Pendant ce temps, Suzie qui n’était pas de nature matinale, se réveilla d’un long sommeil. Le jour s’était pourtant levé depuis fort longtemps. Elle s’étira tout en bâillant. Elle tendit les mains vers le haut et était sur le point de suspendre le pied en l’air tel un maître d’art martiaux quand elle constata au milieu du processus quelque chose d’étrange.
“Oh, oh! Ai-je égaré un objet? Pourquoi ai-je l’impression que mon pied est nu?” se posa-t-elle, le pied étant à mi-hauteur.
“Oh bon sang! Je n’y crois pas un seul instant. Comment ai-je fait pour perdre mon bracelet de cheville en perles ?” rouspéta-t-elle.
Elle se cogna légèrement la tête avec la main droite puis se tira le cuir chevelu en signe de dépit.
Tout à coup, elle se souvint de sa rencontre dans les bois avec le bûcheron.
“Oh, oh! Je sais précisément où est-ce que mon bijou s’est dissipé. Il s’est sûrement détaché de ma cheville lorsqu’épouvantée par le gigantesque bûcheron, je reculai brusquement,” monologua-t-elle.
Elle écourta sa réflexion, se prépara et partit pour la forêt d’Ékulé.
À son arrivée, il n’y avait pas l’ombre d’un chat. Le bûcheron s’était en aller pour le village d’Okala où il prévoyait de visiter à nouveau la sorcière.
Suzie explora le lieu de la rencontre hasardeuse avec l’élagueur. Elle fouilla minutieusement son ornement dans la broussaille mais hélas, ce fut en vain. Désespoir et colère s’emparèrent d’elle. Résignée, elle stoppa ses recherches et rentra à la maison.