Auteur : Le Vent du Soir est Apaisant ()

Traductrice : Moonkissed

« Quatre ans plus tôt, tante Yunluo est venue une fois, puis nous ne les avons plus jamais revues, » dit Bai Youxuan après un bref moment de réflexion. « Elle nous a interdit de sortir, donc nous n’avons aucune information sur les anciens… »

Shi Yan hocha la tête, l’inquiétude pesant sur son esprit. Il savait qu’il devait rapidement résoudre cette situation pour partir à la recherche de sa mère et des autres dans les terres étrangères.

Peu après, le résultat du vote concernant la punition de Lin Yaoxuan fut annoncé.

Un représentant s’approcha et dit avec respect : « Roi Invincible, la majorité des votes ont décidé que Lin Yaoxuan devrait rester à jamais agenouillé au c hamp des héros, même après sa mort. Ainsi, nous pourrons tous venir lui cracher dessus. »

Shi Yan acquiesça.

Les crimes de Lin Yaoxuan avaient suscité une colère intense parmi le peuple du Grand Xia. Il était donc légitime qu’il ne meure pas rapidement, afin que chacun puisse exprimer sa colère.

Shi Yan envoya une onde d’énergie, détruisant la cultivation de Lin Yaoxuan, avant de le faire emmener au champ des héros.

« Il ne reste plus que toi, maintenant… »

Shi Yan s’approcha lentement de Lin Huaizhen, le dominant de toute sa hauteur.

Lin Huaizhen leva la tête, autrefois pleine de ruse, désormais éteinte et remplie de désespoir.

« Le destin appartient aux vainqueurs. Il n’y a rien à dire… Je ne regrette pas ce que j’ai fait. Je regrette seulement de ne pas avoir été assez fort. Si j’avais été plus puissant, c’est moi qui serais la justice et la vérité, et c’est moi qui te jugerais aujourd’hui ! »

Shi Yan ne put s’empêcher de sourire.

Ne souhaitant plus gaspiller de mots, il fit installer des appareils autour de Lin Huaizhen, avant d’insérer une aiguille arc-en-ciel dans son crâne.

« Commencez à lire ses souvenirs ! Aujourd’hui, je vais te faire ressentir une part de la souffrance que j’ai endurée à cause des fausses accusations de ta famille ! »

Au fur et à mesure que les souvenirs de Lin Huaizhen étaient diffusés à l’écran, les spectateurs furent pris de stupeur et d’indignation.

Les souvenirs révélèrent comment Lin Huaizhen avait tramé des complots contre ses propres compatriotes, comment il avait collaboré avec les ennemis des neuf nations. Ils montrèrent également l’emplacement de la grande doyenne de la famille Jin, disparue depuis tant d’années, emprisonnée par une conspiration entre Lin Huaizhen et les neuf nations.

Lorsque la lecture des souvenirs se termina, la foule éclata en murmures, choquée par l’ampleur des crimes de Lin Huaizhen.

Shi Yan n’avait pas de temps à perdre en paroles inutiles et laissa immédiatement la foule voter sur le sort de Lin Huaizhen. Rapidement, les résultats furent dévoilés.

Le jugement était identique à celui de Lin Yaoxuan : Lin Huaizhen serait condamné à genoux éternellement au champ des héros, permettant ainsi à chacun de le mépriser.

Shi Yan, d’un coup puissant, détruisit la cultivation de Lin Huaizhen, qui fut emmené pour rejoindre son petit-fils dans cette humiliation éternelle.

Après avoir réglé cette affaire, Shi Yan s’adressa à la foule : « Le jugement des autres membres des familles Lin et Ouyang est entre vos mains. »

« Ne vous inquiétez pas, Roi Invincible ! » répondirent-ils avec assurance. « Nous ne laisserons aucun coupable échapper, et nous ne condamnerons aucun innocent. »

Descendant de l’estrade, Shi Yan se tourna vers Ji Changhe et les autres : « Oncle, je vais te laisser la tâche de libérer la doyenne Jin, pendant que je pars chercher ma mère parmi les terres des tribus étrangères. »

« Va vite, ta mère doit avoir hâte de te revoir, » répondit Ji Changhe avec un sourire bienveillant.

Shi Yan fit ses adieux à tout le monde, puis se tourna vers les terres étrangères, prêt à s’y précipiter.

« Attends-nous ! » crièrent les quatre héritiers royaux en se rapprochant de lui.

« Shi Yan, nous voulons aussi rentrer chez nous. Partons ensemble, » dit Tian Qi.

Shi Yan accepta volontiers, utilisant sa magie pour porter tout le monde avec lui, et ils filèrent à toute allure vers la frontière.

…

Pendant ce temps, au centre de commandement du royaume de Sakura, les derniers anciens restants discutaient, les visages empreints de gravité.

« Vous avez tous vu ce qui s’est passé. Shi Yan viendra certainement nous attaquer. Comment allons-nous répondre ? » demanda l’un d’eux, visiblement paniqué.

Un silence pesant tomba sur la pièce.

Après un long moment de réflexion, l’un d’eux finit par grincer des dents, son regard empreint de cruauté : « La force de Shi Yan dépasse tout ce que nous pouvons affronter. Il ne reste qu’une seule option : invoquer les dieux par le sacrifice du sang. »

À l’évocation de l’« invocation des dieux », les autres restèrent muets, hésitant à prendre une décision.

Cette méthode ancienne, consignée dans les écrits des temps anciens, n’avait encore jamais été tentée.

La légende raconte que les dieux, une fois éveillés, n’avaient ni émotion ni moralité. Leur premier acte pourrait être d’exterminer leur propre peuple pour récupérer leur pouvoir divin perdu au cours de leur long sommeil…

Si cela arrivait, ce ne serait pas une invocation divine, mais l’arrivée d’un démon dévastateur.

Aussi, malgré des siècles de conflits entre tribus, aucun pays n’avait osé prendre un tel risque.

« Es-tu vraiment sérieux ? » demanda le troisième ancien, sa voix tremblante.

Celui-ci était le même ancien qui avait tué Shi Yan il y a sept ans. Depuis ce jour, il vivait dans une terreur constante, hanté par des cauchemars de carnages et de massacres.

« As-tu une autre option ? » rétorqua l’autre.

« Alors invoquons les dieux ! De toute façon, nous allons mourir. Autant tenter notre chance et faire entrer notre pays dans l’histoire ! » applaudit le premier.

« Je n’ai pas d’objection, » déclara le quatrième.

La décision prise, l’un d’eux dit : « Commençons par capturer un million de civils pour les sacrifices. Préparons les matériaux. »

« Ne crains-tu pas que cela déclenche une révolte populaire ? » s’inquiéta l’un d’eux.

« Et qui le saura ? Il suffira d’accuser le Grand Xia de ce crime, et tout sera réglé ! » répliqua un autre.

À ces mots, ils échangèrent des sourires complices, plongeant dans un silence lourd de conséquences.