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La Légende du Grand Sage | Legend of the Great Sage | 大圣传
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Chapitre 157 – Le Tigre Impitoyable Sort de sa Cage
Chapitre 156 – La Cage à Démons de Bi’an Menu Chapitre 158 – Reconstruire la Chair et le Sang

De nombreux bateaux de différentes tailles étaient amarrés au quai.

La bruine continuait de tomber, formant d’innombrables ondulations à la surface du lac. Une fine couche de brouillard flottait au-dessus de l’eau. Les lumières des lanternes vitrées sur les bateaux diffusaient une lueur jaune et floue. Tout semblait paisible.

De nombreux hommes étaient restés à surveiller les embarcations afin d’empêcher quiconque de couper leur voie de retraite. À l’intérieur des cabines, ils discutaient tous du grand éclat de rire qui avait résonné depuis l’île plus tôt.

Soudain, un bruit sourd retentit : un bateau à double mât sembla heurter quelque chose. Il vacilla violemment avant de couler rapidement.

Les hommes restés sur les bateaux entendirent ce bruit. Ils sortirent sur le pont et virent le navire de la bande du Loup Bleu sombrer. Hormis les membres de la bande du Loup Bleu, qui étaient en panique, les autres se tenaient sur leurs ponts en riant, regardant la scène avec amusement.

Cependant, un autre grand bruit résonna bientôt, suivi par le naufrage d’un second bateau, puis d’un troisième.

Tous comprirent alors que quelque chose n’allait pas. Ils crièrent : « Que se passe-t-il ? » « Oh non, il y a un esprit aquatique qui fait couler les bateaux ! » « Si vous savez nager, descendez voir ce qui se passe ! »

Par « esprit aquatique », ils ne parlaient évidemment pas d’un véritable fantôme, mais de quelqu’un qui rôdait sous l’eau.

Immédiatement, une dizaine de silhouettes robustes plongèrent dans l’eau. Une fois leurs yeux habitués à l’obscurité aquatique, ils restèrent stupéfaits. Tout ce qu’ils voyaient, c’étaient deux grandes boules de feu, rouges en leur centre et blanches sur les bords, brillant dans les profondeurs sombres et glaciales. Aucun d’eux n’avait jamais vu un feu aussi brillant et vif.

Les flammes grossirent rapidement à mesure qu’ils se rapprochaient. Finalement, ils purent voir l’origine des deux boules de feu. Ils en restèrent ébahis.

C’était un gigantesque crâne, plus grand qu’un homme, semblable à celui d’un géant. Toutefois, il semblait avoir été ramené à la vie depuis les abysses de l’enfer. Ses orbites étaient remplies de flammes vives qui les observaient intensément.

Puis, le crâne ouvrit la bouche et se jeta sur eux. Le même genre de feu brûlait dans sa gueule, tel les portes du fourneau infernal.

Xiao An se tenait dans les profondeurs obscures, les mains jointes en position de prière. Il contrôlait les Perles de Prière Squelettiques et engloutissait ces hommes un par un avant de les projeter contre les autres bateaux. À chaque collision, le gigantesque crâne laissait immédiatement un grand trou.

À chaque coup sourd, un bateau coulait.

Sur le quai, plus personne ne parvenait à masquer sa peur. Tous les bateaux étaient détruits, et les hommes qui avaient plongé n’étaient jamais remontés. Ils n’avaient aucune idée de ce qui se cachait sous l’eau. Ils étaient maintenant piégés.

Thump ! Thump ! Thump ! Une série de sons feutrés retentit, et les hommes sur la rive s’effondrèrent au sol comme des marionnettes dont on aurait coupé les fils.

Tous criaient : « C’est une attaque ! » « Où ça ? » « Montre-toi, sale lâche ! »

Personne ne voyait la traînée blanche qui traversait la nuit pluvieuse. Les Perles de Prière Squelettiques avaient déjà repris leur forme d’origine, se déplaçant rapidement sous la pluie ; c’était comme si un pratiquant du sixième niveau de Qi contrôlait un artefact. Ce n’était pas quelque chose que ces gens du jianghu pouvaient percevoir.

Encore plus de personnes s’effondrèrent. Les lâches brandissaient leurs armes à l’aveuglette. Ils scrutaient les alentours, mais tout ce qu’ils voyaient, c’était l’obscurité nocturne. Ceux qui étaient plus calmes cherchaient à comprendre la cause de la mort des autres. Ils découvrirent bientôt un trou de la taille d’un pouce qui traversait leur poitrine, mais sans la moindre goutte de sang.

Alors qu’ils réfléchissaient à ce phénomène, quelqu’un s’exclama : « On dirait… du feu ! »

Les autres remarquèrent aussi que les trous semblaient contenir une lueur. Les blessures s’élargissaient rapidement, mais pas une seule goutte de sang n’était versée. Le feu dévorait silencieusement la chair et le sang des défunts.

Chaque personne présente sur l’île aux Fleurs Chéries était un guerrier aguerri, habitué à vivre sur le fil du rasoir. Pourtant, en voyant leurs compagnons tomber un à un sans pouvoir distinguer l’ennemi et en étant confrontés à cette scène étrange, ils étaient tous terrorisés. Ils reculèrent en titubant.

Les flammes dévorèrent toute la chair en un clin d’œil, ne laissant que des os blanchis. Les flammes, plus vives que jamais, éclatèrent en milliers d’étincelles qui retombèrent sur les autres.

Le feu traversa leurs vêtements sans laisser de trace, mais dès qu’il touchait la chair, il se propageait comme du feu sur de l’huile, se transformant en un brasier rugissant.

Une série de cris déchirants retentit sur le quai. En un instant, il ne restait plus un son. Tout ce qui subsistait, c’étaient des dizaines de squelettes blanchis.

Xiao An émergea de l’eau et compta pour lui-même. Six cent quatre-vingt-dix-sept.

Les squelettes restants étaient maintenant recouverts d’une couche de flammes pâles. Les os blancs fondirent bientôt comme neige, se transformant en quelques gouttes de liquide qui se fondirent dans son corps.

Alors que Xiao An s’apprêtait à rejoindre le jardin pour assister Li Qingshan, il sentit soudain quelque chose et se retourna.

Ses orbites enflammées percèrent le brouillard. Au loin, il aperçut un grand navire noir qui avançait lentement.

Xiao An réfléchit un instant, puis décida finalement de se rendre au jardin.

« Hah ! »

Li Qingshan inspira profondément avant de pousser un cri explosif. Le pur vrai Qi, mêlé au Qi démoniaque, se transforma en un Rugissement Féroce du Tigre Démoniaque, accompagné d’une puissante rafale. Les quelques pratiquants d’arts martiaux qui arrivaient furent projetés en arrière, crachant du sang. Leurs visages et leurs poitrines furent réduits en un amas sanglant. Ils ne pouvaient survivre.

Bien que ce Rugissement Féroce du Tigre Démoniaque fût grandement affaibli, il n’en demeurait pas moins redoutable pour ces simples maîtres du jianghu.

D’un coup, Li Qingshan en tua plusieurs d’entre eux.

Ces soi-disant maîtres de premier ordre, habitués à dominer grâce à leurs puissantes techniques martiales, réalisèrent à quel point ils étaient impuissants face à la véritable force des Gardes du Faucon-Loup.

Avec un grincement métallique, Li Qingshan força l’ouverture d’un grand trou entre les barreaux. Les inscriptions sur la Cage à Démons de Bi’an s’affaiblirent, et le Qi spirituel se dissipa.

Li Qingshan sortit de la cage tel un tigre impitoyable libéré. Son aura imposante fit reculer les maîtres d’arts martiaux, qui le fixèrent avec surprise et terreur.

La taille de Li Qingshan redevint normale. Jamais il n’aurait dévoilé sa forme démoniaque devant tant de personnes à moins d’être certain de pouvoir tous les éliminer. Celui qu’il devait éliminer immédiatement était évidemment Shen Xihua, capable de percevoir son aura démoniaque.

« Oh non, les bateaux ! Les bateaux ont été détruits ! » s’écria soudain un sbire en se précipitant à l’intérieur.

« Quoi ? Qui a fait ça ? » Tian Zhonghao agrippa le sbire par les épaules, exclamé.

« J-Je ne sais pas ! »

Tous se tournèrent vers Li Qingshan. Bien qu’ils l’avaient entendu de Shen Xihua, ils ne comprirent que maintenant que ce jeune garde de la faucon-loup avait l’intention de tous les piéger ici pour les massacrer.

Li Qingshan sourit. Xiao An avait également commencé son travail. Puis, ses yeux se plissèrent, fixant Shen Xihua qui tentait de se dissimuler dans la foule pour fuir. Il hurla : « Où crois-tu aller ?! »

Shen Xihua frissonna intérieurement. Il se retourna, stupéfait. Li Qingshan s’était déjà approché, sa voix résonnant encore. Avec un vent rugissant, il se jeta sur lui.

Certains maîtres en arts martiaux n’eurent pas le temps de réagir et se retrouvèrent sur le chemin de Li Qingshan. Ils eurent l’impression d’être percutés par un éléphant en furie, projetés à plusieurs mètres. Leurs os se brisèrent et ils moururent sans pouvoir émettre un son.

Un talisman apparut en un éclair et brûla en cendres.

Une silhouette dorée s’éleva du corps de Shen Xihua. Sa réaction fut rapide : au moment critique, il utilisa un Talisman de Force des Rois Gardiens, se retournant brusquement pour asséner deux coups de poing dans le ventre de Li Qingshan.

Li Qingshan ignora les attaques. Il forma une griffe de tigre avec sa main droite et visa le cœur de Shen Xihua. « Meurs ! »

Le Démon Tigre Arrache le Cœur.

Ses cinq doigts étaient comme cinq ciseaux d’acier qui transpercèrent la lumière dorée. Le vrai Qi et la lumière s’entrechoquèrent violemment, produisant un grincement assourdissant.

Shen Xihua était complètement terrifié. Jamais il n’aurait imaginé que le Talisman de Force des Rois Gardiens pourrait être déchiré à mains nues. Mais il savait que son heure était venue. Tout son Qi se concentra dans ses poings, frappant violemment la poitrine de Li Qingshan.

Li Qingshan encaissa les deux coups de poing sans broncher, vacillant à peine. Sa main droite transperça la lumière dorée et s’enfonça dans la poitrine de Shen Xihua. Il tira d’un coup sec, arrachant un cœur encore ensanglanté.

Le silence tomba soudainement. Le plus puissant d’entre eux, Shen Xihua, n’avait même pas survécu à un seul assaut de Li Qingshan. Une fois de plus, cela provoqua un choc mental dévastateur chez les maîtres en arts martiaux présents.

Ils n’avaient plus rien à perdre. Tous sortirent leurs talismans secrets, mordant le bout de leurs langues pour y cracher du sang. Les talismans s’activèrent, se brisèrent, libérant des éclats de lumière. Cependant, tous choisirent de fuir vers l’extérieur, abandonnant leurs subordonnés. Aucun d’entre eux n’osa risquer sa vie contre Li Qingshan.

Lorsque le tigre féroce descend des montagnes, les oiseaux et les bêtes se dispersent.

« Des talismans ? Moi aussi, j’en ai ! » Li Qingshan sortit tranquillement un Talisman de Vent Rapide de sa pochette aux trésors et l’activa avec son Qi. Un tourbillon enveloppa ses bras, son corps devenant bien plus léger. Il fit un pas, se sentant porté par l’air, et bondit dans le ciel.

En l’air, il dégaina sa lame enrouleuse de Vent d’une prise inversée et la balaya d’un geste.

Les maîtres les plus rapides qui avaient réagi en premier avaient déjà franchi les murs. Ils furent coupés en deux par une lame de vent, répandant leur sang et leurs organes au sol.

Après avoir utilisé le Talisman de Vent Rapide, son corps devint fantomatique. Des silhouettes floues et des éclats de sang apparurent. Le comparer à un tigre au milieu d’un troupeau de moutons ne suffisait plus à ce stade.

Ce n’était plus un combat, mais un massacre unilatéral. Face à une différence absolue de force, les astuces et les techniques étaient devenues inutiles. Il lui suffisait de balancer doucement sa lame enrouleuse de Vent pour faire tomber des têtes. Il tuait à chaque pas, depuis la salle d’étude jusqu’à la cour, puis le hall principal. Il était tel un asura vivant.

Les maîtres en arts martiaux fuyaient dans toutes les directions comme un essaim d’abeilles, maudissant Shen Xihua intérieurement à des milliers de reprises pour les avoir entraînés dans ce piège.

L’un d’eux se retourna et vit Li Qingshan se rapprocher rapidement, alors il s’agenouilla au sol, criant : « Je suis un espion du gouvernement ! » Après avoir cligné des yeux, il constata que Li Qingshan s’était arrêté devant lui, sa lame ébréchée suspendue. Avec un autre clignement d’yeux, Li Qingshan s’était déjà déplacé ailleurs. L’homme s’effondra, se traînant pour s’échapper à l’abri.

Voyant cela, beaucoup l’imitèrent, criant : « Moi aussi, je suis un espion ! »

Pendant un instant, il y eut des espions à perte de vue. Li Qingshan, sans informations précises sur ces sbires, hésita quelque peu.

Au loin, sur la surface du lac, plusieurs dizaines de boules de feu s’allumèrent dans le brouillard fin, suivies de sifflements aigus se rapprochant rapidement.

Boom ! Boom ! Boom ! Boom ! Sous des explosions assourdissantes, l’Île de la Fleur Chérie fut instantanément réduite à une mer de flammes.

Un boulet de canon noir perça le plafond et atterrit à cinq pas de Li Qingshan. Il explosa dans une lumière éblouissante et des vagues de chaleur, soufflant les personnes à proximité comme des feuilles.



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