Néo-Life
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Cinq ans

Le jeune garçon se trouvait à l’extérieur de la maison familiale, des larmes de peur et de tristesses coulant le long de ses joues, les sanglots s’échappant de sa bouche déchirant d’émotions.

A quelques mètres de là, l’on pouvait clairement entendre ce qui semblait être une dispute très violente dans l’édifice de roches polies s’élevant sur deux étages. Des hurlements s’échappaient des fenêtres ouvertes, deux voix s’écharpant verbalement et s’échangeant des insultes toutes plus violentes les unes que les autres.

Le bruit de vaisselle brisé n’était que le plus doux des divers sons sortant de la maisonnée familiale, et le garçon faisait de son mieux pour ne pas se mettre à hurler de terreur.

Il savait que les choses n’allaient pas bien entre papa et maman. Ils les avaient déjà entendus se disputer au sujet de beaucoup de choses, mais jamais à ce point-là.

Non, aujourd’hui, les limites avaient été franchies.

En se réveillant ce matin, une étrange impression l’avait envahi, comme un savoir qu’il aurait toujours eu mais ne se rappelait pas jusqu’à ce moment-là.

Il était allé voir ses parents pour leur demander ce qui se passait, et sa mère avait utilisé une technique pour inspecter l’aura, ou l’âme, de son fils. Ce qu’elle avait vu l’avait remplie de joie.

Mais son père, lui, était devenu enragé. Comme si ce n’était plus la même personne. Il s’était levé brusquement et s’était dirigé vers sa mère, lui attrapant les épaules et lui posant des questions virulentes sur la vérité et sur son père à lui.

Mais il n’avait pas compris. C’était lui son père. Il le savait. Pourquoi posait-il la question à maman ?

Alors qu’il avait essayé de lui faire comprendre sa bêtise, à la manière d’un enfant de cinq ans, avec une innocence candide et parfois horripilante, son père l’avait repoussé et regardé avec une lueur de dégoût profond dans le regard, presque de la haine.

Sa mère l’avait exhorté à sortir dehors et c’est ce qu’il avait fait, effrayé et peiné par ce qu’il avait vu dans le regard de son papa.

Et depuis deux heures, le volume de la dispute n’avait fait qu’augmenter, jusqu’à éclater en quelque chose qui ressemblait à de la démolition d’intérieur.

Ils habitaient à la campagne, sa mère s’occupant du foyer et son père un honnête agriculteur, travaillant très tôt le matin, jusque tard le soir, pour subvenir aux besoins de sa famille.

Leurs plus proches voisins se trouvaient à trois cent mètres de là, mais le jeune garçon était certain que même de cette distance ils entendaient ce qu’il se passait tellement le vacarme était fort.

Replié sur lui-même près de la clôture de la propriété, il ne savait pas quoi faire. Il n’était qu’un enfant, pourquoi ses parents se battaient-ils comme ça ? Il voulait les voir s’aimer, il voulait que son papa arrête de crier fort, comme il le faisait de temps en temps quand il rentrait fatigué et qu’il buvait ce liquide à l’odeur infâme et puissante dans la drôle de bouteille transparente qu’il gardait toujours sous clé.

Maman lui avait dit d’arrêter plusieurs fois, mais elle avait compris qu’il ne fallait pas lui demander cela quand il s’était mis à la lancer contre les murs.

Lui avait cru à un jeu entre adultes au début. Puis il avait vu sa maman pleurer, et le sang couler de son front. Et maman lui avait dit que ce n’était rien, qu’elle avait été méchante avec papa et que du coup elle avait été punie.

Il avait compris que papa avait fait ça pour expliquer à maman qu’il ne fallait pas recommencer, comme quand lui se prenait un coup de ceinturon parce qu’il n’écoutait pas ou qu’il cassait une assiette. Il se rappelait encore la dernière fois, quand il n’avait pas pu s’asseoir pendant des jours parce que son postérieur était si douloureux !

Mais là, c’était différent. Papa n’avait pas bu sa bouteille transparente, et maman ne l’avait pas empêché de boire dedans. Il ne comprenait pas. Maman aurait-elle fait une bêtise ? Ou bien était-ce sa faute ? Papa l’avait regardé si méchamment…il ne l’aurait pas fait s’il n’avait rien fait, pas vrai ?

Plein de questions se chamboulèrent dans son esprit, et il se remémora toute la journée pour comprendre ce qu’il avait pu faire de mal pour que son papa s’emporte comme cela. Mais rien ne vint, et les hurlements de papa et maman qui résonnaient toujours dans la maison ne faisaient rien pour arranger les choses.

Il mit les mains sur ses oreilles et se mit à se balancer d’avant en arrière, chantonnant presque hystériquement la berceuse que sa mère lui chantait tous les soirs avant de s’endormir.

Mage, mage, aide-moi à retrouver

Le sommeil, qui de moi ne veut pas s’approcher.

Mage, mage, aide-moi à la garder,

La sérénité qu’il me faut pour me reposer…

Il se calma légèrement, sa respiration s’espaçant légèrement et la panique qui enserrait son cœur se libérant quelque peu. Il porta son regard vers la maison et ne vit rien, entendant seulement la voix grave de son père hurler des paroles accusatrices.

Puis le hurlement.

Un hurlement de terreur, porteur d’une souffrance qu’il ressentait de là où il était, poussé par la voix de sa maman.

Quand le son lui parvint, son sang se glaça, comprenant instinctivement que sa maman ne devrait pas crier comme cela, que quelque chose de grave était en train de se passer.

Une petite voix, en lui, lui intima de se lever et d’aller voir ce qu’il se passait, mais il était pétri par la peur. Il ne voulait pas retourner là-bas, il ne voulait pas revoir ce regard dans les yeux de son père. Et surtout, il ne voulait plus les entendre hurler l’un sur l’autre comme cela.

Le hurlement se tut, et malgré lui son regard resté fixé sur la maisonnette aux murs grisâtres, les rares pots de fleurs suspendus aux fenêtres débordant d’herbes aromatiques que sa maman avait mis beaucoup de temps à cultiver et à faire pousser.

Ses pensées s’égarèrent alors qu’une forme familière franchissait la porte d’entrée.

Il se concentra sur les odeurs des plantes aromatiques, telles que maman lui avaient fait sentir, pour ne pas se concentrer sur la silhouette de son papa, debout sur le seuil de la maison, qui le regardait avec un sourire mauvais, un des grands couteaux de cuisine dans sa main droite, la lame d’une teinte rouge, ce qui semblait être du sang coulant le long de l’arme et formant une petite flaque au sol.

Dans l’autre main se trouvait la fameuse bouteille transparente, presque vide, le goulot ouvert.

Il ne voulait pas le voir, son esprit faisait tout pour ignorer ce qu’il avait devant lui, mais il en absorba malgré tout le moindre détail, la moindre nuance.

Sa maman ne sortait toujours pas, et le cœur de l’enfant loupa un battement, son souffle commençant à manquer alors qu’une nouvelle attaque de panique menaçait de le submerger.

« Il est là, le petit batard de cette chienne ! Viens ici, que je finisse de nettoyer mon honneur d’homme ! Je ne peux pas te laisser errer comme mon fils, alors que tu ne l’es pas ! Ha…qui aurait cru que cette… »

Le reste de son dialogue se perdit en murmures inaudibles, mais dont sourdait une ignoble colère, inarrêtable, folle tellement elle en était violente, et quelque chose dans l’inconscient du garçon lui cria de courir, de s’enfuir s’il voulait vivre.

Mu par son instinct plutôt que par une véritable volonté, le bambin de cinq ans se leva et se mit à courir, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine alors que son père se mettait à l’insulter et le poursuivait, trébuchant et tombant à cause des effets de l’alcool qu’il avait ingurgité.

Treize ans

Le jeune homme rentra chez lui, après une longue journée à apprendre l’histoire de sa contrée et de nombreuses autres matières qui lui semblaient toute aussi fades les unes que les autres.

Mais ce n’était pas optionnel, malheureusement.

L’Orphelinat de Raguemarque, son foyer depuis maintenant huit ans, était très strict sur les règles, et l’une des principales était l’éducation de ses pensionnaires, quelque soit leur condition et leur statut.

Il était bien traité, bien nourri, chaudement vêtu en hiver et rafraichi lorsque les canicules estivales pointaient le bout de leur nez. Mais ce n’était pas suffisant. Rien ne l’était.

Tout ce dont il rêvait, c’était de devenir plus fort, d’apprendre la magie, et de partir loin, très loin, pour découvrir le monde et ses curiosités.

Il en rêvait depuis des années, et secrètement il avait réussi à chaparder dans une des boutiques de la cité un ouvrage sur la magie et le mana, un ouvrage destiné aux débutants, et il avait littéralement dévoré l’ouvrage, même s’il n’avait pas encore déclenché quelque sort que ce soit.

Pas par peur, ni par prudence, mais plutôt parce qu’il n’en avait pas eu l’occasion.

Il était quelqu’un de discret, enfermé sur lui-même et ne goutant guère aux plaisirs de la compagnie de ses semblables. Seulement, se retrouver seul dans un orphelinat de cette taille était quelque chose de compliqué. Il y avait toujours un pion ou bien un autre résident dans la pièce où il se trouvait, et il n’était pas quelqu’un prenant des risques à la légère. Il calculait tout, bénéfices et risques, variables et chances d’échec.

Il rentra dans la chambre dortoir où il avait son lit et vit que sur sa paillasse une lettre ouverte était posée. Il jura intérieurement alors qu’un jeune orné d’une balafre mal cicatrisée sur la joue gauche s’avançait vers lui, pointant la feuille de papier sur son lit.

« Alors, le Pisseux, on reçoit encore du courrier de la prison ? Ton papa d’amour veut te voir ? Peut-être pour te dire à quel point il est désolé d’avoir dépecé ta mère, hahaha ? »

Il esquiva le coup de poing visant son estomac et répliqua par un uppercut bien placé sous le menton de Grinnald, son agresseur.

Depuis des années, ce dernier l’avait choisi comme bouc émissaire et lui avait donné ce fameux surnom, le « Pisseux », parce que le jour où il était arrivé il s’était uriné dessus, complétement sous le choc de ce qui s’était passé lorsque son père avait tenté de le tuer après avoir enlevé la vie à sa mère.

La douleur irradia dans son poignet, mais Grinnald s’écroula sur le sol alors qu’il faisait demi-tour et s’enfuyait vers l’extérieur de l’orphelinat. Il savait que ce connard allait répliquer avec quelques-uns de ses copains quand il le pourrait, mais en cet instant, il s’en foutait royalement.

Comme à son habitude, il ne ressentait pas grand-chose, si ce n’est un agacement profond dû au fait qu’il ne pouvait pas dormir comme il l’avait prévu, et devait se réfugier dans son petit havre de paix.

Il ne s’arrêta pas de courir, évitant les passants offusqués par ce malotru à l’allure dégingandé et contournant les carrioles tirées par les esclaves, uniquement des hommes ayant perdus tel ou tel conflit face à son pays.

S’il n’avait pas été un natif, peut-être aurait-il fini lui aussi comme ces hommes. Mais non, dans son malheur, un minuscule éclair de chance lui avait souri.

Quelques minutes plus tard, il s’était réfugié dans les égouts de la ville, plus précisément dans une pièce octogonale qui avait servi à un moment de centre de stockage pour les équipes d’entretien mais qui avait été abandonnée depuis des années suite aux progrès sur la science magique. C’étaient dorénavant des sorts et des artefacts autonomes qui s’occupaient de ces tâches, et cela avait permis au jeune garçon d’avoir son petit havre de paix.

Au fil des années il avait récupéré des meubles abimés mais encore utilisables et s’était fabriqué un petit cocon de vie, confortable et surtout isolé.

Il s’allongea sur la paillasse composée de morceaux de récup, comme tout le reste, et repensa à ce que Grinnald avait dit, ne pouvant s’empêcher d’éprouver une gêne dans son cœur, un froid glacial qui ne fit que grossir alors qu’il y pensait de plus en plus.

Lorsqu’il s’était enfui, il était rapidement tombé sur une patrouille de chevaliers mages, et il avait expliqué en pleurant ce qu’il s’était passé. Le chef de patrouille avait compris dans ce charabia incompréhensible de l’enfant qu’il était alors que quelque chose de mal s’était passé.

Son père s’était fait arrêter à peine quelques minutes plus tard, et le corps mutilé de sa mère avait été découvert dans la maison où il vivait.

Il avait rapidement été placé dans l’orphelinat, et plusieurs années après les évènements il avait reçu la première lettre.

Lui demandant le pardon, expliquant le geste de folie par l’addiction et la colère.

Mais il n’avait jamais oublié. Ce regard, ce dégoût qu’il avait vu dans les yeux de son père. Et le fait qu’il lui ait enlevé ce qu’il avait de plus cher.

Il ressentit une rage violente à l’évocation de ces souvenirs, et au fait que son père continuait mois après mois à lui envoyer des lettres, presque toutes identiques, et il se redressa, voyant un chat d’égout traîner dans son repaire et rôder en cherchant quelque nourriture qu’il ait pu cacher.

Il attrapa un morceau de métal rouillé assez lourd trainant à côté du lit et le jeta de toutes ses forces sur l’animal rachitique.

Il fut étonné de voir le morceau rouillé frapper le félin en pleine tête, une gerbe de sang éclaboussant le mur derrière l’animal alors que ce dernier s’écroulait dans un miaulement de douleur.

Un léger sourire vint effleurer les lèvres de l’adolescent, content de voir que sa dextérité était à niveau, sa rage légèrement apaisée par le fait qu’il venait de tuer un animal errant.

Il se leva et se dirigea vers le corps, voulant s’en débarrasser avant que la pourriture et la décomposition ne vienne souiller encore plus son petit havre de tranquillité.

Il exposerait le cadavre à l’entrée extérieure de la pièce, cela suffirait pour dissuader ses congénères de venir fouiller dans son cocon à l’avenir.

Lorsqu’il posa sa main sur le cadavre de l’animal, il ressenti un bien-être, une tranquillité intérieure qu’il n’avait pu ressentir depuis longtemps. La chaleur du sang, la senteur musquée de la mort qui s’élevait et caressait ses narines, cette impression de domination qu’il avait.

C’est ce qu’il recherchait, le pouvoir, le contrôle…il lui en fallait plus. Un nouvel objectif emplit alors son esprit et pour la première fois depuis longtemps un grand sourire vint orner le visage du jeune homme.

Il lui fallait trouver d’autres animaux. Beaucoup d’autres animaux.

Dix-sept ans

Il étudia l’ouvrage de médecine ouvert devant lui, et le compara à ce qui se trouvait à côté, sur la table, grognant de dépit alors qu’il tentait de reproduire l’opération décrite dans l’ouvrage.

Au bout de plusieurs minutes, il soupira de dépit et posa ses instruments, décidant qu’il lui fallait une pause.

Il alla s’asseoir sur le lit de son petit havre de paix, recouvert de feuilles toutes noircies de formes différentes, certaines dessinées avec de l’encre, d’autres avec un liquide plus poisseux et rouge sentant le fer. Il y avait des dessins anatomiques, des symboles cryptiques que personne même lui n’était certain de comprendre.

Il prit une bille de verre posée devant lui et injecta un fil de mana à l’intérieur, sentant la ponction sur son corps et la poche invisible en lui, la bille inerte se transformant soudainement en une petite sphère lumineuse qui resta en suspens devant lui quelques secondes avant de s’évanouir comme elle était apparue, le verre consumé pendant le changement.

Lorsqu’il avait tué ce chat, quelques années auparavant, il avait continué de chasser les animaux pour ressentir cette plénitude qui l’avait envahi, pour ressentir de nouveau ce contrôle et ce pouvoir l’envahir.

Cela l’avait calmé quelque temps, mais il lui en avait fallut toujours plus. Très vite, les chats errants ne suffirent plus. Il décima alors les chiens, puis tous les animaux domestiques vivant dans la cité et qu’il pouvait se permettre de faire disparaitre, mais très rapidement cette sensation de contrôle s’estompa, se dissipa jusqu’à disparaitre.

C’était bien trop facile, comme enlever la sucette de la bouche d’un enfant…

Alors un jour, il franchit une étape.

Tard, par une nuit noire, il se promena dans le quartier pauvre de la cité, devinant le trajet des patrouilles de soldats et le temps qu’elles mettaient à accomplir leur devoir.

Il finit par trouver ce qu’il cherchait. Un homme imbibé d’alcool, assis au sol, maugréant des paroles inintelligibles.

Des flashs lui rappelant son père apparurent dans l’esprit de l’adolescent, et il se revit, à cinq ans, prostré de terreur alors que sa mère se mourrait à quelques mètres de là. Il se revit impuissant, faible et démuni alors que son père l’égorgeait, puis enfonçait son couteau à de multiples reprises dans son corps sans défense.

La rage qu’il éprouva alors ne pouvait qu’être expulsé de la plus violente des manières.

Sortant son poignard, il l’enfonça dans la gorge de l’homme, ignorant le jet de sang chaud qui jaillit de la blessure alors qu’il retirait sa lame et l’enfonçait encore et encore, jusqu’à ce que la vie quitte le corps de sa cible infortunée.

Et ce qu’il avait tant attendu arriva.

Une douce chaleur l’envahit, et il eut l’impression de se remettre à vivre, que le sang dans ses veines se réchauffait de nouveau et que les émotions lui parvenaient une nouvelle fois. Il avait caressé la joue du cadavre, pleine de sang, et avait alors murmuré un remerciement à cet homme qui lui permettait de se sentir de nouveau entier, cet homme qui contrairement à son père s’était sacrifié pour l’aider dans sa progression.

Le contrôle était revenu, il avait le pouvoir et rien ni personne ne pouvait l’en empêcher…

Revenant au présent, il reporta son attention sur la table de métal à coté du livre de médecine, et il vit que sa victime se réveillait doucement du sommeil chimique dans lequel il l’avait plongé pour l’emmener jusqu’ici.

Commençant à se débattre, il suffit que le jeune homme exhibe le scalpel qu’il tenait entre ses mains pour calmer les ardeurs de l’homme attaché. Il lui retira son bâillon, tout à fait certain que personne ne pourrait l’entendre ici, et tout de même désireux de laisser une dernière opportunité à cette raclure de s’exprimer.

« Tu peux crier si tu veux, ça ne changera rien. Sache que même si tu ne t’en sortiras pas, tu vas m’aider énormément à avancer. Je vais progresser grâce à ton sacrifice, Grinnald, sois-en certain…Tu risques de souffrir énormément par contre. Tu m’en vois désolé…mais des gens tels que toi, tels que mon père, ne méritent pas de vivre. Tu ne me rendras pas ma mère, mais au moins tes cris m’apaiseront légèrement, et me permettront de me souvenir d’elle un peu mieux… »

Il commença à entailler la chair de son bourreau de tant d’années, au niveau de son plexus solaire, et un hurlement de douleur mêlé de rage sortit de la bouche du cobaye.

« HHHAAAAAAAA, MAGNUS, ESPECE DE…AAAAAAAAARRRRRRRRGGGG »

Quelques minutes plus tard, seul le silence resta, et Magnus s’affaira à son autopsie du mieux qu’il le pouvait, assoiffé de savoir et de force, observant avec avidité les différents organes maintenant visibles de Grinnald ainsi que l’agencement du corps humain, sifflotant un air qu’il se rappelait vaguement de son enfance…

Mage, mage, aide-moi à retrouver

Le sommeil, qui de moi ne veut pas s’approcher.

Mage, mage, aide-moi à la garder,

La sérénité qu’il me faut pour me reposer…

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