Chapitre 963 — Fang Hao, sors et combats

Dans les profondeurs silencieuses de la nécropole, Meng Hao méditait, immergé dans le flux du Qi immortel. Son premier méridien venait d’être achevé, et déjà le second naissait dans la tourmente de son corps. Au même instant, au-dessus de la planète East Victory, la Porte de l’Immortalité s’ouvrait dans un tonnerre céleste : la tribulation descendait, et son éclat embrasait les cieux.

Là, sous les regards d’innombrables spectateurs, Fang Wei s’éleva dans les airs. Il faisait face à la foudre des Cieux, calme et souverain, son aura vibrant entre vie et mort. Son œil gauche, noir comme les Sources Jaunes, semblait contenir l’ombre du néant ; son œil droit, d’un blanc immaculé, rayonnait d’une vitalité céleste. Autour de lui, les deux pouvoirs s’entremêlaient, fusionnant la réincarnation et la mort dans un équilibre parfait.

La foudre s’abattit sur lui, déchirant le firmament. Fang Wei ne broncha pas. Chaque éclat semblait au contraire nourrir sa force. Il frappa la Porte de l’Immortalité, et une lumière aveuglante jaillit. Les cieux se mirent à trembler.

Trois jours s’écoulèrent. Trois jours pendant lesquels le Clan Fang, les grandes sectes et même les observateurs lointains des Neuf Montagnes et Mers assistèrent à un spectacle inouï. La foudre ne parvenait pas à l’atteindre : Fang Wei absorbait la tribulation comme s’il buvait la pluie des dieux. Son nom résonnait dans toutes les bouches.

— « Fang Wei, l’Élu du Clan Fang ! Le Prince Wei renaît ! »

Lorsque la Porte s’ouvrit en grand, la lumière immortelle se déversa sur lui, inondant le ciel et la terre. Le Qi immortel, dense et pur, se déversa dans son corps, ouvrant un à un ses méridiens.

Vingt… quarante… soixante… quatre-vingts !
Chaque ouverture faisait trembler la terre. Des rugissements de dragons invisibles retentissaient à travers la lumière.

Puis vint le quatre-vingt-dixième.
Puis le quatre-vingt-seizième.

Les exclamations fusèrent :
— « Il a égalé Fan Dong’er ! »

Mais Fang Wei ne s’arrêta pas. Son corps irradiait d’une lumière divine, ses cheveux s’envolaient dans le vent, et ses yeux brûlaient d’une ambition dévorante.

— « Quatre-vingt-dix-huitième méridien… ouvre-toi ! »

Un grondement fit trembler la neuvième mer. D’immenses dragons cornus surgirent dans le vide, tournoyant autour de lui, tandis que dix mille silhouettes d’anciens guerriers immortels se prosternèrent dans les cieux. C’était un signe des Cieux — une vision qu’aucune génération n’avait vue depuis des millénaires.

Le clan Fang exulta. Même les patriarches des autres sectes sentirent leur cœur s’alourdir. À cet instant, Fang Wei devint le nom le plus éclatant de sa génération.

Son ascension achevée, il flotta dans les airs, vêtu de blanc, le regard fier et tranchant. Sa puissance immortelle faisait vibrer la terre entière. Puis, d’une voix tonitruante, il rugit :

« Fang Hao, sors et combats ! »

Ces mots se répercutèrent comme des coups de tonnerre. Nul ne s’y attendait : son premier acte d’immortel n’était ni gratitude ni célébration, mais un défi.

Le silence tomba sur le Clan Fang. Tous se rappelèrent alors de Meng Hao , l’autre Élu, celui dont la gloire avait autrefois éclipsé Fang Wei.

Dans la foule, Fang Xi serra les poings. Sa voix s’éleva, claire et fière :
« Mon cousin Fang Hao est sur la terre ancestrale ! Quand il en sortira, c’est lui qui viendra te trouver ! »

Un éclat glacé traversa les yeux de Fang Wei.
« Très bien… je l’attendrai. »

Il descendit du ciel et s’assit en tailleur devant le grand hall du temple, calme et menaçant. Sa décision était prise : il ne bougerait pas avant d’avoir écrasé son rival.

Dans le clan, les murmures se firent plus lourds. Beaucoup, jadis admirateurs de Meng Hao, sentaient leur foi vaciller. Comment un simple mortel pourrait-il défier un Immortel céleste ?

Mais Fang Xi, lui, demeurait inflexible.
Il savait.
Meng Hao ne perdrait jamais.

Pendant ce temps, dans les profondeurs de la nécropole, Meng Hao continuait de méditer. La brume ondulait autour de lui tandis que le dragon spectral s’effaçait peu à peu dans son corps. Son deuxième méridien immortel venait d’être achevé ; un troisième commençait déjà à prendre forme.

La puissance du Qi immortel affluait sans fin, et son corps vibrait comme une forge céleste. Chacun de ses méridiens brillait d’un éclat draconique — les véritables méridiens d’un Immortel parmi les Immortels.

Son cœur battait avec force, et une lumière ardente brûlait dans ses yeux clos.

« Je vais devenir plus puissant encore… Je vais faire trembler la Neuvième Montagne et Mer ! »

Dans le silence de la terre ancestrale, Meng Hao poursuivait son ascension.
Au-dessus, Fang Wei attendait.
Sous terre, Meng Hao se préparait.

Deux étoiles, deux destins, sur le point d’entrer en collision.