[ Le 05/07/499 ]
Lorsque je me réveillais le soleil venait à peine de se lever et Alia dormait encore.
Si la faim ne m’avait pas tiré de mon sommeil, je serais sûrement encore comme elle à cet instant.
Mais hier non plus je n’ai presque rien mangé puisqu’après seulement 1 bouchée nous nous sommes fait attraper par Haku et Sayori.
Je devais donc trouver en vitesse de quoi me mettre sous la dent avant que mon corps ne lâche prise.
Ce qui ne va pas tarder à arriver vu la vitesse à laquelle les événements se sont passés ces quatre derniers jours.
Je suis ainsi parti en direction opposée au camp, pour essayer de trouver de la nourriture sauvage et avec un peu de chance de la viande.
Après plus d’une heure de recherche, j’ai réussi à trouver une vingtaine de champignons, des baies et des carottes sauvages.
Mon corps allait encore manquer de protéines, en revanche mon ventre allait être un peu plus rempli et j’allais faire le plein d’énergie.
Je suis alors revenue vers Alia qui dormait toujours.
J’ai rallumé le feu qui s’était éteint et j’ai mis tous les aliments sur une assiette et les ai fait cuire.
Une fois que tout est prêt je suis allé réveiller Alia.
« C’est seulement maintenant que tu te réveilles ? » lui ai-je dit.
« C’est toi qui n’es pas venu me lever, ce n’est pas ma faute. »
« Dit, celle qui dormait il y a à peine 10 secondes. »
« Sinon, tu as préparé quoi à manger ? » Répliqua-t-elle en changeant de sujet.
« Il n’y à pas grand-chose, mais j’ai réussi à trouver des champignons, des baies et des carottes. »
« Tu les as trouvés dans le camp ? »
« Non, je suis parti dans la forêt avant que tu te réveilles. »
« Oh et tu es sûr que tout est comestible. »
« J’ai passé 16 ans de ma vie dans cette forêt donc je peux t’assurer que tout ce qu’il y a dans cette assiette est mangeable. Je peux même goûter avant toi pour te le prouver si tu veux. »
« Non tu n’as pas besoin, je te crois. » dit-elle la bouche remplie de nourriture.
« Évite de tout manger, je n’ai presque rien avalé depuis plusieurs jours. »
« Ça va ne t’inquiètes pas, tu en auras plus que moi. »
Nous avons donc fini de manger ce repas.
Même s’il n’était pas très consistant, je sentais quand même qu’il m’avait redonné de l’énergie.
« On va directement à Dorta ? » Me demanda Alia.
« Oui, on va nourrir les chevaux, on prend la diligence et ensuite direction Dorta. »
« Bon, moi je suis prête, on y va quand tu veux. »
« Eh bien, c’est parti. »
Nous avons pris les sacs et nous sommes retournés en direction de Yo.
Je pense qu’il nous a fallu 1 heure 30, pour revenir jusqu’à ma maison.
Enfin celle d’Alia.
Lorsque nous avons vu les chevaux, ils semblaient plutôt dans un bon état.
Nous avons donc pris à boire et de quoi manger et nous leur avons donné.
Mais surtout, nous nous sommes enfin préparé un vrai repas avec de la viande, des pâtes et du riz.
Ce qui d’habitude avec le reste de ma famille nous aurait fait un repas entier pour 6, nous l’avons mangé pour deux.
Après que nous ayons fini de manger. Je suis allé me placer au commande de la diligence et Alia est venue se placer à côté de moi.
« C’est parti, direction Dorta ! » dit-elle en pointant l’horizon avec son index.
Je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi, toutefois à chaque déplacement que je fais pour me déplacer de ville en ville, je ressens comme une boule au ventre, comme si j’appréhendais que quelque chose de mauvais pourrait survenir. Je n’y avais pas trop prêté attention lors de mon premier voyage pour aller à Taïki cependant depuis mon trajet pour aller jusqu’à Meh, cette sensation bizarre ne fait que se renforcer. Ce n’est pourtant pas la première fois que je fais des déplacements entre plusieurs villes, bien que depuis le début de la préparation à la guerre, c’est la première fois que j’en fais autant en si peu de temps.
Mais pour ce trajet ce mal-être est encore plus pesant que d’habitude, mais pour cette fois, je pense que c’est un mélange de stress, d’appréhension et surtout dû à mon impatience de tous les retrouver, car malgré mes 16 ans d’existence, c’est la première fois que je quitte ma famille plus de 3 jours.
La dernière fois que je les ai quittés plusieurs jours, je venais d’avoir 7 ans et pour fêter cet évènement j’étais allé passer un week-end chez mes grands-parents, mais la distance nous séparant de ma famille n’était pas très grande puisqu’ils habitaient, eux aussi, à Yo.
Malheureusement, je ne l’ai plus jamais vu après ce week-end puisqu’ils ne sont plus de ce monde. Même maintenant je ne sais pas quand, ni où ils sont morts ni la raison de leurs morts. Mais j’ai déjà entendu mes parents parler de ce sujet entre eux, et apparemment, ils se seraient fait assassiner par quelqu’un, mais le tueur n’a jamais été retrouvé.
C’est un phénomène qui n’est pas rare d’apercevoir, dans cet état. Karroé, est un des pays les plus pauvres, certaines personnes n’hésitent pas à commettre un ou plusieurs meurtres pour voler les vivres et la nourriture des défunts.
Rien que de repenser à tout ça durant quelques secondes renforça ce mal de ventre.
« Yù, tu sais par où il faut aller ? »
Cette question me fit sortir de mes pensées et je pus remarquer que nous étions déjà arrivé à Yo, mais que deux routes se proposaient à nous, à gauche, direction Taïki et la droite direction Koret, et Dorta, notre destination finale.
« Oui, on doit se diriger vers le nord-ouest. Donc on doit tourner à droite. »
« À droite toutes. »
Quelques secondes passèrent sans qu’aucun de nous deux ne disent le moindre mot, mais ce blanc ne fus que très bref vu qu’Alia, me posa une question.
« Tu étais en train de penser à quoi ? »
« Quand ? »
« Juste avant que je te demande par où nous devions nous diriger. Je l’ai vu, tu étais comme absent, comme si tu pensais à quelque chose.
Ce n’est pas quelque chose de grave au moins ? »
« Ah ça. Nan nan ne t’inquiètes pas, j’étais juste en train de penser à ce que je leur dirais lorsque je les reverrais tous. Rien de plus. »
« Bon, si ce n’est que ça, je suis rassurée. »
« Si tu veux, tu peux aller te reposer à l’arrière durant le trajet, je m’occupe de diriger la diligence. »
« Merci c’est gentil, mais je préfère rester ici comme ça je m’assure que tu ne nous emmènes pas dans un endroit bizarre. »
« Merci, la confiance règne. » ai-je dit ironiquement.
Le reste du voyage dura un peu plus de 6 heures, car la route n’étais pas en très bon état, mais rien de mal ne nous arriva.
Et grâce à ce trajet, j’ai réussi à en apprendre plus sur Alia.
| Alia – Présentation |
– Sexe : Femme.
– Nom/Prénom : (Inconnu) Alia.
– Âge : 19 ans, née le (Inconnu).
– Taille : 1,72 mètre.
– Poids : (Inconnu).
– Cheveux / Couleur : Cheveux châtains lisses, descendant jusqu’au milieu du dos.
– Couleur Yeux : Marron / Orange.
– Physique : Rien de spécial à préciser.
– Habits : pantalon large noire, tee-shirt à manche longue bleu ciel et veste noire sans manche, et des chaussures noires, blanches et rouges.
– Force : (Inconnu).
– Capacités : (Inconnu).
Malgré toutes les nouvelles informations que je connais à son propos.
Il y à quand même une chose que je regrette durant ce voyage.
C’est qu’elle n’ait pas répondu à ma question : ” Et tes parents, ils sont au courant que tu voyages dans le pays ? ».
Mais pour une raison que j’ignore, son sourire qu’elle avait depuis le début du trajet s’est évanouie en une seconde et depuis cette question restée sans réponse, je n’ai pas eu le courage d’en poser une autre.
Nous avons su que nous étions arrivés à Dorta car un grand panneau publicitaire nous disait ” Nous vous souhaitons un bon séjour à Dorta ” et à côté de ce panneau, nous pouvions voir l’heure qui y était indiqué : 16 h 53.
Ce qui était une plutôt bonne nouvelle puisque cela voulait dire que nous avions encore quelques heures pour chercher ma famille dans cette ville.
Mais sans prévenir j’entendis :
« On peut aller acheter quelque chose, j’ai faim ? »
Je regardai vers ma gauche et j’ai vu Alia qui me regardait dans les yeux avec un regard qui me suppliait pour qu’on s’arrête manger quelque chose.