An Youyu, licencié du Shaanxi promu au collège impérial, était un homme très généreux aimant à laisser vivre les animaux. Chaque fois qu’il en voyait pris par des chasseurs, il les achetait à bon prix pour les relâcher dans la montagne.
A l’occasion d’obsèques chez son oncle maternel auxquelles il était allé assister, il rentra un soir par un chemin traversant les monts Huashan. S’étant égaré dans la montagne, il eut grand peur de ne plus pouvoir retrouver son chemin. Soudain il aperçut une lumière à une portée de flèche et il décida de se diriger de ce côté. Il avait fait à peine quelques pas, quand il vit tout à coup un vieillard, courbé par l’âge qui, s’apputant sur un bâton, avançait rapidement sur un sentier en pente. An s’arrêta. Avant qu’il eût pu lui adresser la parole, le vieillard l’interrogea à brûle-pourpoint:
-Que venez-vous faire par ici? Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? An lui expliqua qu’il s’était égaré en chemin et qu’il voulait se rendre à l’endroit où brillait la lumière, un village probablement.
-Ici ce n’est pas un pays sûr! Heureusement que vous m’avez rencontré. Venez avec moi, vous pourrez descendre dans ma chaumière.
An en fut fort heureux. A environ un li de là, il vit un hameau. Le vieillard frappa à une porte et une vieille femme apparut sur le seuil. Aussitôt elle posa cette question:
-Le jeune homme est-il venu ?
-Mais oui!
Une fois entré, An remarqua que la maison était très basse et fort étroite. Le vieil homme ranima la flamme de la lampe et invita An à s’asseoir. Il ordonna à sa femme de préparer à manger, puis, revenant à ses propos précédents:
-Cet homme n’est autre que mon bienfaiteur. Ma vieille, puisque tu ne marches pas bien, apelle donc Fleurette pour qu’elle vienne servir le vin.
Peu après, une jeune fille entra, apportant des mets et elle resta debout près du vieil homme tout en faisantles beaux yeux au lettré. Avec ses belles dents qui brillaient dans l’ovale parfait du visage, elle ressemblait à une fée. Le vieillard lui ordonna d’aller faire chauffer le vin. Dans le coin ouest de la maison, un fourneau à charbon était installé, la jeune fille entra dans la pièce pour attiser le feu.
-Qui êtes-vous donc ?
-Mon nom de famille est Zhang, j’ai soixante-dix ans. Je n’ai que cette fille. Comme tous les paysans, nous n’avons pas d’autres servante; puisque nous ne vous considérons pas comme un étranger, j’ai pris la liberté de vous présenter ma femme et ma fille. Veuillez nous excuser.
-Où habite la famille de votre gendre?
-Ma fille n’est pas encore promise.
Et comme An ne tarissait pas d’éloges sur la gentillesse et sur la beauté de la jeune fille, le vieil homme baissait la tête de confusion. Tout à coup sa fille poussa un cri d’effroi. Le vieux accourut et vit des flammes qui tourbillonnaient autour du pichet de vin; il éteignit le feu tout en grommelant.
-Petite sotte, tu n’as pas vu que le liquide débordait?
En se retournant, il aperçut tout près du fourneau une tige de maïs au bout de laquelle une image de Zigu* encore inachevée était plantée.
-Ses cheveux sont trop en désordre, ronchonna-t-il encore, on dirait que c’est découpé par un enfant.
En montrant l’image à An, il continua:
-C’est parce qu’elle s’ occupait à cela qu’elle a laissé bouillir le vin! Quelle honte après vos compliments!
An examina le découpage de près; le visage et le costume de l’immortelle étaient soigneusement exécutés.
-Bien que ce ne soit qu’un jeu d’enfant, dit-il; ce découpage révèle beaucoup d’intelligence.
Pendant qu’ils buvaient, la jeune fille vint leur verser du vin à plusieurs reprises, toujours souriante et sans timidité, et l’amour enflamma bientôt le coeur du lettré. Tout à coup, à un appel de la vieille, le vieillard sortit. Comme personne d’autre n’était dans la pièce, An s’empressa de dire à la jeune fille:
-Je suis tout éperdu devant votre beauté de fée. Que faire si je ne pouvais vous obtenir en mariage même par une entremetteuse?
Comme si elle n’avait rien entendu, silencieuse, la jeune fille tenait serré le pichet de vin, le visage tourné vers le feu. Pas de réponse; le lettré alors se hasarda à s’approcher d’elle. La jeune fille se dressa et d’un ton sévère lui dit:
-Vous êtes fou; que voulez-vous faire ?
Le lettré l’implora alors à genoux. La fille voulut prendre la porte. An se releva pour l’en empêcher et la saisit par la taille; elle poussa des cris perçants. Le vieillard entra précipitamment, mais An avait déjà lâché prise et passé la porte. Le père demanda ce qui se passait.
Saisi de honte et de peur, An entendit la jeune fille qui expliquait calmement:
-Le vin a encore débordé. Heureusement que le jeune seigneur est venu. Sinon le pichet aurait fondu!
A ces paroles, An, tranquillisé, éprouva une profonde reconnaissance pour la jeune fille. Tout désemparé, il regretta son emportement et feignit d’être ivre pour quitter la table. La jeune fille s’en alla également. Le vieil homme installa la literie et s’en fut en fermant la porte. An, n’ayant pu fermer l’oeil de la nuit, fit ses adieux avant l’aube. Arrivé chez lui, in envoya immédiatement un ami pour aller demander la fille en mariage. Celui-ci rentra à la fin de la journée sans avoir pu trouver le domicile indiqué. A cheval et suivi d’un valet, An s’y rendit lui-même; il ne trouva au bout du chemin qu’une falaise abrupte sans le moindre hameau. Aux alentours on ne connaissait pas non plus de gens portant le nom de famille en question. An rentra à la maison déespéré; il ne pouvait plus ni manger ni dormir. Depuis lors il tomba dans une sorte de torpeur. Quand on lui faisait avaler du bouillon ou de la bouteille, il avait des nausées. Dans son délire, il prononçait constamment le nom de “Fleurette” que personne de la famille ne connaissait. On ne pouvait que renforcer la surveillance autour de lui; il était en danger.
Une nuit, alors que celui qui le veillait, exténué, s’était endormi, le lettré, dans son état de demi-conscience, sentit que quelqu’un le tâtait et, entrouvant les yeux, il vit Fleurette debout près de son lit. Aussitôt il se sentit plus lucide et pleura à chaudes larmes en la regardant.
-Mon petit fou, dit-elle, en se penchant sur lui, pourquoi te mettre dans un état pareil?!
Elle monta sur le lit et se mit à califourchon sur lui pour lui appliquer un message aux tempes. An huma une ordeur étrange musc qui le pénétra jusqu’aux os. Quand elle eut pratiqué cet excercide pendant un moment, la sueur perla sur le front du malade, puis se répandit sur tout son corps.
-Il y a du monde dans la chambre; ce n’est pas commode pour moi de rester, je reviendrai dans trois jours.
De sa manche brodée, elle sortit un certain nombre de petites galettes qu’elle déposa au chevet du lit et, siliencieurse, elle se retira. Après une forte transpiration, à minuit, An eut envie de manger. Il chercha les galettes à tâtons et en mangea trois qu’il trouva exquises sans pouvoir discerner de quoi était faite la farce à l’intérieur. Il cacha le reste sous ses habits et tomba inconsciemment dans un sommeil si profond qu’il ne se réveilla qu’au grand matin. Il eut alors l’impressions qu’il s’était débarrassé d’un lourd fardeau. Trois jours après, ayant mangé toutes les galettes, il avait retrouvé sa force avec une vigueur accrue, aussi liencia-t-il les gens qui le gardaient. Il craignait, d’autre part, que la jeune fille ne pût trouver la porte d’entrée; il sortit donc de son studio à la dérobée pour débloquer les fermetures. Peu après la jeune fille vint effectivement. En riant, elle dit:
-Quel fou! Ne devrai-tu pas me remercier de mon pouvoir magique?
Tout heureux, An la prit dans ses bras pour accomplir leur union intime. Ils se témoignèrent la plus grande tendresse.
-Si je risque volontiers le déshonneur, c’est que je voudrais simplement te témoigner ma reconnnaissance, mais il est impossible de continuer notre idylle, il te faudra chercher un autre avenir.
An resta silencieux pendant longtemps, puis lui demande:
-Je ne vous avais jamais vue de ma vie et je n’arrive pas à me souvenir d’une relation quelconque entre nos deux familles.
Elle se borna à répondre:
-Réfléchis bien!
Et comme le lettré insistait pour contracter une union éternelle, elle répliqua:
-Ces paroles plongèrent An dans une tristesse infinie.
-Si tu tiens tant à cette union, viens donc chez nous demain soir.
An, sa tristesse envolée, se sentit tout réconforté.
-Mais le chemin est long; comment pouvez-vous venir si rapidement avec vos petits pieds délicats?
-Je ne rentre pas à la maison. A cause de toi, je suis restée jusqu’ici chez une vieille tante sourde à l’est du village. Ma famille se demande certainement pourquoi je m’éloigne ainsi.
Partageant ses couvertures avec elle, An sentit le parfum qui s’exhalait de son haleine, de sa peau et de tout son corps.
-Quel parfum utilisez-vous donc pour qu’il pénètre ainsi jusqu’au fond de votre corps?
-Je ne me parfume pas; je suis ainsi depuis ma naissance.
Cette particularité ne fut pas sans piquer la curiosité de An. La jeune fille se leva de bonne heure pour partir. Comme il craignait de s’égarer, il lui donna rendez-vous au bord du chemin. Le soir An s’y rendit; la jeune fille l’attendait en effet. Ils allèrent ensemble chez elle. Le vieil homme et sa femme l’accueillirent chaleureusement. Pas de vin ni de mets fins sur la table, seulement quelques plats de légumes sauvages. Puis ils invitèrent le visiteur à se reposer. La jeune fille ne lui ayant fait aucun signe, An commençait à s’inquiéter. Elle vint enfin plus tard dans la nuit.
-Mes parents tardaient à se coucher, fit-elle, ainsi je t’ai fait attendre!
Ils se mêlèrent dans de tendres ébats durant toute la nuit.
-Notre union de cette nuit, dit-elle; est le prélude de notre séparation définitive!
A la grande surprise de An, elle expliqua:
-Mon père trouve que ce hameau est par trop isolé et solitaire; nous allons donc déménager loin d’ici. Notre heureuse union prendra fin cette nuit!
Se refusant de la perdre à jamais, An mêlait sa tristesse à leurs élans de passion. Comme ils étaient enlacés, le jour pointa.
Tout à coup, le vieil homme, poussant la porte, entra.
-Quelle fille, fit-il, tu as sali l’honneur de la famille, j’en mourrai de honte!
Effrayée et à peine vêtue, la jeune fille s’éclipsa. Le vieil homme sortit à son tour en vociférant. An avait si peur qu’il ne savait où se mettre; il rentra chz lui à la dérobée.
An resta obsédé par ce souvenir pendant quelques jours, puis las d’attendre, il songea à aller la nuit escalader le mur de la maison de son amie pour trouver une occasion de l’approcher. Puisque le vieil homme ne cessait de parler de sa gratitude envers lui, il ne pourrait pas se montrer trop sévère même s’il était découvert.
A la faveur de la nuit, il se mit en route, erra dans la montagne et se perdit, incapable de savoir où il se trouvait. Il fut alors saisi d’un grand effroi. Comme il cherchait à revenir sur ses pas, il entrevit des maisons au fond d’un vallon. Fort content, il prit cette direction. Il arriva devant une maison dotée d’un portail imposant comme celui des demeures des grandes famille. Les doubles portes n’étaient pas encore fermées. An demanda au portier où se trouvait la famille Zhang. Une servante se présenta.
-Qui demande la famille Zhang dans cette sombre nuit?
-C’est la famille d’un de mes amis. Je me suis égaré, impossible de retrouver le chemin de sa demeure.
-Jeune homme, dit la servante, vous n’avez pas besoin de chercher la maison de Zhang; ici c’est la maison de sa tante maternelle. Fleurette est justement là. Je vais la prévenir.
Peu après elle revint pour l’emmener à l’intérieur. A peine arrivé à la salle latérale, il fut accueilli par Fleurette qui dit à la servante:
-Le jeune seigneur An dot être fatigué après une marche dans la nuit. Prépare donc le lit.
Bientôt ils entèrent sous le rideau en se tenant par la main.
-Pouquoi donc, demanda An, n’y a-t-il personne d’autre chez votre tante?
-Ma tante est sortie, dit-elle; elle m’a chargée de garder la maison. N’est-ce pas la destinée qui nous a ménagé cette heureuse rencontre ?
Cependant, An sentit une ordeur fétide comme il s’approchait d’elle, ce qui sema le doute dans son esprit. Elle le saisit alors par le cou et lui lécha les narines, ce qui lui fit l’effet d’un dard pénétrant son cerveau. Pris de peur, il voulut se sauver mais son corps était comme ligoté par une grosse corde. Peu après, étouffé, il perdit connaissance.
Constatant la disparition de An, sa famille lança des gens à sa recherche. D’aucuns disaient qu’ils l’avaient vu le soir dans un chemin de montagne. Quand les gens arrivèrent là, ils découvrirent son cadavre tout nu sous une falaise à pic. Fort intrigués, ils ne purent découvrir la cause de cette mort. Ils ramenèrent le corps à la famille.
Comme toute la parenté assemblée se lamentait de sa mort, une jeune fille vint présenter ses condoléances, tout en sanglotant de l’entrée jusqu’à l’intérieur de la maison. Caressant la dépouille, elle versa un torrent de larmes et s’écria:
-Mon dieu, quelle sottise as-tu faite? Puis d’une voix toute voilée; elle recommanda à la famille de laisser le corps pendant sept jours sans le mettre en bière. Personne ne savait qui elle pouvait être. On allait l’interroger, quand elle s’en fut les larmes aux yeux sans se soucier de la politesse. Comme on ne pouvait la retenir, on se lança un moment à sa poursuite, mais on eut vite fait de perdre sa trace. Tous crurent alors qu’elle était une immortelle et respectèrent ses recommandations. La nuit suivante, elle revint en pleurs comme la veille. La septième nuit, An se réveilla et se retourna sur lui-même en gémissant à la grande stupeur des membres de la famille. La jeune fille entra dans la chambre.
Face à face, les deux amants sanglotèrent. De la main, An fit signe aux assistants de s’écarter. Elle lui présenta alors un bouquet de simples de la montagne avec lequels elle confectionna une tisane. Dès qu’il l’eut bue, An retrouva tout de suite la faculté de parler.
-C’était vous qui m’avez tué, soupira-t-il, c’est encore vous qui m’avez sauvé!
Il lui raconta ce qui lui était arrivé.
-C’est un serpent démoniaque, s’écria-t-elle, qui s’était métamorphosé pour se faire passer pour moi. Précédemment quand vous aviez vu une lumière lorsque vous vous étiez égaré, c’était la lueur émanant du corps de ce démon.
-Et vous qui pouvez recouvrir un squelette de chair et lui redonner la vie, n’êtes-vous pas un être surnaturel?
-Depuis longtemps j’ai une révélation à vous faire, fit-elle, mais j’ai eu peur de vous effrayer. Il y a cinq ans, n’avez-vous pas acheté à un chasseur un daim que vous avez relâché ensuite dans les monts Huashan?
-C’est exact en effet!
-C’était mon père. Quand nous parlions de la grande reconnaissance que nous éprouvions à votre égard, il s’agissait justement de cela. Avant-hier, comme vous deviez vous réincarner après votre mort dans la famille Wang du village de l’ouest, mon père et moi, nous avons adressé une requête au roi des enfers. Comme celui-ci la repoussait, mon père a préféré sacrifier son perfectionnement dans le Tao** pour racheter votre vie. Nous n’avons gagné notre cause qu’après sept jours de supplications. C’est un bonheur que nous ayons pu nous revoir aujurd’hui. Mais, bien qu’en vie, vous êtes frappé de paralysie, et vous ne pourrez guérir qu’en absorbant un brevage composé du sang du serpent mélangé à du vin.
Le lettré, brûlant de haine contre le serpent, craignait de ne pas trouver moyen de capturer ce monstre.
-Ce n’est pas difficile. Mais ce carnage me coûtera cent ans de plus avant de pouvoir monter au paradis des immortels. Son repaire se trouve à la veille falaise. Entassez un après-midi des herbes sèches devant l’entrée et mettez-y le feu après avoir installé des arbalètes devant la sortie; le monstre tombera dans le piège.
Ce conseil donné, elle fit ses adieux au lettré:
-Je suis profondément désolée de ne pouvoir être votre compagne pour toute la vie. Veuillez m’excuser, mais à cause de vous, j’ai perdu une grande partie de mon perfectionnement. Je sens depuis un mois quelque chose qui remue dans mon ventre; c’est probablement le fruit de notre péché. Je vous l’enverrai à la fin de l’année, que ce soit fille ou garçon.
Elle le quitta en pleurant.
Durant la nuit, An sentit que la moitié de son corps à partir des hanches était comme morte; elle restait insensible à son toucher. Il fit part de tout ce que la jeune fille avait dit aux membres de sa famille. Des gens se rendirent au repaire du serpent et y mirent le feu. Un gigantesque serpent blanc se jeta dehors à travers les flammes. Les arbalètes entèrent en action, et le monstre fut tué sur-le-champ. Le feu éteint, on pénétra dans la caverne et on y découvrit des centaines de serpents grands et petits calcinés et dégageant une odeur pestilentielle.
A la maison, on fit boire à An le sang du serpent. Quand il en eut pris pendant trois jours, ses deux jambes commencèrent à remuer. Au bout de six mois il put se lever. Par la suite, un jour qu’il se promenait seul dans le vallon, il rencontra une vieille femme assise par terre, un bébé dans les bras. Elle tendit l’enfant en disant:
-Ma fille vous l’offre avec ses compliments. Et, avant que An eût pu l’interroger, elle disparut.
Il défit les langes et regarda: c’était un garçon. il l’emporta chez lui et dès lors ne songea plus à se remarier.
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Le chroniqueur des Contes fantastiques dit: ” Ce qui différencié l’homme de l’animal est peut de chose” n’est plus une théorie à discuter. Le serin qui a montré de la reconnaissance à son bienfaiteur et à ses descendants*** pendant plusieurs générations ferait honte aux hommes. Quant à Fleurette, au début, elle unit l’intelligence à la simplicité, et ensuite l’amour à la sérénité. J’ai compris maintenant que la simplicité est le summum de l’intelligence et la sérénité le summum de l’amour. C’était vraiment une fée!
*Autre fois une divinité populaire des lieux d’aisances et des étables dont les jeunes filles célébraient la fête le 15 janvier en découpant elles-mêmes son image.
**Méthode taoïste pour gagner l’immortalité.
***D’après un conte légendaire, Yang Bao, de la dynastie des Han de l’Est, sauva au serin des serres d’un épervier. Il l’emmena chez lui et le soigna pendant une centaine de jours. Il le remâcha ensuite quand ses plumes eurent repoussé. Une nuit, un petit garçon habillé de jaune se présenta à lui en disant qu’il était le messager de la Reine Mère de l’Ouest qui lui offrait pour le remercier quatre anneaux blancs grâce auxquels il serait, lui et les trois générations à venir de ses descendants, tous de grands dignitaires de la cour.