 Yens !? Et une lettre !?
(Keijo ouvre le papier qui était soigneusement plié, respectant les contours d’un pli et se mit à la lire.)
Keijo : «J’imagine que tu n’as pas de fric sur toi, prends ça et essaie de t’amuser un peu ; c’est ton dernier jour de libre». Et c’est signé Erik Wazai. Tss ! Il est plutôt sympa malgré son air mystérieux.
(Keijo ferme derrière lui et se dirige par le moyen du métro à son lieu de travail. Arrivé au restaurant, il entre directement dans dans le bureau de madame Nanakaze, la responsable de l’établissement !)
Tamayo : Alors c’est ce que t’as choisi ?
Keijo : Oui. J’vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi, mais je crois qu’il faut que je commence à me débrouiller tout seul. Après tout, j’suis adulte maintenant !
Tamayo : Je vois…!
(Tamayo sort de l’un de ses tiroirs un paquet de cigarettes et prend de sa table un briquet. Elle tire un bâton de cigarette, l’allume et commence à fumer !)
Tamayo : (Qui tire un coup !) J’ai appris pour Chigau, et j’imagine que c’est pour ça que t’as manqué le boulot pendant six jours !
(Keijo ouvre la fenêtre pour laisser passer un peu d’air frais et ne pas directement rentrer en contact avec l’odeur de cigarette !)
Keijo : En effet ! Si seulement elle savait que je pionçais durant ces jours…!
Tamayo : (Qui laisse échapper une grande quantité de fumée de sa bouche !) Tu vas passer la voir ? Je parle de la mamy de Chigau, bien entendu.
Keijo : Qu’elle aille crever la vieille ! J’ai pris de nouvelles résolutions et je ne veux surtout pas que des personnes comme elle gâchent tout ça.
Tamayo : Je vois…! Bon bah, on se dit à une prochaine fois alors, Keijo ! Pardonne moi si j’ai souvent été sévère avec toi, Hisae ne serait pas du tout fière de la façon dont j’ai traité son rejeton.
Keijo : (Sourit !) Bref, j’vous dois beaucoup aussi, si vous m’aviez pas acheté à la mamy de Chigau, j’aurais été plus un esclave là-bas qu’ici.
Tamayo : Ouais, ça c’est vrai quand même !
(Quelques secondes de silence s’écoulent et la salle ne respire rien d’autre que la fumée de Tamayo ; puis cette dernière prend la parole !)
Tamayo : Tu vas me manquer, tu sais !?
Keijo : Vous inquiétez pas, j’viendrai souvent vous rendre visite. Je serai jamais loin. Et en plus, y a toujours Iwa. C’est vrai que ses blagues sont toutes nulles, mais il vous laissera jamais tomber. Et puis y’a Miki aussi, Furuba…!
Tamayo : (Qui affiche un sourire apparent !) Tu as raison.
Keijo : Bon, au revoir madame et merci pour tout.
(Keijo sort du bureau de Tamayo et du restaurant !)
Tamayo : (Laissant échapper la fumée de sa bouche !) Bon courage, Keijo !
(Après sa visite chez Tamayo, Keijo s’est rendu directement au cimetière public de Nakano où il y a passé des heures près des pierres tombales de sa mère et de son meilleur ami qui venait d’être érigée. Le couché de soleil avisait le jeune orphelin qui restait fort face à la vie qu’il fallait qu’il s’en aille !)
Cimetière public de Nakano, 18 heures 14 minutes !
Keijo : Bon, c’est le moment de faire nos adieux ; même si je crois que vous serez toujours en moi tous les deux. C’est pas bien de trop pleurer les morts ; car si l’on en croit les légendes, ils reviendront en âmes errantes. Ce serait pas free qu’il vous arrive ça. C’est pour cette raison que j’ai décidé de venir vous voir en faisant quelque chose de positif, afin d’éviter les pleurs. Chigau, je compte bien commencer la lecture de Sorcery fight, je viendrai te lire chaque chapitre ici même pour que tu puisses profiter toi aussi des aventures du héros. Quant à toi maman, je viendrai après chaque fin de mois te déposer de nouvelles roses comme tu les aimes. Celles que tu faisais souvent pousser fanait après une très longue période. Sur ce, je dois m’en aller. À plus tard vous deux, soyez bien sages !
(Keijo tourne le dos et rentre chez lui après ses adieux faits aux deux personnes qui comptent le plus pour lui, regardant droit devant lui, car le pire reste à venir !)
À SUIVRE !