Descartes – La connaissance est une affaire de méthode, et non simplement d’érudition. Un érudit se contente d’amasser une collection de savoirs qui lui sont rapportés par les ouvrages : il peut apprendre ce qu’à découvert untel, ou ce qu’a professé tel autre. Mais connaître, c’est être capable de manier son jugement, de raisonner à partir des principes pour constituer soi-même du savoir. L’érudit, qui se contente de savoir, ne fait qu’apprendre. Le sage, qui désire connaître, cherche à comprendre.
Ce matin-là, il faisait froid.
Un jeune homme se tenait encore dans son lit, bien que peu confortable, celui-ci lui permettait tout de même de rester un minimum au chaud.
Plus loin, dans le coin droit de sa chambre, logée une télé qui émettait un léger bruit de fond.
Si nous tenions un minimum d’attention à son égard, nous pourrions entendre la voix de divers personnages.
La voix d’une femme résonna “Oui, mais pouvons-nous vraiment affirmer qu’il est impossible de faire plus d’effort pour empêcher ce dérèglement.”, en réponse, un homme dis alors “Certes il y a du vrai dans vos paroles, toutefois…”.
Tout à coup, le jeune homme se leva de son lit et cria “oh la ferme !” Puis il arracha le câble d’alimentation de la télé de sa prise.
À la suite de cet excès de rage, il prit une longue respiration puis se rassit sur son lit.
“Dire qu’il me reste une année de moins à vivre.” Dit-il en chuchotant.
Dring ! Dring ! Dring !
Tout à coup, le téléphone présent sur sa table de chevet se mit à sonner.
Le jeune homme se leva, puis fit l’effort de simuler un modeste sourire avant de répondre à l’appel.
“Félicitations mon petit Nessie, alors quel âge cela te fait déjà ?” Lui demanda la voix féminine au bout du téléphone.
“Oh merci beaucoup tante Sonia, j’ai 18 ans cette année.”
“Dis donc, que le temps passe vite, je passerai prochainement te voir en personne pour t’offrir ton cadeau. Malheureusement, même si ta défunte mère n’est plus là, je suis sûre qu’elle serait fière de toi.” Répondit alors Sonia.
“Je suis heureux de pouvoir compter sur toi Tante Sonia. Bon, je vais te laisser, encore merci sincèrement pour tout ce que tu as fait pour moi. Je t’aime.” Lui dit-il d’une voix tremblante, au travers du téléphone.
Sonia voyant l’apparition d’une petite larme au coin des yeux de Nessie, ainsi que sa voix tremblante, décida finalement de raccrocher après lui avoir fait ses rapides au revoir.
Suite à cette courte perturbation, Nessie posa son téléphone sur son chevet puis se redressa pour alors se diriger vers sa salle de bain afin de mener à bien sa courte toilette.
Sur le chemin, il croisa un calendrier. Sur celui-ci, nous pourrions voir se distinguer une croix sur la date du six juin. Et en grand, ci-dessus, quatre gros chiffres notés 2084.
Malgré ce que l’on aurait pu penser aux premiers abords du siècle, en réalité, la fin de ce siècle fut bien plus marquée sous le signe de l’échec, plutôt que celui de l’avancée, ne serait-ce qu’à cause de la situation géopolitique instable et du manque de ressources.
Ironiquement, grâce à sa situation familiale merdique, Nessie arriva tant bien que mal à se dégoter un modeste appartement à l’aide des bourses académiques et sociales.
À la suite d’une courte préparation d’environ une heure. Nessie sortit dehors puis se dirigea vers la bibliothèque de l’académie.
Depuis la devanture de celle-ci, nous pouvions apercevoir le drapeau de la fédération Eura.
Face à cette structure splendide, Nessie baissa les yeux avec ennuis, probablement dû à la récurrence de sa venue au sein de ce lieu.
“Il me reste encore deux heures devant moi, autant aller voir le vieux Feng pour le prévenir de ma venue.” Dit-il après avoir regardé l’heure sur son téléphone.
Suite à son entrée dans le hall, il entendit une vieille voix masculine l’interpeller au loin.
C’était le vieux Feng.
“Alors mon petit, comment vas-tu ?” Dit-il sur un ton légèrement joyeux.
“Vous m’avez l’air décidément bien heureux aujourd’hui. Sinon, ça peut aller pour ma part, merci.” Répondit alors poliment Nessie à son interlocuteur.
“Tu devrais franchement cesser de travailler autant. Je sais qu’il est important d’étudier à ton âge, mais tout de même…” Dit le vieux Feng.
“Pourquoi dire cela ?” Répondit Nessie au veille homme.
“Tu n’as nullement besoin de me mentir. Il est évident que tu as encore travaillé jusqu’à pas d’heure. Regarde juste ton teint pâle, j’ai l’impression de parler à un cadavre.” Affirma alors l’ancêtre.
“Bref, je suis pressé. À la prochaine, vieux Feng.”
Déclinant alors toute suite à l’interaction, Nessie se rendit avec empressement vers le second étage.
Face à lui ce dressé des milliers d’ouvrages dans un état relatif. Pour la plupart, récents, mais pourtant très usée. Cette situation étonnante prouvait à elle seule le dénouement porté par les divers usagés de l’académie envers l’apprentissage des connaissances.
L’ensemble de la structure de cette académie daté d’à peine quelques décennies et les connaissances présentes au sein de ces étagères étaient toutes à la pointe du savoir scientifique actuel.
Le premier étage correspondait au savoir du niveau lycéen académique et des différents usages civiques.
Le second étage lui entrait déjà dans les connaissances universitaires académique les plus poussées. Toutes connaissances présentes en ces étagères étaient prouvées et certifiées par les diverses installations scientifiques de l’Eura.
Enfin, le troisième étage qui était accessible que pour les plus grands génies de l’académie. Elle répertoriait la plupart des théories scientifiques mystiques ou bizarres de l’époque actuelle. Elle possédait également un terminal numérique en relation directe avec le Centre Général du Savoir Universel ( C.G.S.U ) !
Passant à travers le long couloir, Nessie arriva devant l’étagère correspondante au savoir biotique puis d’un pas sûr et serein, il prit un livre intitulé “réseau du réflexe myotatique” pour finalement prendre place sur l’une des nombreuses tables à la disposition des étudiants.
Autour de lui, de nombreux individus de tout âge lui faisaient face. Tous étaient compris dans une tranche d’âge relativement varié, entre la vingtaine jusqu’à la cinquantaine.
Très vite, dans un silence assourdissant, résonna le doux son des pages qui s’écoulaient par moments.