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Chapitre 123 : Un Patron Pei au Bord du Désespoir
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« Ce site… il s’appelle vraiment Aili Island ? » demanda Pei Qian en fixant Huang Sibo, tentant tant bien que mal de masquer son choc.

Huang Sibo acquiesça avec entrain.
« Oui, tout à fait. Si tu regroupes les syllabes anglaises de ‘ilidilid’, ça donne Aili Island . »

Pei Qian resta sans voix.

C’est absurde… mais d’une certaine manière, ça se tient !

« Bon, Patron Pei, on va y aller. Ces prochains jours, on doit sérieusement réfléchir à l’avenir de Fei Huang. »

« Et on espère que La Vie Quotidienne du Patron Pei et Game Designer feront un carton plein ! »

Sur ces mots qui sonnent à la fois une bénédiction et une malédiction. Huang Sibo et Zhu Xiaoce ramassèrent leur matériel et quittèrent les lieux.

Dans le bureau, une ambiance euphorique régnait. L’atmosphère était pleine d’allégresse, d’enthousiasme… et totalement contraire à l’état d’âme de Pei Qian.

Rentré dans son propre bureau, ce dernier s’effondra sur sa chaise, l’air hébété. Lentement, il alluma son ordinateur, tapa l’adresse du site Aili Island et attendit que la page se charge.

Lorsqu’elle apparut à l’écran, familière à en faire frémir, Pei Qian n’eut plus aucun doute.

C’est bien ça. Ce site… c’est la version miroir de Bilibili dans ce monde !

Il se précipita alors sur le moteur de recherche Qiandu pour en apprendre davantage sur cette abomination numérique.

Et plus il lisait, plus son cœur sombrait.

Aili Island était le premier site de vidéos à utiliser les fameux commentaires flottants, ou bullet screens . Il n’avait été fondé que récemment, mais sa croissance était explosive. Il rivalisait déjà frontalement avec Potato Web et d’autres plateformes traditionnelles.

Pire encore : contrairement au Bilibili que Pei Qian connaissait dans son monde, Aili Island , lui, était plein aux as.

Bien qu’il n’affiche encore que des pertes, le site fonctionnait comme une entreprise indépendante, financée conjointement par le géant Shenhua Corporation et le moteur de recherche Qiandu. C’était ainsi qu’il pouvait se permettre d’investir des sommes colossales pour obtenir les droits exclusifs des séries les plus en vogue.

Et le coup de grâce ?

Parce que Qiandu avait mis de l’argent dans cette plateforme, peu importe ce qu’on cherchait sur leur moteur, les vidéos d’Aili Island arrivaient toujours en tête des résultats.

Une version boostée de B-Site ?

Un croisement entre Bilibili et iQiyi ?

Foutu… Je suis foutu.

Pei Qian s’effondra contre le dossier de sa chaise, vidé.

Il pensait pouvoir retarder sa condamnation jusqu’à la diffusion à 20h du soir. Mais désormais, il comprenait que l’arrêt de mort avait déjà été signé. Son erreur ? Ne pas avoir su lire correctement les signes de son environnement.

Un manque de vigilance. Un manque de prudence. Une stratégie ratée à cause d’un excès de naïveté…

Quel enfer.

Pei Qian s’était toujours montré attentif aux sites de vidéos de ce monde, en particulier à ceux dont les noms commençaient par les lettres A ou B . Mais jamais,jamais, il n’aurait deviné que la version locale du célèbre B-Site était en fait un jeu de miroir linguistique : Bilibili à l’envers, ce qui donnait… ilibilib !

Combiné à ce nom chinois des plus grotesques, Pei Qian avait conclu un peu trop vite qu’il s’agissait d’un obscur site voué à l’échec. Il n’y avait prêté qu’une attention distraite.

Et à présent que tout s’effondrait autour de lui, il ne pouvait que s’en mordre les doigts.

Après être resté longuement figé, le regard dans le vide, Pei Qian finit par ouvrir d’un geste las l’écran de son système.

Sur le papier, le système était toujours en déficit.

Mais Pei Qian savait que cela ne durerait pas longtemps.

Depuis la dernière période de règlement, les deux principales sources de revenus restaient Ghost General et Ocean Stronghold .

Le premier, Ghost General , commençait à s’essouffler. Faute de nouveaux contenus à acheter, ses revenus baissaient lentement. Néanmoins, le jeu rapportait toujours environ un million de yuans par mois, pour un bénéfice net estimé à 600 000 – 700 000 yuans.

Quant à Ocean Stronghold , son ascension ne faisait que commencer. Le nombre de joueurs actifs ne cessait de grimper, et avec lui, les revenus.

Le chiffre d’affaires mensuel flirtait désormais avec les sept millions de yuans, dont environ trois millions et demi de profits nets !

Et pourtant… le jeu ne vendait qu’un seul skin : le Red Kilin !

Il faut dire que le marché des FPS en Chine comptait un vivier immense de joueurs. Ocean Stronghold était désormais l’un des titres les plus en vue du pays, phagocytant progressivement les anciens joueurs de Counter-Strike .

Avec l’augmentation constante des serveurs et de la bande passante, Tengda attirait chaque jour de nouveaux utilisateurs.

Résultat ?
Les recettes de Ocean Stronghold ne baissaient pas, elles explosaient.

Après tout, les jeux de tir à la première personne (FPS) étaient réputés pour leur longévité. En seulement deux mois et demi, Ghost General et Ocean Stronghold avaient rapporté à Pei Qian pas moins de neuf millions de yuans de bénéfices.

Ajoutez à cela le million initial de yuans dans les Fonds du Système, et cela faisait un total de plus de dix millions !

Mais du côté des dépenses, Pei Qian avait su se montrer “généreux” :

Fei Huang Studio : un million ;

Game Designer : trois millions pour le développement ;

Campagne marketing et partenariats sponsorisés : trois cent mille ;

Cybercafé Fish-Catching : trois millions et demi, loyer de trois mois inclus ;

Loyer mensuel du siège : moins de quatre cent mille ;

Salaires des employés : deux cent mille par mois ;

Avec toutes les dépenses annexes, la facture mensuelle tournait autour de huit cent mille, soit environ deux millions sur deux mois et demi.

Total des dépenses estimées : 9,8 millions de yuans.

Bien sûr, Pei Qian ne se souciait pas des détails comptables. Ce genre de chose, c’était le travail des experts. Lui, tout ce qu’il avait à faire, c’était de surveiller le solde du Système et de réfléchir à comment dépenser davantage.

À l’origine, tout se passait bien. Il avait su maîtriser les chiffres et faire descendre les Fonds du Système à moins de 800 000 yuans.

S’il parvenait à faire une dernière folie avant le prochain cycle de règlement, disons, des primes extravagantes pour les employés et un shopping frénétique de son côté, il pouvait même faire tomber le solde à 100 000 yuans !

Ce qui voulait dire qu’au prochain règlement, il toucherait plus de 800 000 yuans en argent personnel !

Mais… tout cela repose sur une condition : que les nouveaux projets, le jeu, les vidéos courtes, le cybercafé ne rapportent rien.

Ou du moins, pas grand-chose.

Comme le cybercafé, par exemple, qui affichait une perte nette de 300 000 yuans par mois, parfait aux yeux de Pei Qian !

Sauf que… les ennuis commençaient.

La vie quotidienne du Patron Pei , bien que pas encore entièrement diffusée, affichait déjà une popularité trop importante. À ce rythme, elle rapporterait au moins un million de yuans !

Et même si Pei Qian ne voulait pas toucher ce montant, le système l’y forcerait, car ne pas prendre l’argent n’était pas une option.

De son côté, Game Designer poursuivait sa courbe de vente exponentielle. D’ici la fin du mois, il s’écoulerait encore au moins 200 000 copies !

En additionnant les profits attendus de ces deux projets, Pei Qian faisait déjà face à plus de trois millions de revenus…

Autant dire que tous ses efforts pour perdre de l’argent risquaient d’être réduits à néant.

Même si le cybercafé continuait à perdre de l’argent, face à tous ces autres afflux de bénéfices, cela ne représentait plus qu’une goutte d’eau dans l’océan.

Si Pei Qian ne faisait plus rien à partir de maintenant, dans le meilleur des cas, il empocherait encore deux à trois millions de profits.

Et dans le pire des scénarios ? Cela grimperait jusqu’à quatre ou cinq millions.

Avec quatre millions de profit, convertis par le système selon le taux de 100:1, cela donnerait quarante mille en richesse personnelle.

Comme il ne lui restait actuellement que moins de cinquante mille, ce n’était pas catastrophique.

C’était toujours mieux que zéro.

Mais le problème, c’était la comparaison.

S’il avait pu engendrer des pertes, il aurait reçu sept à huit cent mille yuans ajoutés à sa richesse personnelle !

Soit une différence de presque dix fois !

Pei Qian poussa un profond soupir, accablé.

Il n’avait plus d’autre choix que de laisser le destin décider.

S’il avait été dans la même situation que la dernière fois, il aurait pu lancer une autre opération de dépenses massives, ou offrir des primes faramineuses à ses employés.

Mais vu la situation actuelle…

Il n’avait plus qu’à avancer à tâtons, un pas à la fois.

Une inquiétude sourde s’empara de lui.

Un malaise diffus, une angoisse qu’il avait du mal à formuler.

« Je n’avais pas prévu une triple couche de sécurité ?… »

« Comment ça a pu tourner comme ainsi …? »



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