Le Chevalier des Elfes
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Alphonse rit devant la tentative de l’arrêter, Merlin avait beau être un mage très puissant, contrôler le temps était au-delà des capacités des elfes comme lui. D’ailleurs le voleur doutait qu’un mortel dans ce monde soit capable de ce genre de performance.

D’après Alphonse seul le Néant disposait de la faculté d’arrêter le temps sans en payer le prix fort, sans risquer de provoquer son anéantissement. Il aurait été nettement plus simple de tenter de recourir à un sort de paralysie. Bien qu’Alphonse doute que cela change grand-chose. En effet la protection du Néant le préservait de la plupart des attaques physiques et magiques. De plus tant qu’il posséderait ses bottes, il serait virtuellement presque invulnérable, son corps pouvait être blessé mais seulement s’il le souhaitait.

Ses bottes le dotaient de réflexes et d’une vitesse de course si prodigieux, que le simple fait de le toucher avec une arme ou un enchantement offensif relevait de l’utopie. En outre le Néant lui conférait un sixième sens très développé. Ainsi le voleur ne craignait pas les attaques surprises, il était quasiment certain de pouvoir surmonter n’importe quelle embuscade. Il était destiné à triompher peu importe les circonstances.

Peut-être que si tous les mages du monde tentaient de l’affronter il y aurait une chance infime de le mettre en difficulté. Mais pour l’instant le voleur ne possédait absolument aucun motif de ressentir de la peur. Deux adversaires contre lui c’était une formalité plus que facile, une partie de rigolade d’une simplicité enfantine. Alphonse riait d’avance aux tourments qu’il infligerait aux deux impudents qui se croyaient capables de l’affronter.

Merlin décida de clouer le bec à Alphonse, et Arthur fut très surpris par l’action ésotérique entreprise. Il décela des manipulations mystiques qui rimait avec un arrêt du temps dans une zone de quelques dizaines de mètres. Mais il avait du mal à croire que Merlin soit l’auteur d’un tel exploit, difficile même pour un dieu majeur.

Alphonse n’arriva pas à anticiper le fait de se retrouver assommé, dépouillé des bottes du Néant et attaché à un arbre par des cordes au niveau des bras et des jambes. Quand il se réveilla il exprima une perplexité monumentale.

Alphonse croyait dans un premier temps qu’il subissait un cauchemar. Mais la douleur des cordes lui enseigna qu’il ne se trouvait pas dans un songe. Cependant il persistait à penser que sa situation n’était pas le reflet de la réalité. Il pensait sincèrement qu’il vivait une sorte d’hallucination. Il se dit qu’en poussant le cri tatayoyo il arriverait à dissiper le sort l’affectant. Il eut une crise de folie à cause des effets nocifs de l’énergie du Néant. Mais malgré le fait qu’il s’époumone avec une grande vigueur à pousser son cri, il ne parvenait pas à un résultat positif. Alors il se mit à prier le Néant avec ferveur pour que ce dernier le sauve d’un contexte très défavorable.

Mais l’entité ne se montra pas bavarde pour deux sous, elle abreuva souvent de suggestions Alphonse dans le passé, mais là elle semblait l’avoir complètement abandonnée. Alphonse ne bénéficia d’aucune conversation télépathique. Ainsi il commença à réaliser qu’Arthur disait la vérité, que le Néant considérait les gens comme des esclaves et des outils jetables.

Mais Alphonse ne comprenait pas la raison du comportement de l’entité, après tout il était très spécial. Cependant il se mit à douter très rapidement de sa valeur. Plus les secondes s’égrenaient, plus il pensait qu’il n’était sans doute pas aussi fabuleux qu’il le prétendait. Sa partie raisonnable lui soufflait qu’il fit sans doute un très mauvais choix en optant pour nuire au vampire. Cependant Alphonse n’était que peu convaincu, il croyait que sa détresse avait un côté surréaliste.

Alphonse : Mais comment est-ce possible ?

Arthur : Merlin comment as-tu réussi à prendre de vitesse une personne aussi rapide qu’Alphonse ?

Merlin : J’ai utilisé le sablier du Néant, il a le pouvoir d’arrêter le temps.

Arthur : Décidément les reliques du Néant sont surpuissantes. Même un dieu majeur aurait un mal de chien à réaliser la performance de contrôler le temps. J’ai envie de tuer Alphonse la vermine, mais j’hésite vraiment à concrétiser mon envie.

Merlin : J’ai une dette à l’égard d’Alphonse, il a sauvé un jour mon père, je voudrais que vous le laissiez vivre.

Arthur : Très bien Merlin, et puis faire croupir Alphonse dans un cachot humide pour le restant de ses jours me plaît bien.

Alphonse : Si vous vous arrangez pour que j’aie une cellule confortable, je vous donnerai le nom de celui qui a organisé le vol auquel j’ai participé.

Arthur : Je peux te faire torturer pour obtenir les informations que tu détiens.

Alphonse : Vous bluffez, les lois elfiques interdisent l’usage de la torture contre un criminel pour quelle raison que ce soit. Si vous un haut-roi des elfes ne respectez pas une loi importante, cela créera un sacré scandale.

Arthur : Très bien, tu as ma parole que tu auras une cellule à l’abri de l’humidité pour toi tout seul et un lit confortable si tu parles maintenant.

Alphonse : Celui qui voulait que je vole les bottes du Néant était Erèbe le généralissime des armées humaines. Il était masqué, mais j’ai reconnu sa voix, de plus il avait à la main sa célèbre bague avec un dragon gravé.

Arthur : C’est maigre, mais un marché est un marché. Tu seras un prisonnier bien traité.

Une fois Alphonse enfermé, une enquête commença. Malheureusement Erèbe couvrit bien ses arrières, remonter jusqu’à lui ne fut pas possible. Il était difficile à atteindre, et bien escorté par une garde nombreuse. Mais il ne désespérait pas d’obtenir la victoire, il faisait beaucoup de préparatifs en terme de recrutement de soldats. Il embauchait des milliers de soldats chaque semaine. Trois mois plus tard, il s’estimait superbement prêt à écraser les elfes.

Ainsi les humains par cupidité déclarèrent une nouvelle fois la guerre aux elfes. Malgré la supériorité qu’apportaient les reliques du Néant aux armées elfiques. Erèbe le généralissime des armées humaines croyait dur comme fer à la victoire. En effet il estimait que les reliques du Néant ne faisaient pas le poids face à ses nombreux sorciers. Et il jugeait très exagérées les rumeurs sur la puissance extrême des reliques. S’il ordonna le vol des bottes du Néant, c’était pour prouver que les artefacts secrets des elfes s’appuyait surtout sur du bluff d’après lui.

Le généralissime avait quelques excuses, notamment le fait d’être habitué aux stratégies d’Arthur le vampire, qui s’arrangeait généralement pour répandre avant une bataille des ragots vantant l’existence d’une arme secrète très puissante. Il aimait tromper les espions et traîtres ennemis en leur communiquant de fausses informations.

Erèbe n’était plus dupe, mais les manigances d’Arthur le haut-roi semaient souvent un véritable vent de panique chez les forces adverses. Quelquefois plus de la moitié des troupes ennemies renonçaient à combattre, par peur des rumeurs mises en place par le vampire. Arthur disposait d’un don très développé pour mentir, ses capacités à pouvoir raconter des bobards très convaincants, exaspéraient et faisaient en même temps l’admiration du généralissime.

Erèbe aurait donné cher pour posséder la moitié du talent à mystifier du haut-roi. Il adorait recourir à la tromperie pour triompher de quelqu’un. Malheureusement il connut des mésaventures en usant du bluff, il était un bon menteur, mais parfois il en faisait trop et attirait sur lui la suspicion. Heureusement le généralissime s’avérait très fortuné. Grâce au pouvoir de l’argent, il rattrapa la plupart des conséquences négatives de ses bourdes.

Erèbe sûr de sa victoire ordonna l’exécution de tous les prisonniers elfes, et la distribution de leurs biens à ses soldats avant la bataille, ce geste galvanisa ses hommes. Mais en cas de défaite, il rendrait beaucoup plus difficiles les négociations avec le haut-roi des elfes. D’un autre côté Erèbe s’en moquait, après tout il convoitait la place du vampire, alors se comporter de haut avec son interlocuteur selon lui était parfaitement adaptés. Le généralissime et son adversaire Arthur chaussé des bottes du Néant voulurent chacun leur tour recourir à un discours peu avant la bataille qui se déroulera sur une plaine dégagée composée d’un peu d’herbe, et de pas grand-chose d’autre comme végétal.

Erèbe : Soldats, nous sommes destinés à gagner cette bataille, nous avons l’avantage du nombre et un meilleur armement. Les elfes se battent avec des armes primitives telles que l’arc. De plus cette fois leurs alliés hobbits sont absents. Les elfes peuvent avoir une longue expérience de combattant, mais leur force et leur endurance sont clairement inférieures à celles des humains. Je suis tellement sûr de notre victoire, que je suis prêt à parier ma chevelure sur notre triomphe. Au cas où certains d’entre vous l’ignorent, la tradition m’interdit d’exercer un commandement militaire, si je devais me raser les cheveux.

Arthur : Mes amis, vous devez être étonnés que nous ne déployions pas toutes nos forces contre les humains, et que nous n’avons pas attendu nos alliés les hobbits pour combattre les hommes. Mais la situation nous est très favorable, car nous disposons d’une arme secrète qui nous garantira une victoire presque instantanée. Si je me trompe je renoncerai à mon titre de haut-roi. Vive les royaumes elfiques, vive les elfes et les vampires.

Le haut-roi demanda à ses troupes de l’attendre, et de se déployer de manière à encercler les ennemis. Certains parlèrent de folie, mais la majorité des elfes s’exécuta, faisant confiance à leur monarque.

Erèbe rit franchement devant l’impudence insensée d’Arthur qui s’aventurait seul contre une armée très nombreuse. Cependant le généralissime déchanta vite, il ordonna un tir de centaines de flèches, mais aucun projectile ne toucha sa cible, pire plus de la moitié d’entre eux retournèrent sur le corps des archers humains. Après ce fut le tour des hommes occupant la fonction de mages d’incanter pour tenter de tuer le haut-roi à coup d’éclairs ou de flammes. Avant qu’un seul sort ne soit lancé, tous les magiciens ennemis se firent trancher la gorge ou assommer.

La panique gagnait progressivement les rangs des humains, plus de la moitié des soldats d’Erèbe choisit de quitter le champ de bataille en fuyant comme des dératés. Arthur les laissa faire, il comptait sur les rumeurs pour asseoir la peur qu’il suscitera. Erèbe fou furieux mena une charge de cavalerie contre le monarque, il ne pouvait se permettre d’user de ses prétextes habituels pour justifier le fait de s’écarter du front. Sa réputation devint trop litigieuse pour qu’il choisisse sans risque pour sa carrière de jouer les planqués.

Cependant il réalisa une belle erreur, les chevaux n’encaissèrent pas de dégâts, mais les hommes qui les montaient se révélèrent quasiment tous gravement blessés à morts. Le résultat final du conflit fut une débâcle sans précédent pour l’armée des hommes. Les bottes du Néant servirent bien Arthur, il put grâce à elles tuer des milliers d’ennemis à la seconde sans que le secret de ses agissements ne soit découvert par ses adversaires. Le vampire en profita à lui seul pour faire pencher la balance des combats de son côté en donnant des centaines de coups d’épée par battement de cœur.

Par contre il y avait quand même un effet secondaire gênant, après la bataille le vampire dut passer par une thérapie magique de plusieurs semaines pour atténuer ses tourments. Il fut contraint de mobiliser des dizaines de mages pour amoindrir son envie de sang.

Erèbe trouva comme bouc émissaire pour sauver sa tête les mages humains. Certains hommes ayant des capacités magiques furent contraints d’immigrer dans les royaumes elfiques, pour éviter la peine de mort, Arthur les accueillit à bras ouverts. Tout danger n’était pas écarté pour les elfes, un adversaire craint par les dieux majeurs en personne allait aider les hommes assoiffés de sang elfique.

Et même sans le péril humain, il existait des elfes comme Orunaé qui travaillaient avec beaucoup d’énergie contre Arthur. L’endoctrinement discret mais tangible de Thérésa produisait d’excellents effets. Elle avait de plus en plus de mal à se passer de la substance spéciale.

Elle était au courant qu’elle prit une drogue aux effets nocifs pour son honnêteté, mais elle commençait à accepter l’idée de se livrer à certaines compromissions morales pour faire plaisir à son fournisseur habituel. Pour l’instant elle ne commit aucun manquement grave à la loi, elle se contentait de verser de l’argent pour recevoir sa dose. Mais elle savait aussi qu’elle ne pourrait bientôt plus se payer une part de substance sans rendre des services spéciaux. Elle tentait avec énergie de combattre son désir de se soumettre au chantage, toutefois elle avait beaucoup de mal à résister aux affres du manque.

Elle avait l’impression qu’elle devenait folle quand elle retardait trop l’échéance de sa dose. Elle essaya d’économiser ses parts de substance pour se déshabituer lentement, mais elle tomba dans un piège terriblement vicieux. Elle semblait avoir succombé à un traquenard largement au-delà de sa volonté. Elle tentait de résister le mieux qu’elle pouvait aux sirènes de de la dépendance à la substance, mais elle paraissait se débattre avec une impuissance croissante.

Orunaé n’était pas le fournisseur de Thérésa, il orchestrait le supplice mental de sa victime, mais il comptait sur un complice pour servir d’intermédiaire dans le commerce de drogue avec sa proie. Il avait parfois la pulsion de chercher à demander des gâteries sexuelles à Thérésa contre une dose. Mais il craignait qu’en agissant ainsi il compromette un travail patient. Donc il se retenait pour le moment d’exiger des prestations sensuelles de la part de sa cible.

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