Earth Survival
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Chapitre 10 – La Ville de Meh
Chapitre 9 – M. Roukella Menu Chapitre 11 – 200 000 Euros

[ 03/07/499 10 h 50 ]

Ça fait plus de 3 heures que je suis parti, pourtant j’ai à peine fait 9 des 28 kilomètres qui séparent Taïki de Meh. Il me restait donc 19 kilomètres à parcourir avant d’y arriver et je dois y arriver avant la tombée de la nuit sinon, cela voudrait dire que j’aurais encore perdu une journée et qu’en plus je devrais dormir sur le bord de la route, car je n’ai aucun moyen de me repérer en pleine nuit.

[ 03/07/499 15 h 00 ]

Plus de 5 heures se sont écoulées et pourtant je n’ai fait que 8 kilomètres, car la route est dans un état pitoyable et je sens de plus en plus la fatigue monter et je n’ai presque plus d’énergie dans mes jambes. Pourtant, le plus dur reste à faire, car la ville de Meh se trouve à 250 mètres d’altitude soit 120 de plus que le village de Taïki. Et la montée se fait pendant les 2 derniers kilomètres.

Je devais donc réussir à faire ces 11 derniers kilomètres avant 20 heures ce soir, ce qui veut dire qu’en 5 heures je dois réussir à faire 11 kilomètres. Et vu mon état actuel, cela semble quasiment impossible à réaliser, mais je dois tout faire pour y arriver.

[ 03/07/499 19 h 00 ]

3 kilomètres.

Il me reste plus que 3 kilomètres avant d’arriver à Meh, malheureusement ce seront les plus éprouvants qu’il me reste à faire avant d’y arriver. Mais je n’ai malheureusement pas le temps de m’arrêter pour prendre un peu de repos.

[ 03/07/499 20 h 00 ]

Je commence enfin à apercevoir quelques maisons éparpillées aux alentours de la ville, mais les plus proches sont encore à quelques centaines de mètres de moi.

Et il commence à faire nuit, donc je dois vraiment me dépêcher pour pouvoir parler à quelques personnes et ainsi commencer à trouver des personnes qui seraient intéressées pour mettre en gage ma maison.

[ 03/07/499 20 h 20 ]

Après 13 heures de trajet, j’arrivais enfin à Meh, la ville était beaucoup plus grande que dans mes souvenirs, à tel point que même après 20 heures passer encore énormément de gens sont dehors dans la rue.

J’ai réussi à trouver un endroit calme où poser mon vélo et mon sac.

J’en ai profité pour me changer et je suis partis trouver des personnes intéressées par notre maison.

Malheureusement, en plus de trente minutes, j’ai parlé à moins de 10 personnes et aucune d’entre elles n’étaient intéressées par ma maison.

Voyant qu’il n’y avait presque plus personne dehors, j’en profitais pour aller boire dans un restaurant que j’avais croisé en rentrant dans la ville

Je le retrouve et ouvre la porte du restaurant.

Et l’intérieur était beaucoup plus rempli que ce à quoi je m’attendais, malheureusement, ça ne ressemble pas trop à un restaurant familial, mais plus à un bar où tous les pochtrons se réunissent le soir pour boire un coup.

L’odeur à l’intérieur du restaurant était très forte, un mélange de bière, d’alcool fort, de tabac et de transpiration.

Je décidai quand même de m’avancer dans ce bar et m’assis sur un siège à côté du comptoir.

Au même moment, un homme s’approcha de moi, il avait la même odeur que le reste de la pièce, il portait une chemise à carreau jaune ouverte au milieu, laissant apercevoir son ventre, loin d’être athlétique.

Puis, toutes les autres personnes présentes dans ce bar, presque que des hommes ayant au moins la trentaine, firent comme lui est se rapprochèrent et m’entourèrent.

Aucune personne ne parlait, il me regardait tous dans les yeux et je fis de même et les regarda un à un dans les yeux, ce qui me permit de savoir combien d’hommes se trouvaient autour de moi.

24.

24 hommes, tous plus souls les uns que les autres étaient en train de me fixer sans faire de bruit.

Étonnamment, la voix qui dissipa ce silence, venait de derrière moi.

C’était un homme, un peu plus jeune que tous les autres, se tenant derrière le bar, il semblait également beaucoup moins alcoolisé que toutes les autres personnes ici :

« Qu’est-ce qui t’amène ici petit ? Tu t’es perdu ? »

« Excusez-moi, mais c’est à moi que vous parlez ? » Lui répondis-je.

Je faisais semblant d’être confiant en lui répondant par une autre question, mais en réalité je savais que je ne devais pas répondre n’importe quoi, car si un de ses hommes me frappe sous l’effet de l’alcool, je ne suis pas certain de pouvoir me relever. Mais heureusement pour moi, je peux toujours essayer de me défendre avec la hache que j’ai attaché en dessous de mon tee-shirt. Même si en 1 contre 25, c’est impossible de m’en sortir vivant, je dois donc faire très attention à mes moindres faits et gestes.

« À qui tu veux que je parle, tu es le seul môme dans ce bar. Tu cherches tes parents ? »

« Oh, ce serait presque drôle. Mais nan, je cherche quelqu’un d’autre. »

Pour que tout le monde puisse m’entendre, je me mis debout sur mon siège et haussa le ton de ma voix :

« Bon, je vais faire simple, je cherche quelqu’un qui serait prêt à acheter une maison en moins de 4 jours. »

Je ne sais pas si c’est parce qu’ils ne comprenaient pas ma demande ou s’ils étaient trop bourrés pour dire quelque chose, mais personne ne me répondit pendant plusieurs secondes. À la place, ils se regardèrent chacun dans les yeux avant qu’un homme, au fond du bar ne se mit à rire. Et d’un coup, absolument toutes les personnes présentes dans le bar, y compris l’homme derrière le bar, se mirent à rire de vive voix.

Pendant presque 20 secondes, toutes les sources de son du bar étaient émises par les voix alcoolisées des hommes.

Jusqu’à ce qu’un grand bruit se fit entendre.

Un bruit de métal et de bois.

C’était le barman qui avait tapé une chope contre le bar, d’un coup plus aucun rire ne fut émis, et il enchaîna :

« On n’a pas le temps pour tes conneries, alors soit tu commande quelque chose soit tu dégages de mon bar, c’est compris ? »

Son regard prouve qu’il ne bluffe pas, si jamais je donne une réponse qui ne leur convient pas, je ne donne pas chère de ma peau :

« Je suis très sérieux, dans le village de Yo, il y a une maison que je dois vendre. Donc je me répète et vous demande si quelqu’un est intéressé par cette maison. »

Cette fois, aucun rire ne se fit entendre, à la place, chaque personne ici présente me regardaient avec le même regard. Le genre de regards que tu croises peux dans ta vie, car tu sais que ta vie est en danger si tu l’aperçois.

À la vue de ces regards, des frissons commencent à apparaître sur mes bras, mes jambes, mon dos et ma nuque.

Et cette fois ce n’était pas le patron, mais un autre homme à quelques mètres de moi qui me répondu :

« On n’en a rien à foutre de ta maison, alors si tu continues à nous emmerder avec tes histoires de gosses, je te fracasse le crâne contre ce comptoir. »

Cette fois plus que toutes les autres, ma réponse était déterminante pour la suite de ma vie.

Mais tout à coup, je me suis souvenu de la quatrième règle énoncée par N°1, disant que chaque infraction commise avant la guerre entraînerait une mort immédiate.

J’allais donc répondre à sa phrase en espérant qu’il me frappe en retour et qu’il meurt sur le champ. Par malheur, si mon hypothèse est fausse alors c’est la mort qui m’attendra :

« Oh, je suis curieux de voir comment tu vas faire pour m’éclater le crâne vu comment tu peines à aligner trois mots dans une phrase. »

Au moment où je finis ma phrase, je l’ai vu se rapprocher de moi, prendre ma tête dans le creux de sa main et frapper de toutes ses forces ma tête contre le bar.

Je voyais le comptoir se rapprocher de plus en plus de mes yeux.

J’entendis un grand ” BAM “.

Puis le trou noir.

Lorsque je me réveillai, une flaque de sang se trouvait à l’endroit où se trouvait ma tête, je pouvais à peine apercevoir mon nez, totalement déplacé sur la droite.

Je tentai tant bien que mal de me relever, mais je fus pris de vertige et je retombai.

Il m’a fallu quelques secondes avant d’apercevoir le corps de mon agresseur à terre, inerte.

Mon hypothèse était donc vérifiée et j’étais toujours en vie, en mauvais état, mais en vie.



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