Auteur : Brother Ling

Traductrice : Moonkissed

Gu San fronça les sourcils et le suivit à nouveau en grommelant. « M. Huang et les autres ne vont-ils pas trop loin ? Mlle Qiao n’est qu’en première année d’université. Même si la faculté de médecine chinoise veut faire sortir quelqu’un pour bloquer le couteau, elle ne devrait pas chercher Mlle Qiao. N’est-ce pas demander ouvertement à Mlle Qiao d’aller se faire gronder au nom de la faculté de médecine chinoise ? »

La décision de la faculté de médecine chinoise était vraiment injuste. Comment pouvaient-ils laisser un étudiant de première année qui n’était pas encore entré à l’école représenter l’ensemble du département lors de la compétition ?

Ce concours n’était pas anodin. Le moment venu, des journalistes professionnels se rendraient sur place et suivraient l’ensemble du processus.

Il se pouvait même qu’ils fassent une émission en direct.

Alors, le pays tout entier ne verrait-il pas Mlle Qiao obtenir la dernière place ?

Gu San ne pouvait pas s’en contenter. Il se sentait mal à l’aise avec sa poitrine bloquée. Il suivit Ye Wangchuan tout le long du chemin et défendit Qiao Nian. « Quoi qu’il en soit, il devrait y avoir quelqu’un à la faculté de médecine chinoise. Il n’y a pas de nouveaux étudiants, mais il y a toujours des étudiants en deuxième et troisième année. Sur quelle base Mlle Qiao devrait-elle participer ?! »

Ye Wangchuan avait déjà dévissé le bouchon de la bouteille et bu une gorgée d’eau. Il posa ensuite la bouteille avec désinvolture. Son expression était calme et il ne répondit pas directement à sa question. Il se contenta de dire : « Qiao Nian a dû donner son accord. Sinon, ils ne l’auraient pas signalé. »

Gu San : « … » Le cerveau du grand patron avait-il été coupé par la porte ?

Elle allait clairement recevoir une balle, et elle était d’accord ?

Gu San regarda l’homme calme avec une expression amère. « … Maître Wang, vas-tu donc regarder Mlle Qiao participer à cette compétition comme ça ? Tu ne vas pas l’arrêter ? »

« Pourquoi devrais-je l’arrêter ? » Après que Ye Wangchuan ait posé la tasse d’eau, il plaça ses mains à côté de lui et lui lança un regard décontracté. « C’est sa décision. »

« Je soutiens toute décision qu’elle prend. »

C’était faible, mais puissant.

Gu San reçut inexplicablement une bouchée de nourriture pour chien. Il avala difficilement et reprit au bout d’un moment : « Mais si Mlle Qiao n’obtient pas une bonne place dans la compétition, les médias en parleront certainement largement. À ce moment-là, quelqu’un recommencera à semer la zizanie sur Internet… »

Il pensait la même chose que Nie Mi.

La popularité de Qiao Nian en tant que meilleure élève de l’examen national d’entrée à l’université n’était pas encore retombée. Maintenant qu’elle participait à une compétition, si elle n’entrait pas dans les trois premiers, comment pourrait-elle faire taire les internautes ?

Ces gens ne se souciaient pas de savoir si elle était en première année ou non. Ils se fichaient de savoir si elle défendait la faculté de médecine chinoise. Ils estimaient simplement qu’elle avait tort de perdre la face lors d’une compétition qui faisait honneur au pays !

Même s’ils ne pouvaient pas le faire, elle ne le pouvait pas non plus !

La logique de l’Internet était très malhonnête, mais elle existait depuis longtemps. De plus, tout le monde aimait cette méthode.

Ils pouvaient contrôler la bouche des habitants de Pékin, mais pas celle du public.

Il craignait surtout que Mlle Qiao ne puisse pas le supporter.

Ye Wangchuan se tenait là, aussi grand qu’un bambou. Il était toujours aussi calme, mais il avait entendu les paroles de Gu San. Il posa sa main sur le meuble à côté de lui et tapota sa surface. Il plissa les yeux et demanda à Gu San : « Quel média du pays rapporte cette compétition ? »

Une telle compétition serait certainement suivie par les journalistes des médias réguliers. Les paparazzis ordinaires n’étaient pas qualifiés.

Avec le statut et les antécédents de la famille Ye, supprimer un média n’était qu’une simple affaire.

Personne n’oserait le défier lors d’une compétition.

Gu San réagit rapidement. « Je vais enquêter. »

« D’accord, vérifie et fais-leur savoir. »

Gu San savait très bien ce qu’il devait leur dire. Il acquiesça et se dépêcha de le faire.