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Traductrice : Moonkissed

Auteur : Gu Jiaqi

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Elle ne pouvait rien voir sous la couverture dans l’obscurité, mais cela atténuait sa gêne et sa nervosité.

Elle ne portait qu’une chemise de nuit et un short. Pour ne pas abîmer sa blessure à l’épaule, elle avait enfilé un manteau de laine, ce qui lui permettait de le mettre et de l’enlever plus facilement. Maintenant qu’elle avait enfoui sa tête sous la couverture, les petits mouvements dans l’obscurité la rendaient particulièrement sensible.

Comme s’il avait peur de l’effrayer, Mu Feichi souleva doucement la couverture. Il l’avait pliée contre sa taille. Sous la couverture, ses jambes étaient si tendues qu’elles s’enroulaient sur les draps vert foncé.

Les draps sombres rendaient sa peau claire encore plus séduisante. Il la regarda profondément, souleva sa jupe et retira son pantalon pour appliquer le médicament.

La jeune femme sous ses doigts tremblait inconsciemment. Il était encore plus prudent, craignant de la blesser.

Lorsque la main de Mu Feichi la toucha, Yun Xi serra inconsciemment les jambes. Son visage sous la couverture était déjà brûlant.

Après tout, c’était la première fois qu’il faisait une telle chose. Mu Feichi pressa un peu d’onguent sur ses doigts et frotta soigneusement sa partie intime. Son esprit était rempli de l’image de la petite renarde qui avait frissonné dans ses bras la nuit dernière.

Il avait attendu si longtemps l’éclosion de cette petite fleur. Pendant tout ce temps, il l’avait tant choyée et traitée comme un bijou précieux. Enfin, elle était devenue sienne et seulement sienne.

C’était la première fois de sa vie qu’il ressentait ce qu’on appelle la douleur et le bonheur.

La joie et la douleur déchirante étaient si réelles. Toute la gloire qu’il avait acquise au cours de sa vie équivalait à moins d’un dixième de la satisfaction qu’il ressentait en ce moment.

Sous la couverture, Yun Xi se mordit le doigt et trembla. Ses doigts calleux frottaient doucement ses parties intimes, l’onguent frais atténuant la douleur cuisante.

En ce moment, elle ne pouvait pas imaginer l’expression du visage de Mu Feichi lorsqu’il faisait de telles choses. Il était sérieux et concentré, mais elle pouvait clairement sentir sa douceur et combien il la chérissait.

C’était une tendresse qu’un homme au sang de fer comme lui n’aurait pas pu révéler facilement.

Après avoir appliqué le médicament, Mu Feichi s’essuya les mains et éloigna la couverture de l’autruche qui y avait enfoui sa tête, en évitant soigneusement la blessure à l’épaule.

« Voilà, c’est fait. Tu vois, je ne t’ai rien fait ». Mu Feichi sourit et tapota ses joues roses. « Repose-toi bien. Je reviens bientôt. »

Yun Xi ouvrit soudainement les yeux. « Tu ne vas pas te reposer ? Tu m’as gardé toute la nuit, et tu ne t’es pas bien reposé… »

Elle pouvait voir les cernes sous ses yeux. Après la bataille féroce dans la forêt la nuit dernière et le fait qu’elle ait été blessée, il avait veillé sur elle tout le temps et avait à peine fermé les yeux. Les gens normaux n’auraient pas pu rester 24 heures sans se reposer.

« J’ai encore quelques affaires à régler. Quand je serai de retour, tu pourras dormir avec moi, chérie.

– Je comprends. Va et reviens vite ! » Comme il s’agissait de quelque chose d’important, elle pouvait comprendre son urgence et ne voulait pas se montrer difficile.

« Sois gentille et attends mon retour. » Il se pencha vers elle et déposa un baiser sur son front. Il la borda et quitta la chambre principale.

Peu après le départ de Mu Feichi, Yun Xi se leva. La douleur perçante à l’épaule avait complètement effacé sa somnolence. Elle sortit son ordinateur portable et son téléphone de la table de chevet et appela Han Yaotian.

L’appel fut décroché presque immédiatement. Avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, la voix anxieuse de Han Yaotian se fit entendre. « Yun Xi ? Tu vas bien ? »

Yun Xi fronça légèrement les sourcils et força un pâle sourire. « Président Han, tu dois plaisanter. Qu’est-ce qui pourrait bien m’arriver ? »

« Hier soir, le jeune commandant et toi êtes soudainement partis. Le responsable de la famille Huo est également parti. L’héritier le plus âgé n’était pas là non plus. Je craignais qu’il ne te soit arrivé quelque chose. De plus, je n’arrivais pas à te joindre au téléphone. Tous les signaux de la villa ont été coupés. C’est bien que tu ailles bien. »

Yun Xi ne voulait pas en parler avec lui et changea directement de sujet. « Le président Han devrait avoir reçu les informations que je t’ai envoyées, n’est-ce pas ? »

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