La ville de Mordor.

Lorsqu’ils entrèrent dans la ville, beaucoup eurent un regard surpris.

Ce n’était pas que tout ce qui se trouvait devant eux était choquant, mais ce qu’ils voyaient était trop propre. Les routes étaient lisses et propres. Des canaux de drainage avaient été creusés des deux côtés. Certains terrains libres à côté étaient même plantés de fleurs et de plantes. Bien que la ville ne soit pas aussi grande que la ville d’Autumnfall, la route était plus large. Il semblait qu’elle venait seulement d’être divisée en deux routes au milieu. D’après la conception, il était évident que le propriétaire de cet endroit l’avait planifié très tôt.

Des routes larges, des sols propres et des maisons soignées.

Même les demi-elfes, qui étaient un peu pointilleux sur leur cadre de vie, devaient admettre que c’était la ville la plus propre et la plus ordonnée qu’ils aient jamais vue.

Peut-être que ce que disaient les marins était vrai !

Seigneur Soran avait vraiment le sens de la propreté et des exigences strictes en matière d’ordre. On disait que s’il surprenait quelqu’un en train d’uriner dans le port de Mordor, il lui infligeait non seulement une amende, mais aussi une correction ! Sinon, l’habitude d’uriner dans un coin sombre de la ville n’aurait pas changé si rapidement.

Soran ne permettait pas aux gens d’uriner dans les lieux publics de sa ville. Il avait construit de nombreuses toilettes publiques. Si quelqu’un osait uriner en public, il lui coupait même l’organe coupable.

Le long de la large route, il y avait des rangées de maisons en briques.

Certaines d’entre elles étaient occupées. La superficie de chaque maison en briques n’était pas grande ; elles ne comptaient qu’environ deux pièces, mais leur agencement était assez raisonnable. Il y avait plus de gens qui vivaient dans le sud de la ville ; la plupart étaient des civils. Les autres endroits étaient très vides, car ils semblaient être réservés. Les gens n’étaient pas autorisés à s’approcher des casernes ni de la résidence du Seigneur Soran. Cependant, les places étaient librement accessibles.

Les gardes leur indiquèrent les endroits interdits, puis les conduisirent à leur lieu de résidence.

Naturellement, on ne leur donna pas de maison, car celles-ci constituaient la richesse de la ville.

Peu après, des personnes vêtues comme des fonctionnaires vinrent enregistrer leurs noms. À partir de ce moment, ils recevraient le strict minimum pour se nourrir. S’ils voulaient manger quelque chose de bon ou posséder une maison ici, ils devaient travailler. Personne au monde ne pouvait obtenir quelque chose sans rien donner en échange !

Mordor était fondé sur la loi et l’ordre.

Il y avait beaucoup d’emplois dans la ville.

Toute personne ayant un savoir-faire artisanal pouvait exercer un métier. Les maçons et les forgerons avaient un avantage à cet égard. Les femmes qui savaient coudre avaient également un avantage. Si une personne n’avait aucun savoir-faire artisanal, elle pouvait toujours travailler comme manœuvre ou cultiver la terre comme agriculteur. Chaque jour, ils ne gagnaient pas beaucoup d’argent pour leur travail, seulement une dizaine de Derahls de cuivre au maximum, mais ils recevaient de la nourriture. D’un autre côté, ils pouvaient renoncer à leur salaire en échange de points, qui pouvaient être utilisés pour obtenir des terres et des maisons.

Même s’il venait d’arriver, George remarqua rapidement que tous les habitants semblaient vouloir des points.

Il semblait y avoir très peu de gens qui prenaient l’argent !

La terre.

En entendant ce mot, les yeux de George se remplirent de passion.

Pour un civil comme lui, rien n’était plus attrayant que la terre. S’ils pouvaient obtenir un lopin de terre, sa sœur aurait alors quelque chose sur quoi compter, et ils n’auraient au moins plus à craindre de mourir de faim. Pour obtenir le titre de propriété, ils devaient être reconnus par la mairie. Toutes les terres de Mordor appartenaient au Seigneur. Il n’y avait que deux façons pour un particulier d’acheter une terre. La première consistait à l’acheter en échange de travail. Après avoir atteint un certain niveau, une personne pouvait payer une partie du prix en monnaie. La seconde consistait à servir comme soldat ; après avoir obtenu un certain nombre de mérites militaires, la personne pouvait payer une partie avec de l’argent.

Les gens ne pouvaient pas simplement utiliser de l’argent pour acheter des terres, c’est pourquoi beaucoup de ceux qui voulaient acheter des terres à Mordor ne pouvaient pas le faire !

Même si cette île n’était pas petite.

Bien que le port de Mordor fût très grand, il avait été presque divisé par le temple de la Richesse, le temple de la Mer et la chambre de commerce.

C’est pourquoi la deuxième phase de développement du port avait été entièrement contrôlée par Soran. Personne ne pouvait s’étendre sans sa permission !

Il y avait un terrain vague à l’extérieur de la ville.

Un grand nombre d’esclaves avaient creusé des fossés d’irrigation et les avaient reliés directement aux rivières de l’île. Les terres initialement récupérées pour la première fois devaient être relativement stériles, mais la récolte de cette année s’annonçait bonne grâce à un « engrais » magique. Aujourd’hui, un tiers des terres situées à l’extérieur de Mordor étaient devenues des propriétés privées. La grande majorité d’entre elles avaient été échangées contre des mérites militaires et des Derahls. Seule une petite partie avait été achetée par des fonctionnaires et des civils ordinaires.

On disait que certains pirates avaient économisé et voulaient se regrouper pour acheter quelques parcelles de terre.

Dans le passé, à Mordor, les mérites militaires avaient une grande valeur !

Il y avait ici un secrétaire spécial chargé d’enregistrer les mérites militaires. Tous les points de mérite militaire pouvaient être directement convertis en Derahls d’or, mais il semblait que personne ne l’avait fait pour l’instant. Les mérites militaires pouvaient être échangés directement à la mairie, mais ce n’était pas un humain qui était chargé de l’enregistrement. C’était plutôt un golem d’acier.

Les points gagnés grâce au travail étaient très peu nombreux, c’est pourquoi les pirates pouvaient obtenir une maison après quelques batailles, tandis que les civils normaux devaient travailler pendant deux à trois ans.

George réfléchit à sa situation et estima qu’il pouvait gagner quelques mérites militaires.

On disait que les greffiers allaient changer le mode d’enregistrement et se préparer à convertir tous les points de travail en points de contribution. Cela visait à reconnaître la contribution d’une personne à la ville de Mordor. Lorsqu’ils atteignaient un certain niveau, ils pouvaient obtenir le statut de « citoyen d’honneur » et bénéficier d’un statut plus élevé et de nombreux avantages. Il n’y avait actuellement aucun noble à Mordor, même les chefs pirates ne pouvaient être considérés comme tels. Il semblait que le seigneur Soran n’avait pas l’intention d’avoir de nobles pour le moment. L’entretien de la ville était entièrement à la charge des fonctionnaires et du conseil municipal.

Les fonctionnaires n’étaient que des fonctionnaires et non des nobles.

Dans cette ville inconnue et animée, George découvrit de nombreuses politiques intéressantes et supérieures !

Une journée passa.

George et sa sœur s’installèrent rapidement. George, sa sœur et deux autres survivants du même village furent assignés à vivre dans une maison. L’environnement était un peu exigu et surpeuplé, mais ils étaient déjà très satisfaits. La mairie leur attribua des produits de première nécessité, qui leur permettraient de subsister pendant un certain temps.

C’était bien sûr pour les encourager à aller travailler !

C’est pourquoi George trouva un emploi dès le lendemain. Bien qu’il fût un bon combattant, il devait être évalué pour rejoindre l’armée et apporter une certaine contribution à la ville de Mordor. Il décida donc de travailler dur pendant un certain temps. Après tout, il était encore un combattant expérimenté et beaucoup plus fort que les autres hommes adultes. Ce n’était pas un problème pour lui de gagner deux fois plus de nourriture et de travailler davantage en une journée. À l’origine, il avait prévu de laisser sa sœur s’occuper de l’enfant à la maison, mais cette femme têtue avait refusé. Elle avait appris la couture et insistait pour subvenir à ses besoins.

Les demi-elfes avaient tous un peu d’habileté manuelle.

Comme ils étaient plus obéissants que les humains, ils pouvaient facilement trouver du travail.

Il y avait beaucoup de tâches à accomplir dans la ville de Mordor !

Un grand nombre de maisons étaient encore en construction, de nombreux articles de première nécessité devaient être fabriqués, de nombreux matériaux de construction devaient être transportés et de nombreuses terres devaient être mises en état.

Il y avait du travail partout dans cette ville.

George trouva un emploi dans le transport de bois.

Comme il s’agissait d’un travail à la tâche, un point de travail pouvait être obtenu en transportant 50 bûches par jour, et un point de travail pouvait être échangé contre une livre de nourriture, suffisante pour nourrir une famille.

« Hé !

George rugit et souleva l’énorme bûche sur ses épaules. Tous les autres transportaient une bûche à plusieurs. Il se déplaçait rapidement grâce à sa force ; même si la bûche pesait environ 300 livres, il était capable de la déplacer seul.

En une seule matinée, George transporta 60 ou 70 rondins. Bien qu’il fût un peu fatigué l’après-midi, il réussit à en rassembler plus de 120. Le contremaître chargé de l’enregistrement le regarda avec stupéfaction. À midi et le soir, ils mangeaient sur le chantier. Ils avaient du pain noir bon marché et de la soupe de poisson frais qui semblait être de la viande de requin. Pour George, manger de la viande était déjà très satisfaisant.

Le soir.

George échangea une partie de sa ration contre de la nourriture, puis mit le reste de ses points de travail de côté.

« Si je mange tous les jours sur le chantier, je pourrai économiser l’équivalent d’un demi-mois de nourriture à la maison. Demain, je gagnerai trois points de travail. Avec un point de travail, je peux obtenir 10 Derahls de cuivre, ce qui me permettra d’acheter du tissu pour confectionner des vêtements pour l’enfant de ma sœur. »

En rentrant, George marmonna : « Quelle méthode de calcul intéressante. »

Dans la cour bondée, d’autres revenaient également du travail.

Bien qu’ils aient été occupés toute la journée, les rires des enfants résonnaient partout. La plupart d’entre eux avaient choisi d’échanger leurs points de travail contre de la nourriture. La plupart se sentaient soulagés en transportant de grandes quantités de nourriture.

Grâce à leur travail acharné, ils pouvaient nourrir leurs familles.

Cela leur suffisait déjà, car leurs attentes étaient faibles !