Le Chevalier des Elfes
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Merlin déglutit en entendant les mots de Morgane, il était soudain beaucoup moins intéressé par ses études. Il avait une pulsion l’incitant à se dévêtir et à passer à une partie de jambes en l’air mémorable. Même s’il se consacrait avec une grande énergie à ses recherches mystiques, il n’en demeurait pas moins un elfe avec une libido. Et Morgane lui faisait beaucoup d’effet physiquement parlant. Merlin fantasmait souvent sur son interlocutrice, il fit plusieurs fois des rêves érotiques où il couchait avec elle.

D’accord il songeait aussi à ses devoirs envers la ligue, et il se sentait assez gêné de contourner un ordre direct d’Arthur. Mais il connaissait aussi Hertio, vu la superbe collection d’ennemis qu’il se traînait, il serait facile d’inventer un bouc émissaire pour justifier le coup de l’enlaidissement. Certes Merlin ne s’avérait pas très emballé à l’idée de mentir à Arthur, mais il réfléchissait assez mal en ce moment. Il se trouvait davantage concerné par des pensées en rapport avec le sexe, que des raisonnements.

Il essayait de balayer ses désirs lubriques pour se concentrer sur des notions comme la fidélité à la ligue, cependant il ne parvenait pas à un résultat très performant. Ses idées se révélaient progressivement embrouillées. Surtout que Morgane voyant que ses attraits produisaient un bel effet, profitait de l’occasion pour émoustiller davantage sa proie. Ainsi elle enleva sa robe et ses jupons pour révéler une superbe poitrine et une nudité quasi intégrale.

Devant ce spectacle Merlin perdit la plupart de son sens commun, il se lança dans une épique chevauchée, il emmena son amante dans sa chambre avec la ferme intention de passer un excellent moment à deux. Morgane jugeait la partie comme pratiquement gagnée, très peu de personnes qui passaient par la casse relation sexuelle avec elle arrivaient ensuite à lui refuser des faveurs. Même si entre les deux amants, il y avait pour l’instant davantage de luxure que d’amour.

Toutefois la séductrice sous-estimait grandement le réseau de vigilance mis en place par Arthur. Ce dernier ne parvenait pas à être au courant de toutes les transgressions à ses ordres, mais il bénéficiait d’un excellent circuit de contrôle de ses recrues. Aussi il convoqua Morgane à l’intérieur de la tente des complots dans le but d’une mise au point.

Arthur : Morgane, tu peux coucher avec Merlin pour renforcer ta position, mais je t’interdis formellement de chercher à faire maudire par un sort Hertio.

Morgane : Comment êtes-vous au courant ?

Arthur : Hertio parle pendant son sommeil, il t’a mentionné en te traitant de sale garce. Cela m’a mis la puce à l’oreille et inciter à prendre des mesures de surveillance.

Morgane : Vous arrivez à espionner Hertio dans sa chambre ? C’est une sacrée performance.

Arthur : N’oublies pas que Merlin travaille pour moi, c’est un haut-mage particulièrement redoutable.

Morgane : Que va-t-il m’arriver ?

Arthur : Normalement je sévirai durement contre toi, mais comme tu m’es très utile, je vais me contenter d’un avertissement. Cependant au prochain manquement je serai beaucoup plus sévère.

Morgane : Merci seigneur.

Morgane eut quand même la consolation de pouvoir continuer à s’amuser avec Merlin, mais elle fut aussi contrainte d’abandonner sa quête de vengeance contre Hertio. Néanmoins elle n’était pas fâchée, elle estimait s’en tirer à très bon compte. Elle avait suffisamment côtoyé Arthur pour avoir peur des accès de sévérité de son chef suprême.

Ce dernier organisa des séances de torture très poussées sur des subordonnés de la ligue ayant l’étiquette de traître. Heureusement pour Morgane, il semblait qu’Arthur ait un faible pour elle, toutefois la séductrice jugea plus prudent de ne pas pousser trop loin sa chance.

Deux jours plus tard Hertio déposa en tant que témoin de la défense pour Esinaé et causa un acquittement du haut-roi. Le monarque suprême restauré dans ses fonctions décida de convoquer tous les rois elfes, ainsi que les nobles les plus influents des royaumes elfiques, pour une annonce importante dans son palais principal, il réunit dans la salle du trône des gens qui assisteraient à un événement historique majeur.

Hertio avait une idée sur le déroulement de l’événement. Même si Arthur agit avec un bon niveau de discrétion, et tut sa participation dans le sauvetage d’Esinaé ; il devrait quand même recevoir une belle récompense de la part du haut-roi.

Certes le vampire déploya une furtivité assez parfaite pour tromper les espions d’Esinaé. Mais s’il tint à ce que ses efforts demeurent méconnus, il n’arriva pas à empêcher les rumeurs selon lesquelles il empêcha la fin d’une dynastie royale elfe. La faute ne venait pas d’Arthur ou d’un de ses agents mais de Hertio. Cet ennemi du fort était si obnubilé par la contrariété, qu’il se mit à parler dans son sommeil, à répandre des paroles de haine assez explicites sur Arthur et le rôle qu’il joua dans la protection du haut-roi.

Le vampire appréciait hautement la gloire et il aurait pu acquérir un accroissement très sérieux de sa renommée en claironnant son rôle dans le soutien d’Esiané. Mais il lui arrivait aussi par moment d’agir de façon désintéressée. Il considérait que les elfes très utiles pour le peuple méritaient des appuis de la part de la ligue sans rien demander en retour. Or Arthur voyait le haut-roi comme une personne vraiment précieuse pour l’avenir des elfes.

D’accord selon le fort, Esinaé montrait parfois une certaine faiblesse dans ses interventions politiques de par con côté modéré. Toutefois il apporta une évolution très positive de la justice dans certains pays, il permit à de nombreux gens pauvres d’avoir un avenir meilleur. Il puisa dans le budget de la couronne afin que la charité soit moins occasionnelle, et nettement plus répandue dans beaucoup de lieux.

Ainsi le vampire était très heureux d’avoir réussi à secourir le haut-roi avec l’aide de ses subordonnés.

Par contre Hertio était mortifié intérieurement, s’il l’avait pu il aurait causé un gigantesque incendie dans le palais où il se trouvait. Il songea d’ailleurs à concrétiser son souhait. Cependant il manquait de complices pour accomplir des actions néfastes. Et puis son serment de ne plus nuire à Esinaé était toujours d’actualité. Même si Hertio agissait souvent comme un pourri, il avait encore assez de sens de l’honneur pour respecter scrupuleusement ses promesses.

Cependant il bouillonnait du désir de déclencher un monstrueux boxon, de répandre un carnage mémorable. Il nota mentalement les visages de plusieurs invités dans l’optique de leur faire payer plus tard.

Sa partie méchante lui montra l’immense salle de la cérémonie en proie aux flammes, les glorieuses tentures représentant les faits peu glorieux d’Esinaé la lavette progressivement léchées par le brasier. Le majestueux trône où siégeait de temps à autre le haut-roi serait vraisemblablement la seule chose à bien résister grâce à ses enchantements. C’était le seul objet d’importance que Hertio convoitait vraiment dans le palais.

Le reste il le livrerait à un feu monstrueux. Il fantasmait sur l’idée d’obliger Esiané à voir sa famille et ses serviteurs proches griller dans un incendie terrible. Toutefois Hertio modéra son élan de sadisme, il détestait le haut-roi, car cette personne privilégiait nettement plus la diplomatie que la guerre comparé à lui. Il préférait financer des expéditions d’exploration de ruines et de terres lointaines. Selon Hertio, un haut-roi érudit était une honte quand l’appétit de découvertes prenait nettement le pas sur l’envie de remporter des victoires militaires.

Mais Esinaé prononça quand même son discours dans une ambiance sereine malgré la haine palpable de Hertio. Il commença par des banalités, mais il orienta ses mots progressivement vers une tournure inhabituelle. Certains dans leur tête se demandaient carrément si leur haut-roi n’allait pas embrasser Arthur sur la bouche ou le demander en mariage, tellement il débordait de reconnaissance. Mais la première partie du discours n’était pas la plus surprenante, c’était la conclusion des propos d’Esinaé qui contenait les propos les plus déconcertants.

Esinaé : J’ai décidé de confier mes pouvoirs politiques à Arthur.

Hertio : Je m’oppose formellement à ce qu’Arthur devienne votre premier ministre.

Esinaé : J’ai pensé à une autre récompense pour honorer les nombreux services qu’a rendus Arthur aux royaumes elfiques.

Hertio (horrifié) : Vous ne songez tout de même pas à nommer haut-prince héritier de votre couronne Arthur ?

Esinaé : Arthur ne deviendra pas haut-prince. À genoux, Arthur roi de Kyaro, dit le chevalier des elfes. Moi Esinaé trois le haut-roi des elfes te remet tous mes pouvoirs, désormais je fais partie de tes sujets, maintenant relève toi Arthur premier, le haut-roi.

Arthur : Êtes-vous sûr de votre choix votre haute-majesté ? Vous déclencherez à votre encontre une vive polémique.

Esinaé : Je n’ai jamais été aussi certain de toute ma vie, je suis convaincu que vous serez un bien meilleur haut-roi que moi.

Arthur : Dans ce cas j’accepte l’honneur que vous me faites.

Tous acclamèrent Arthur sauf Hertio l’infâme roi elfe, qui chercha avec énergie un moyen d’empêcher Arthur le vampire d’accéder au trône. Il lut des dizaines de livres, consulta plusieurs juristes et avocats. Toutefois la jurisprudence et la loi autorisaient un haut-roi des elfes, à confier son pouvoir à un autre souverain ou un noble. D’ailleurs, le choix d’Arthur suscita un accueil très favorable chez le peuple. En effet le vampire s’avérait une personne très portée sur le social.

Il ne négligeait pas de donner de l’argent à l’armée et aux forces de l’ordre, toutefois grâce à de bonnes capacités de gestion, et un train de vie plus modéré que beaucoup d’autres personnes influentes ; il garantissait aux pauvres et aux personnes ayant des revenus moyens le droit de faire des études dans des écoles prestigieuses, la possibilité de se faire soigner sans se ruiner en cas de maladie grave. De plus il prenait très à cœur la notion de justice, Arthur permit à des elfes modestes de triompher d’aristocrates influents qui commettaient des abus graves.

Autrement dit pour les gens ordinaires, le vampire apparaissait comme un souverain qui apportait beaucoup, notamment de l’équité, et des punitions pour les puissants qui s’adonnaient aux crimes. Pour arranger les choses, Arthur savait agir avec panache et grandeur, il entretenait une réputation de guerrier redoutable, mais aussi miséricordieux.

L’infâme tenta de chercher parmi ses contacts au sein du culte de Slaneste, des appuis pour déchoir le vampire. Mais toutes les tentatives de complot furent déjouées, Arthur faisait surveiller très activement Hertio, ainsi il disposait toujours d’un coup d’avance sur l’infâme. Arthur le nouveau haut-roi demanda un entretien particulier avec son prédécesseur dans la tente des complots.

Arthur : Pourquoi m’avoir choisi votre haute-majesté ?

Esinaé : Je n’ai confiance dans aucun de mes fils, entre le plaisir et le devoir, ils choisissent le plaisir en premier.

Arthur : Cela n’explique toujours pas pourquoi vous m’avez désigné en particulier. Il existe des dizaines de rois à qui vous auriez pu confier le pouvoir.

Esinaé : Vous êtes le plus méritant des souverains que j’ai connu. Vous respectez les humbles, et vous avez gravi de nombreux échelons en versant votre sang et en travaillant sans relâche.

Arthur : Il est vrai que des souverains comme Hertio sont hautains, mais ce n’est pas le cas de tous les rois elfes. De plus la majorité des monarques des royaumes elfiques est travailleuse.

Esinaé : C’est vrai mais d’un autre côté vous avez une vision de la justice qui me plaît. L’égalité devant la loi pour tous, est un programme que je n’ai pas eu le courage de défendre. Je compte sur vous pour rappeler à l’ordre la noblesse et le clergé. Allez il est temps de préparer votre couronnement.

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