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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Xiao Jingliin, qui n’avait toujours pas été repéré par Si Wenxuan, s’était tu pendant tout ce temps. Même lorsque sa sœur se tourna vers lui pour lui demander de l’aide, il resta silencieux, car il était également déçu par l’attitude de Si Wenxuan.

Cela faisait trois ans que l’oncle n’avait pas vu sa nièce, et il semblait qu’elle n’était pas devenue la personne bien élevée que tout le monde espérait.

Au contraire, elle était encore plus arrogante et gâtée. Chaque mot qui sortait de sa bouche amenait les gens à se demander si elle était vraiment la fille du président d’un pays. Sa personnalité était aux antipodes de celle de ses parents.

Pourtant, elle venait tout juste de devenir adulte, et d’autres femmes de son âge, issues de familles prestigieuses, avaient la même personnalité qu’elle. Ce n’était pas elle qui était bizarre. C’est juste qu’il y avait quelqu’un à qui les autres pouvaient la comparer.

Xiao Jinglin venait de rencontrer Yun Xi, qui avait également l’âge de Si Wenxuan. Les actions de la première étaient à la fois élégantes et fières. Chacun de ses mouvements témoignait d’une grande maîtrise.

Comparée à Yun Xi, Si Wenxuan n’était qu’une personne qui utilisait son passé pour embarrasser les autres. La différence était si grande que Xiao Jinglin ne voulait même pas faire de commentaire.

Voyant que son frère n’allait pas l’aider, Xiao Weijun n’eut d’autre choix que de faire reculer Si Wenxuan. « Dépêche-toi de t’excuser auprès de Jinzhi. Regarde-toi ! On dirait quelqu’un d’inculte », lui dit sa mère.

Si Jingting et Xiao Weijun n’avaient qu’une fille. En tant que parents, tout ce qu’ils avaient toujours souhaité, c’était qu’elle grandisse dans un environnement sûr et qu’elle réussisse. Pour cette raison et parce que Si Wenxuan avait failli être assassiné lorsqu’elle était enfant, ils avaient vraiment espéré que Mu Feichi puisse agir comme son grand frère qui pourrait la protéger et la guider.

« Maman… » Si Wenxuan trébucha et se tourna vers Mu Feichi.

L’homme ne semblait pas en colère, mais la jeune fille ne parvenait pas à lire son expression. Malheureusement, elle ne put se résoudre à s’excuser auprès de lui. C’est alors qu’elle remarqua qu’il y avait une autre personne dans la pièce avec eux.

Il ne lui fallut qu’une seconde pour réaliser de qui il s’agissait, et ses yeux s’écarquillèrent. « Oncle ? Quand es-tu revenu ? »

« Oh ? Tu m’as enfin remarqué, je vois ? Comment aurais-tu pu me remarquer alors qu’au moment où tu as fait irruption, tout ce que tu as fait a été de crier sur Jinzhi ?

– Mon oncle… » Si Wenxuan sut au ton de son oncle qu’il n’allait pas rester à ses côtés cette fois-ci non plus. Tout ce qu’elle pouvait faire était de baisser la tête et de faire semblant d’être innocente.

Mu Feichi était habitué à la façon dont Si Wenxuan réagissait pour se sortir d’une telle situation. Il n’y crut même pas cette fois-ci et se leva.

« Je vais d’abord prendre congé », dit Mu Feichi en faisant un seul signe de tête à Si Jingting avant de se tourner pour partir.

Si Wenxuan leva la tête, voulant s’expliquer avec l’homme qui l’ignorait. Cependant, aucun mot ne lui vint à l’esprit.

« Je te verrai à la sortie. » Xiao Weijun laissa échapper un soupir et suivit le jeune commandant hors de la pièce.

À quelques pas du bureau, Xiao Weijun arrêta soudainement Mu Feichi, et il tourna la tête pour regarder la Première Dame.

« Madame, avez-vous besoin de quelque chose d’autre de ma part ? » Son ton froid montrait qu’il avait déjà pris ses distances avec leur famille.

« Jinzhi… Je sais pourquoi tu es si stricte avec Wenxuan. Tu l’as toujours considérée comme ta sœur. Je reconnais que c’est notre faute si elle est si arrogante maintenant, mais tu sais que peu importe le nombre d’instructeurs d’étiquette que nous embaucherons, elle ne changera jamais. Elle souffrira beaucoup à l’avenir si elle ne change pas sa façon d’agir.

– Si vous comprenez que des changements sont nécessaires, vous devriez envisager de l’envoyer étudier à l’étranger. Peut-être un collège catholique avec des religieuses ? Il vaut mieux la laisser souffrir un peu maintenant que plus tard.

– Jinzhi… tu l’abandonnes ? » Le cœur de Xiao Weijun battit la chamade. Elle ne pouvait cacher la tristesse et la déception dans son expression douce.

Même s’ils n’étaient pas liés par le sang, la raison pour laquelle Mu Feichi avait choisi de protéger Si Wenxuan était que Xiao Weijun avait été comme une seconde mère pour lui tout au long de sa vie.

Le jeune garçon que la Première Dame avait vu grandir avait protégé son enfant pendant très longtemps, et maintenant qu’il était devenu un homme, Mu Feichi ne l’avait jamais déçue.

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