Tard, dans une des nuits froides de fin mai, il devait être dans les alentours deux heures.
L’académie était plongée sous un voile de noirceur, le silence régnait en maître.
Parmi ce décor ésotérique, se cachait une légère perturbation. Un jeune homme se tenait là, moitié somnolent. Ses cheveux noirs jade dégoulinant sur son bureau où il est perché.
Si nous regardions de manière plus ample son bureau à l’aide de la douce lumière de sa petite lampe électrique, nous pouvions alors découvrir diverses feuilles éparpillées en tas, sous forme de pathétiques torchons, ces brouillons pouvez vaguement laisser entrevoir les diverses théories insolubles des sciences universelles actuelles, suivi de calcul complexe.
Sur l’un des manuscrits cloué au mur face au bureau, il était possible de lire un texte fraîchement écrit “Hypothèse de la matière noire et de l’énergie noire : postule l’existence de formes de matière et d’énergie non détectées, constituant la majorité de l’univers, mais dont la nature reste inconnue.”
Relié à celui-ci par un fin câble rouge, il y avait un autre manuscrit intitulé “Théorie de la gravité quantique : vise à unifier la gravité avec les autres forces fondamentales de la nature, telles que la force électromagnétique et les forces nucléaires, dans le cadre de la physique quantique.”
Puis, la fine ligne de vie rouge continua tout droit vers d’autres innombrables parchemins. Si nous devions citer quelques-uns des innombrables texte suivant, nous pourrions par exemple nommer l’emblématique “Hypothèse du multivers : envisage l’existence d’un nombre infini ou fini d’univers parallèles, chacun avec ses propres conditions initiales et ses lois physiques distinctes.”, ou encore, l’ “Hypothèse théorie de la conscience cosmique” voir même l’ “Hypothèse de l’univers holographique”.
Ce jeune homme, qui se hâtait à la tâche, fut bien évidemment Nessie. Il ne lui restait qu’une petite semaine pour pouvoir naviguer au sein du troisième étage de la bibliothèque académique. Excédant ce temps imparti, il ne pourrait alors plus se mettre à jour sur les dernières avancées scientifiques à l’aide du terminal.
La feuille sur laquelle il griffonne était intitulée “les différentes particules de l’infiniment petit.”
On pouvait voir écrit respectivement :
– Molécules et atomes
– Particules subatomiques et Particules élémentaires (10^-15 mètres environ)
– Sub-Quanks ? Fluxons ? Energon ? Vectrons ?
Vous pourriez peut-être vous questionner sur le pourquoi du comment de ses actions, suite à la lecture de cette absurdité.
La réponse était en réalité très simple à comprendre, cette nouvelle fut tombée dans la journée même, à 20 heures. Des particules bien plus petites que toutes celles à ce jour recensées furent découvertes dans l’un des laboratoires de la C.G.S.U .
Dans les heures qui suivirent la transmission au sein des différents terminaux en relation directe avec la C.G.S.U, les centres scientifiques majeurs mondiaux se mirent en éveille.
Comme si nous avions donné un coup dans une ruche, les différentes organisations mondiales déplacèrent leurs milliers de scientifiques pour se hâter à la tâche. Telle un rouage lancé, une rude compétition prenait alors place dans le sciage scientifique du monde moderne.
Il était quatre heures du matin quand Nessie décida de mettre un terme à ses études pour la soirée. Pendant toute sa période d’apprentissage au troisième étage, il prit grand soin de répertorier à l’écrit, de manière bien entendu illégale, les différentes connaissances dont il eut grand besoin par la suite.
Voulant éviter par erreur d’attirer l’œil indésirable d’autrui, il remit en place comme à son habitude le grand tableau bleu marine de sa chambre par-dessus les textes manuscrits accroché au mur puis cacha dans son armoire les copies illicites de livres en tout genre.
Exténué et fière de lui, il se jeta sur son lit fort peu moelleux.
Puis très vite, Morphée vint le récupérer.
…
Pipipiping Pipipiping Pipipiping !
Ce bruit assourdissant était le son du réveil de Nessie.
Il était 7 heures quand ce fichu réveil passa à l’acte.
Blotti majestueusement dans son lit, le jeune homme, grâce à un effort inuit, put finalement arrêter le jacassement du malotru.
Ensuite, il se leva difficilement.
Nessie traîna son corps fatigué vers la salle de bain, à l’aide de ses yeux ensanglantés d’irritations, il arriva finalement avec un ultime effort à atteindre la terre promise…
…
À la suite d’une bonne trentaine de minutes de débarbouillage, il sortit fin prêt de chez lui pour commencer une merveilleuse journée.
Enfin, cela aurait dû être la version idyllique de sa vie, celle qui se devait d’arriver.
Malheureusement, les choses sont rarement aussi simples. Qui pouvait imaginer qu’il aurait pu être entouré par le comité disciplinaire juste à la sortie de chez lui.
Après quelques échanges de paroles cordiales entre semblables civilisés, il fut pris par col par l’un des gardes à gauche pour ensuite être emmené de force dans le bâtiment disciplinaire de l’établissement.