Kirameku Sukafu [Terminé]
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Chapitre 14 – Rencontre avec l’intimité féminine.
Chapitre 13 – Rencontre avec les jeux. Menu Chapitre 15 – Rencontre avec un chikan.

J’ouvre lentement les yeux, et m’étire.

Aucun bruit ? Parfait.

Je sors sur le balcon et contemple l’aube.

C’étaient mes premières vacances en dehors de mon sanctuaire.

Finalement, j’ai réussi à m’intégrer à un groupe de lycéens en 3D.

C’est vraiment ce que je veux ?

Putain, j’en sais tellement rien…

Les feux d’artifice, le test de courage. Grâce à tout ça, j’ai découvert une facette de ma personnalité que je connaissais pas…

J’me fais moi-même flipper.

D’ailleurs, Chizu s’est fait de nouvelles copines. Elles devraient bien s’occuper d’elle.

Je souris.

Des bruits de pas interrompent mes pensées.

Je me retourne et observe Aneko progresser vers moi.

Quand on s’ra parti d’ici on restra qu’même ensemble, hein ?

Oui, Aneko.

Ses pommettes s’empourprent.

Bordel, t’es mignonne du matin au soir, toi. C’est incroyable !

Tu veux bien m’a… m’apagner ce week-end pour baskets ?

T’apagner pour baskets ?

Elle agite sa tête plusieurs fois, se concentre, puis recommence.

Tu veux bien m’accompagner ce week-end pour acheter des baskets ?

Oui, oui.

Même son bégaiement est à tomber par terre, sérieux.

Merci ! C’est pour le festival sportif de lundi.

Le festival sportif… quel supplice…

Quelques minutes plus tard, Masuko est sortie de sa chambre et s’est approchée de nous.

Salut darling.

Darling…

Salut, Masuko.

Vous pouvez aller secouer les autres ? On ne va pas tarder à partir, les amis.

Elle aussi est mignonne… on m’a envoyé dans le royaume de la beauté, c’est infernal de voir des filles aussi jolies si tôt…

Nos camarades se réveillent.

Faites pas cette tête, on en aura d’autres, des vacances.

Midi.

Le train s’arrête devant moi.

Les trains… Je déteste ces trucs.

Putain de destin de merde.

T’inquiète pas grand frère, celui-ci vient pour toi.

Ouais.

Aneko s’avance vers moi et me demande.

Tu peux me donner ton identifiant LINE pour qu’on se rejoigne demain ?

Je lui montre mon écran de téléphone, et lui réponds.

Oui, tiens.

Quinze heures.

Je m’agenouille devant la porte de mon appartement et m’écrie.

Mon sanctuaire t’en fait pas, j’suis de retour.

T’es vraiment débile quand tu t’y mets, grand frère.

Tu peux pas comprendre, sœurette.

Je m’écroule dans mon lit et profite de ma journée de repos pour pouvoir lire les quelques manga qui traînent dans ma bibliothèque.

Mon téléphone vibre. 

Bordel, qui vient me déranger pendant ma lecture !

Aneko ? À cette heure-ci ?

Allô ?

Oui, Aneko ?

Kinira !

Elle a inversé les syllabes de mon prénom… bordel, fais un effort…

Oui, Aneko ?

Ta voix me mquait, ça m’fé du bien de t’tendre.

Putain, à cause de son accent de l’Hokkaidō, je capte un mot sur deux. 

Tu voulais quelque chose ?

Tu peux… vœu…

Que je fasse un vœu ?

Bordel, mais qu’est-ce qu’elle raconte ?

Vœu… venir, chez moi ce soir ?

Tu veux que je vienne chez toi ?

Elle est tarée ?

Oui… j’ai queq’chose à te con… confier.

Alerte, alerte, Kinari amoureux s’est écroulé au sol.

Je le comprends, j’ai le cœur qui bat à une vitesse folle.

Ah euh… oui alors. Envoie-moi ton adresse, j’arrive.

Il a dit oui !

Raccroche avant de dire ça, idiote.

Attends, mais pourquoi j’ai accepté, ça moi ? J’suis encore plus taré qu’elle… j’ai même pas réfléchi une seule seconde !

Chizu, je vais dormir chez Aneko !

Elle rit aux éclats, et confie.

Évite de la faire fuir, débile. Oh ! Et bonne chance, grand frère !

J’ai besoin de bien plus que de courage, sœurette.

Je chevauche mon vélo et pédale pour rejoindre mon rendez-vous.

Je flippe à mort.

Sur mon chemin, un cri m’interrompt.

J’ai entendu mon nom ?

Je cherche d’où provenait le son, et découvre Anzu, sous un arrêt de bus.

L’héroïne des normies ? Qu’est-ce qu’elle fout là ?

Qu’est-ce que tu fais dehors, Kinari ?

Dire la vérité reviendrait à écrire son testament. Je n’ai ni envie que tout le monde le sache ni que ça créer d’idiotes rumeurs.

Désolé, Anzu.

Je m’entraine pour le festival sportif.

C’était idiot.

Je vois, je rentre, moi. À plus tard, Kinari !

J’ai bien fait de mentir, moi ?

Mes regrets ont commencé lorsque je l’ai observé s’éloigner.

Un problème après l’autre, je dois foncer chez Aneko.

Vingt et une heures.

Je m’avance devant sa porte d’entrée, puis inhale tout l’air disponible avant de sonner.

Ça va aller.

La porte s’ouvre doucement.

Salut !

Ça ne va pas du tout.

Mon cœur s’est emballé à la simple apparition de son visage. Son sourire a coupé instantanément ma respiration. Ses cheveux longs, attachés en chignon, s’assortissent à merveille avec sa robe noire dentelée.

Quelle douceur !

C’est le chapitre d’un eroge ce que je vis, c’est certain.

Une merveille pour les yeux, rêve Kinari amoureux.

Rentre, rentre, Kinari.

Qu’est-ce que j’dois lui dire ?

Mes parents n’sont pô là auj’d’hui, ils reviennent qu’demain.

Ses jambes sont si fines, c’est impressionnant. Et son bégaiement me fait craquer…

Kirina ?

Et sa poitrine, c’est quoi sa taille ?

Sa gifle interrompt mes pensées.

Arrête d’me d’visager comme ça, diot !

Tu l’as mérité, t’étais pire qu’Issei Hyoudou,* soupire Kinari blasé.

Pardon, Aneko !

It doesn’t matter.

De l’anglais, qu’est-ce qu’elle raconte ?

Elle cache son expression, et me demande.

Tu… t’as faim ?

Elle est encore plus perdue que moi.

Non.

J’ai pas mangé, moi. On peut préparer quelque chose ensemble, si tu veux.

Mes talents sont sans doute aussi déplorables que Shion…*

Ne te ridiculise pas, idiot.

T’as raison, je vais tout donner !

Avec plaisir !

T’as déjà fait une okonomiyaki ?

L’okonomiyaki ? Ma maman en cuisinait avant.

Non, pas vraiment.

Elle me tend des œufs et me propose.

Tiens, prends ça et casse-les dans le saladier à côté de toi.

Je parais absurde à côté de son talent. Elle est incroyable, rapide, soignée et organisée. Les ingrédients volent au-dessus de mon visage, et s’étalent avec perfection dans la poêle.

Voyage dans un épisode de Food Wars.*

J’ai à peine eu le temps de m’extasier que le repas était déjà servi.

Nous nous installons autour de la table.

Tu veux bien me donner à manger ?

Qu’est-ce qu’elle me raconte ? J’ai jamais entendu parler de ce genre d’activité dans les relations en 3D.

J’annonce l’assemblée numéro trois, intitulée « Kinari est un imbécile » ouverte, prenez place, s’exclame Kinari président.

De quoi débattons-nous ?

On doit arrêter les rêves de Kinari, c’est primordial.

Personnellement, j’aime bien ce qu’il se passe ces derniers temps, rêve Kinari amoureux.

Récapitulons ce que l’on sait. Aneko a eu un coup de foudre pour nous et est peut-être même éprise de nous. Masuko nous a appelés « darling » et a crié devant tout le monde qu’elle est amoureuse de nous. Anzu, quant à elle, est au petit soin avec nous.

Trois à la fois, je suis un vrai roi, rêve Kinari amoureux.

Tu m’exaspères, toi.

Kinari, je ne veux pas t’faire de mal, mais souviens-toi de Sakai.

Sa… Sakai…

Tu dois redescendre sur Terre, tu te rappelles de ce train qui partait à toute vitesse ?

Le… le train…

Il va se mettre à pleurer cet idiot en plus.

Vous avez raison, trêve de scénario, j’arrête les illusions.

Kinari semble avoir retrouvé ses esprits !

Vous… vous êtes certains qu’on a bien fait de révoquer tout ça ?

Tais-toi, le timide.

Je vous propose un plan, on simule une envie d’aller aux toilettes pour éviter de lui donner à manger, ensuite, on fuit.

Le débat est clos.

Il tapa deux coups de marteau puis juge.

On met notre tactique en place et on laisse Kinari faire.

De retour à la réalité, je découvre Aneko, les yeux fermés, qui attend sa bouchée.

Répugnant.

Je peux aller aux toilettes ?

Oui, oui. Elles sont là-bas, me répond-elle en pointant du doigt l’une des portes de la maison.

Je m’y suis réfugié un bon quart d’heure, le temps qu’elle termine de manger.

Bordel, elle m’a hypnotisé cette héroïne des eroge. Je n’aurais jamais dû baisser ma garde ! Ma sœur m’a jamais expliqué que les adolescents faisaient des choses si malsaines.

Ça doit faire vingt minutes, je dois m’en aller.

Je suis sorti de ma cachette et ai remarqué qu’Aneko m’attendait.

J’analyse son assiette.

Plus une miette, parfait.

Elle s’avance vers moi et me murmure.

Tu veux bien me suivre ?

Mes jambes, paralysées par la peur, refusent de faire le moindre pas.

Sois rassuré, j’vais pô t’manger

Putain d’accent bien trop craquant.

Elle attrape mon bras et me traîne à l’étage. Elle ouvre la porte de sa chambre puis me suggère.

Tu peux t’asseoir ici ? Je reviens.

Je regarde autour de moi.

C’est la première fois que j’entre dans l’intimité d’une fille. C’est assez mignon ce coin. Des cœurs, des peluches et un… un piano !

Qu’est-ce que c’est ça ?

Je m’approche.

Un grand cadre ?

Je progresse et l’observe.

C’est moi là, au milieu ? Qu’est-ce que je fous sur son cadre ?

Tu peux fermer les yeux, Kinari ?

Un jeu ? Ça peut me changer les idées.

Oui, si tu veux.

Le son du piano ? Bordel, c’est tellement frissonnant.

Je suis amoureux de cet instrument depuis des années, à vrai dire, depuis que j’ai entendu Arima Kôsei* en jouer.

Elle me lance un regard séducteur, et enchaîne sensuellement à taper sur chaque note.

Cette harmonie dans la mélodie, ces émotions qu’elle me transmet, c’est quoi ce truc !J’comprends mieux pourquoi elle est jugée comme idole au lycée.

Elle se décale de son banc, et le tapote.

Viens !

Je m’installe, et entends sa respiration devenir aussi harmonieuse que sa musique.

J’inhale l’air.

C’est son parfum ?

Une odeur de rose traverse mes narines.

J’adore.

Tu sais, quand j’ai des pensées sombres, je joue du piano, et tous mes problèmes deviennent des solutions. C’est l’instrument qui possède la plus grande tessiture, tu peux jouer très grave, comme très aigu. Chaque mélodie, chaque note te transporte dans un voyage lunaire. C’est comme si on libérait mes chaines. Papa m’a toujours dit que jouer en duo est bien plus qu’un voyage, que grâce à ça, on pouvait atteindre des choses complètement inimaginables !

Son… son rêve.

Elle attrape mon poignet, et le pose au-dessus du piano.

Appuie là, là, et là.

J’obéis.

C’est… c’est quoi ce bordel ? C’est si simple le piano ?

Elle dresse un sourire et déclare.

C’est parti, Kinari, t’as intérêt à suivre !

C’est son rêve, j’ai pas intérêt à faire n’importe quoi.

La mélodie du piano était si élégante, si simple, tout était d’une fluidité agréable. Comme si j’étais le maître de la musique.

Stop, chuchote-t-elle.

Trois secondes passent, pendant lesquelles elle lève avec délicatesse ses bras avant de me confier.

On reprend.

Bordel, elle va deux fois plus vite, et malgré cette vitesse la mélodie est comme envoûtée, comme si elle était la déesse de la musique.

Je dois tenir son rythme, je dois tenir son rythme !

Mes doigts tapent les notes une à une, sans laisser la moindre chance à un arrêt potentiel.

Je vais réussir, je vais réussir.

Elle monte le rythme, encore, et encore.

Bordel, ce n’est plus Aneko Inoue qui est à côté, mais Arima Kôsei !

Mon doigt glisse, et fausse la note, laissant un son horrible à l’oreille.

Merde.

Elle s’interrompt, se lève, et me confie.

Je t’aime.

Hein ?

Je tourne mon visage, et la contemple reprendre son jeu de pianiste.

T’as raison, Aneko, c’est un vrai voyage. Tes joues maquillées et tes yeux en amande couleur noisette, depuis quand j’en suis aussi fan ?

Elle agite la tête, laissant ses cheveux soyeux flotter dans l’air. 

Bordel, elle est beaucoup trop craquante, je vais m’évanouir.

Tous ses mouvements sont si sensuels, même son regard l’est !

Mon téléphone sonne.

Anzu ?

Je suis devant la maison d’Aneko !

Je suis mort.

J’interromps l’appel instantanément et explique la situation à Aneko.

Elle croise les bras et joue une fausse note. Ses sourcils se froncent, puis elle détourne le regard.

Désolé.

Nous sommes descendus accueillir Anzu, et avons remarqué son expression furieuse.

Elle me gifle d’une puissance phénoménale, puis hurle son désarroi.

Tu m’as menti, Kinari !

Je suis mort.

Elle reprend son souffle et ajoute.

Tu m’as jamais autant inquiété. J’ai dû appeler ta sœur, tu lui as laissé aucune nouvelle !

Excuse-toi, imbécile, soupire Kinari blasé.

Je m’agenouille devant elle, le visage à cinq centimètres du sol.

J’suis vraiment nul sur tous les plans.

Désolé, désolé, désolé !

Aneko, spectatrice de la scène reste silencieuse.

La jeune fille peinée se retourne et marmonne.

M’inquiète plus autant qu’aujourd’hui, j’ai cru que le malheur s’était abattu sur toi.

J’suis vraiment un abruti.

Je me tourne auprès d’Aneko, puis m’excuse pour cette soirée désastreuse.

Pouquoi tu t’scuses ?

Parce que j’ai fait n’importe quoi !

Tu sais, ça faisait longtemps que quelqu’un n’avait pas joué en duo avec moi en tenant aussi longtemps mon rythme, tu t’es déchainé pour moi, tu t’es déchainé pour me rendre heureuse. Et je dois t’avouer que mon cœur bat à toute vitesse quand t’es lô ! Alors merci énormément !

J’vais faire une crise cardiaque si je reste ici.

J’attrape mon vélo.

On verra tout ça demain !

Je pédale à toute vitesse.

J’en ai assez de fuir.

 

Issei Hyoudou : Personnage principal pervers. ( Highschool DxD )

Shion : Personnage adorant cuisiner mais ayant un talent exécrable. ( Slime Datta Ken )

Food Wars : Oeuvre japonaise abordant le thème de la cuisine.

Arima Kôsei : Personnage principal pianiste. ( Your lie in April. )

 

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