Kirameku Sukafu [Terminé]
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Chapitre 23 – Rencontre avec la lettre.
Chapitre 22 – Rencontre avec Chizu. Menu Chapitre 24 – Rencontre avec des activités inutiles.

Le lendemain, Masuko m’attendait en bas de mon appartement.

J’imagine que se rendre au lycée avec ses amis fait également partie des activités que font les personnes en 3D.

— Tu vas bien, darling ?

— Oui, oui. J’suis juste un petit peu fatigué.

— On est que mardi, souffle-t-elle.

Il est à peine sept heures trente, et pourtant les commerçants de Yokohama sont déjà d’attaque, ils sont eux aussi, mon opposé.

— Motive-toi un peu, darling , on a notre revue à faire !

La fameuse imitation de l’anthologie Ice Cream…

Nous rejoignons notre salle de club en compagnie d’Anzu et d’Aneko puis reprenons notre travail où nous l’avions laissée.

— Aujourd’hui on ne s’interrompt pas, on doit terminer ce journal avant demain matin !

— Oui, présidente !

— Vous avez pu faire des recherches supplémentaires sur l’événement ?

— Oui, j’étais curieuse, alors je me suis mise à fond pour en savoir plus !

Arrête de dire que t’es curieuse, Anzu, tu vas finir par évoluer en Chitanda Eru…

— D’après mes sources, j’ai appris que la manifestation avait duré plusieurs semaines et que tous les élèves n’allaient plus en cours et ne mangeaient plus à la cantine. Ils ont eu un rendez-vous avec le directeur du lycée qui a accepté leur proposition. Voilà comment est née, grossièrement, la fête de Noël de Kanagawa.

— Parfait, alors on continue, les amis !

— Oui, présidente.

Grâce aux recherches d’Anzu, nous avons rapidement progressé. Nous devions réécrire ce qu’elle a découvert et les coupler aux résultats de Masuko.

Darling, tu peux prendre ma gomme, dans ma trousse, s’il te plaît ?

— Oui.

Je la récupère et la lui transmets.

Elle la casse en deux bouts distincts, puis me confie.

— Tiens, ça te fera un souvenir du premier travail en groupe où tu t’es investi, darling .

Ça ? Un souvenir ? T’en dis quoi, Misaki Takasaki ?

— Merci.

Une bonne ambiance s’est propagée pendant la réalisation du journal.

Malgré ça, quelque chose me gêne. Je ne vois plus du tout Anzu comme avant. Plus je l’observe, plus je distingue le visage de Sakai.

Si ça te dérange tant que ça, j’suis en mesure de t’aider.

C’est un vrai psychopathe, celui-là.

— On a bien avancé. Tu veux prendre une pause, darling ?

Je me redresse sur ma chaise, expire un grand coup, puis réponds.

— Pourquoi pas.

Nous nous dirigeons vers le distributeur. J’achète comme à mon habitude, un lait à la fraise et Masuko s’offre un thé vert. Nous nous asseyons sur les marches de l’escalier, puis elle me confie, d’une expression joyeuse.

— J’aime vraiment travailler avec toi, darling.

Je colle ma boisson contre sa joue, et lui déclare.

— Ton sourire est flippant, idiote .

— C’est froid, darling !

Tu l’as mérité, c’est toi qu’a été la première à me faire chier.

Pisse pisse la carotte, ricane Kinari blasé.

Darling , d’ailleurs, je ne savais plus où me mettre quand tu as dit qu’on était un duo .

J’y pense… Son cœur bat à toute vitesse en ce moment même ?

Darling ?

Si elle est vraiment amoureuse, c’est certain qu’il doit cogner en elle aussi vite que lorsque j’étais petit.

Darling !

Et pour Aneko, c’est la même chose ? Ça doit être carrément dérangeant d’être amoureux de quelqu’un. J’y comprends rien. Comment peut-elle…

Elle me pince les joues avec ses doigts.

— Tu m’écoutes darling !?

— Pardon, j’étais dans mes pensées.

— Idiot.

— Tu disais quoi, présidente ?

— Laisse tomber, idiot.

Ça fait beaucoup d’idiots.

— J’ai continué à apprendre les différentes leçons.

J’attrape une feuille de mon sac, et la lui transmets.

— Tiens, c’est un quizz que je t’ai fait pour t’aider à réviser.

— Tu es sérieux ? Mais…

Nan, ça lui plait pas ? J’ai passé une soirée entière à faire ça !

— Tu… Tu es adorable, Kinari, adorable ! Vraiment adorable, adorable, adorable ! Merci !

On m’a déjà fait autant de compliments en une seule phrase ?

— Je ne sais pas comment te remercier, sérieusement, qu’est-ce que je peux faire pour toi ?

— Réalise ton rêve.

Ses pommettes s’empourprent. Ses yeux sont devenus globuleux, elle laisse transparaître tout son enthousiasme avant de me répondre.

— Je t’aime darling . Toi, et personne d’autre.

J’vais m’évanouir, elle est bien trop craquante cette intello.

— Bon, on… on y va, Masuko ?

— Oui !

Nous retournons dans la salle et nous sommes remis au travail.

J’ai tellement donné dans cette imitation d’Ice Cream… Je suis épuisé.

Anzu et Aneko réussissent à récolter les photographies des anciennes fêtes de Noël pour les disposer sur notre journal.

— Regardez les amis ! ça à l’air sympa cette fête.

Nos aînés qui dansent ? C’est quelque chose de spectaculaire ?

La sonnerie retentit.

— On a pas eu le temps de finir !

— On va se faire engueuler par notre professeur principale…

C’est ta mère, idiote.

— Ma sœur est seule chez moi, on peut le terminer là-bas si vous voulez.

— Je suis partante, darling !

— Je laisserais pas Masko avec mon ch’ri , j’viens ôssi !

— M’abandonnez pas les filles ! Je vous accompagne, bredouille Anzu en remontant son écharpe.

Je déteste ce harem.

Et moi j’adore la tournure qu’il prend, rêve Kinari amoureux.

J’envoie un message à ma sœur pour lui prévenir que j’ai invité mes amies à l’appartement.

Sur le chemin, je remarque qu’Aneko semble distante. Elle reste à l’arrière, et tente de cacher ses mains tremblantes.

Ça l’angoisse à ce point d’venir chez moi ? Pourtant elle s’entend bien avec Chizu, nan ?

Je la laisserais s’en charger, j’ai la flemme.

Lorsque j’ai ouvert la porte de mon sanctuaire, Chizu a fait éclater des confettis puis a sauté dans les bras des filles, les larmes aux yeux.

— Vous m’avez manqué, les amies !

— Toi aussi Chizu !

Quel accueil, soupire Kinari blasé.

Après les salutations de tout le monde, nous sommes rentrés dans mon appartement.

Les mains d’Aneko tremblent encore.

Quelque chose cloche.

— On s’met au travail ?

— Oui, darling .

Chizu s’approche de moi, et me taquine, du coin de l’oreille.

— D-A-R-L-I-N-G, quel homme.

N’en rajoute pas Chizu, c’est déjà assez compliqué au quotidien.

Le temps défilait, mais nous nous sommes arrêtés lorsque nous avons entendu le grondement du ventre d’Anzu.

— On va manger un bout ?

— Je veux bien, Kinari !

Ça, je m’en doutais, idiote.

Anzu s’assied à côté de moi. Cette façon de se poser, tout est synonyme de Sakai.

Pourquoi me révèles-tu pas ta véritable identité, Anzu ?

— Vous avez lu la brochure du festival culturel ?

Ils ont même créé une broche ?

Génial.

— Oui !

— J’ai hâte d’assister à la représentation du club théâtral !

Le club de théâtre, qu’est-ce qu’ils ont prévu ces tarés ?

— Moi aussi !

Une fois le repas terminé, les filles se sont levées, puis Masuko et Anzu m’ont confié.

— On va rentrer toutes les deux. On continuera le journal ensemble, à demain, les amis !

Aneko me tire à plusieurs reprises la manche puis me chuchote.

— J’ai quelque chose à t’avouer.

Pas de surnom, c’est flippant.

— Attends-moi dans ma chambre, j’arrive.

Je salue Masuko et Anzu avant de remonter avec appréhension voir Aneko.

Je flippe à mort.

J’avale ma salive, et la rejoins.

Elle semblait apeurée, autant que moi, sans doute.

— J’ai reçu ça.

Une lettre ?

Peut-être vient-elle de son soi du futur, t’en penses quoi, Naho Takamiya ?

— J’peux y jeter un œil ?

— Oui, vas-y.

Je la récupère et la lis.

Kinari te déteste.

C’est quoi cette lettre ? C’est trop bizarre !

Ça commence à m’intéresser, déclare Kinari énervé en jonglant avec trois khukuris.

J’étais perdu, et avais deux cent mille questions à lui poser.

— T’as reçu ça où ?

— Dans mon casier en quittant l’école avant de venir.

Donc ce serait quelqu’un de notre établissement, je vois.

Perspicace l’otaku.

Tais-toi, l’binoclard.

— Mais, c’est faux ce qui est écrit sur la lettre ? Tu me détestes pas, si ?

Quelqu’un du lycée… Je dois me renseigner sur l’ensemble des élèves en passant par le président du conseil.

— Tu me détestes à ce point ?

Le problème est que je lui ai jamais adressé la parole, à ce type. Il va pas trouver ça bizarre ?

— Y’m’déteste.

Arrête de penser à ça. Je dois d’abord la rassurer, enfin, j’crois que c’est ce que j’ai vu dans un shōjo.

Elle… elle pleure ?

— Tu m’détestes vreu… vreument ? Pouquoi j’s’tombée am’reuse d’un idiot pareil !

Là, c’est le moment où le héros l’embrasse, rêve Kinari otaku.

— Je te déteste pas Aneko ! Tu peux me faire confiance, je vais retrouver celui qui a écrit cette lettre.

— Menteur, me dit-elle avec un sourire qui se dessine lentement.

— Même si je suis bête, même si je ne comprends rien à votre univers, je suis sûr d’une chose.

J’inspire, expire longuement, puis avale ma salive.

— Je t’aime, Aneko !

Qu’est-ce que je viens de dire ? C’était carrément pas ce que je voulais faire ! Bordel, j’suis un taré !

Je vous avais prévenu de ne pas trop compter sur un pervers comme lui…

— Ki… Kinari, je n’dem’dais pô, me répond Aneko en s’effondrant dans mes bras.

J’ai rien compris.

J’adore ce harem, rêve Kinari amoureux sous perfusion.

Sachant que les rues ne sont pas sûres la nuit, j’étais apeuré à l’idée de la laisser rentrer chez elle seule.

— Il est assez tard, Aneko. Je te raccompagne ?

— Je v’bien, ch’ri .

Elle va pas rester bloquée dans son bégaiement, si ? Putain, j’suis tellement bête !

Nous descendons l’escalier et remarquons Chizu qui nous avait bloqués.

— Tu dormiras ici, Aneko ! Je ne vais pas t’abandonner alors que t’es effrayée.

— Ça t’d’range pô, ch’ri ? me demande Aneko timidement.

— Nan, nan je dormirais sur le canapé, t’inquiète pas.

— On peut p’sser la nuit « semble s’tu veux, ch’ri , me murmure-t-elle au coin de l’oreille en me tirant la manche.

J’vais faire une crise cardiaque… Putain, j’aurais jamais dû dire des conneries pareilles j’suis dans de beaux draps maintenant…

— Si ça peut te rassurer, grand frère acceptera avec plaisir !

Et j’ai toujours pas mon mot à dire…

J’installe un futon au sol, puis nous nous sommes couchés.

— T’as une idée de qui t’as transmis cette lettre ?

— Non, soupire-t-elle.

Mis à part Izanami, qui souhaiterait voir souffrir Aneko de la sorte ?

Ice Cream : Anthologie écrite dans l’œuvre Hyouka.

Chitanda Eru : Personnage principale curieuse. ( Hyouka )

Misaki Takasaki : Personnage au centre du triangle amoureux ( Love & Lies )

Naho Takamiya : Personnage principal ayant reçu une lettre lui démontrant son avenir. ( Orange )

Izanami : Personnage d’un célèbre conte japonais ( Izanagi et Izanami )

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