« 3 en deux jours. »
Après avoir entendu cette phrase, je ne pus retenir ma colère et me dirigea en direction du gérant et lui mit une droite en plein dans la mâchoire.
L’homme, ayant une quarantaine d’années, tomba de sa chaise et resta allongé au sol pendant presque 3 secondes à cause de la puissance du choc.
Ma colère étant légèrement redescendue après avoir mis ce coup, je compris enfin la gravité de mon action.
Je regardai sur ma gauche et vu Alia qui me regardait, confuse, ne sachant quoi faire.
Mais bizarrement rien ne se passa, je n’étais pas allongé au sol inerte et j’arrivais encore à bouger mon corps.
Je me tournai en direction d’Alia et lui dit :
« Je suis mort ? »
Bouche bée, il lui fallut un peu de temps avant de me répondre :
« Nan, enfin je ne crois pas, mais comment est-ce que c’est possible. Tout à l’heure, l’homme qui t’avait frappé, est mort, alors que toi tu es encore en vie. »
« Alors ça veut dire que frapper quelqu’un n’est pas considéré comme une infraction. Quand l’autre m’a frappé, il a dû y avoir une variable qui a fait qu’il est mort et pas moi. »
« Et d’après toi ce serait quoi ? » me demanda-t-elle.
« Je vois trois solutions différentes, mais seulement deux peuvent être réellement plausibles. Alors la première possibilité, ce serait le fait que, contrairement à lui, moi je n’ai cassé aucun mobilier personnel, quand je viens de le frapper. La deuxième se serait que l’impacte n’ait pas été très puissant et donc, il n’a pas besoin de soin ou de se faire opérer. Et enfin la troisième solution qui elle me semble beaucoup moins plausible, car elle serait trop dure à appréhender, ce serait l’intention de l’aubergiste. Vu qu’il a fait exprès de mettre en place ce stratagème pour que les voleurs meurent, cela annulerait ma peine de mort. Mais elle est pratiquement impossible à réaliser vu que moi aussi lorsque je me suis fait frapper, j’ai fait exprès de le provoquer pour qu’il me frappe. »
Pendant mon long monologue, le gérant de l’hôtel se releva et nous regarda d’un air furieux :
« Jeune homme, j’apprécie fortement ton monologue, maintenant je sais que je peux vous frapper sans que je meure. »
Et d’un coup, il se jeta sur moi, le point en avant.
Cependant je m’attendais à cette réaction, je m’étais donc préparé à réagir au moindre signe de rébellion de sa part.
C’est donc ainsi que j’ai réussi à éviter son coup de poing.
Et lorsque je me retournai j’ai vu qu’il avait perdu l’équilibre, ce qui voulait dire que j’avais une fenêtre de tir, et je choisis de le frapper avec mon pied dans son ventre, là où aucun os ou muscle ne pouvait s’abîmer.
S’étalant au sol, j’en profitai pour dire à Alia :
« Vite, partons, c’est le moment où jamais. »
« Mais on va où ? »
« On verra ça plus tard. »
Je l’ai pris par la main et nous sommes sortis de l’hôtel en courant.
Après avoir parcouru plus de 50 mètres en courant, je me suis retourné et j’ai vu le gérant qui commençait à se relever, mais il fit le choix de ne pas nous poursuivre.
« C’est bon, nous pouvons arrêter de courir. » Dis-je, essoufflé, à Alia.
« T’es… sûr… qu’il ne nous suit… plus ? » Me répond-elle complètement essoufflée.
« Oui ne t’en fais pas, je l’ai vu s’arrêter et retourner dans son hôtel. »
« Ah, fait chier. C’était le seul hôtel qui ne coûtait pas trop cher. »
« Excuse-moi d’avoir mal réagi, je n’ai pas réfléchi et mon corps a bougé tout seul. » M’excusais-je
« Nan, ce n’est pas grave, tu as bien fait, ça lui apprendra à piéger les gens et à les laisser mourir. »
« Oui, mais ce n’est pas ça qui l’arrêtera. »
« C’est vrai, mais après ce n’est plus notre problème si les gens meurent. »
Ne sachant quoi répondre, je préférai garder le silence, mais elle continua :
« Bon, allons voir dans un autre hôtel et cette fois évite de t’emporter. »
« Oui, je ferais attention, ne t’en fais pas.
Et il est loin le prochain hôtel ? »
« Nan, à 300 mètres plus où moins. Donc 1 ou 2 minutes de marche. »
Sur ces mots, nous nous sommes mis en route en direction de l’autre hôtel.
Lorsque nous sommes arrivés devant, j’ai remarqué, que cet hôtel-là, était beaucoup plus grand, spacieux, et bien plus beau que le précédent.
« Mais c’est un vrai hôtel de luxe, il va coûter super cher ? » Demandais-je à Alia.
« Oui, en temps normal il coûte cher, mais je connais un des responsables qui tient cet hôtel, j’ai donc des réductions sur les chambres. »
« Oh, c’est trop bien. Mais pourquoi tu ne nous as pas emmenés ici dès le début ? »
« C’est à cause de deux raisons. J’ai beau avoir des réductions, le prix reste quand même plus cher que dans le premier hôtel que nous avons vu, et surtout, je n’ai des réductions que sur 1 seule chambre. Et le prix d’une chambre sans réductions dépasse les 1 000 euros la nuit. »
« 1 000 euros ? Mais c’est hors de prix !! »
« Oui, c’est pour cette raison que je n’ai pas voulu nous emmener ici. »
« Et avec ta réduction, elle est à combien la chambre ? »
« Elle est à 300 euros. »
« 700 euros de moins ? »
« Moi, je peux te proposer une solution, mais je ne suis pas sûr qu’elle te plaira. » Me dit-elle avec un sourire en coin.
Voyant son sourire, je me doutais un peu de la solution qu’elle avait en tête.
« Et donc qu’elle est la solution ? » Lui demandais-je.
« C’est que nous prenions une seule chambre pour nous deux. »
« J’accepte, mais à deux conditions non négligeables. C’est que nous dormions chacun dans un lit différent et que tu ne tentes rien de bizarre avec moi. »
« Quoi ? Tu me vois comme une fille facile ? »
« Je n’ai pas dit ça, j’ai juste dit que tu ne devais rien tenter avec moi. »
« Ce que tu peux être borné comme mec. Bon allez ramène-toi, je vais demander à avoir une chambre. »
« Ça veut donc dire que tu acceptes mes conditions ? »
« Oui, je suis bien obligée. » Répondit-elle agacée
Nous sommes rentrés dans cet hôtel luxueux, tout était éclairé avec un grand lustre qui pendait au plafond, et devant nous, il y avait 4 guichets ou trouvait 4 personnes debout qui attendait derrière.
Alia va en face de l’une d’elle. C’était un homme, à peine plus vieux que moi qui se tenait droit, derrière le comptoir
Elle sortit une carte noire avec des écritures, que je n’ai pas réussi à lire, et la montra à l’homme.
En échange et sans dire un mot, l’homme lui tendit une clé et lui annonça :
« 300 euros. »
« Donc pas de politesse, de “Bonjour”, “S’il vous plaît” ? Nan, c’est trop dur ? » Dit-elle énervé
« 300 euros. » Redit l’homme se tenant derrière le comptoir.
Voyant qu’elle commençait à sérieusement s’énerver, je lui dis :
« Calme-toi, ça ne sert à rien de s’énerver. On va payer et comme ça il sera content. »
Acquiesçant, elle lui tendit 300 euros et l’homme répondit :
« Merci, passez une bonne nuit. »
« Ah bas, voilà, enfin un peu de politesse. Vous voyez ce n’était pas si compliqué. » Dit-elle toujours agacée.
Ensuite nous avons pris un escalier pour monter au deuxième étage, là où se trouvait la chambre 202, celle ou nous allons passer la nuit.
En arrivant sur le pas de la porte, Alia, pris la clé dans sa main et la mis dans la fente de la serrure, tourna la clé et l’ouvrit.
En face de nous, se trouvait une chambre luxueuse, bien plus grande que je ne l’aurais imaginé, il y avait un grand lit double, un canapé, une télé, un fauteuil, une table basse, des toilettes, une douche, un frigo, des rangements et de quoi faire la cuisine.
Mais la première chose que je dis étais :
« Bon, tu vas dormir sur le lit, et moi je vais aller sur le canapé. Et tu ne tentes rien de bizarre, on est d’accord ? »